Ce message apparaît peut-être en raison d'une inadaptation de votre moteur de recherché aux références internet requises. Comprenez la raison de l'apparition de ce message et ce que vous pouvez faire pour mieux connaître le site.


Recherche avancée

Institution: STANFORD Univ Med Center  | Mon compte | s'inscrire


  Vol. 291 No. 4, Avril 2004 TABLE OF CONTENTS
  Résumés
 Cet Article
 •Version anglaise
 •Sauvegarder dans Citation Manager
 •Permissions
 Contenu en rapport
 •Articles similaires dans ce journal

Participation des médecins à des violations contre les Droits de l'Homme dans le Sud de l'Irak

Chen Reis, JD, MPH; Ameena T. Ahmed, MD, MPH; Lynn L. Amowitz, MD, MSPH, MSc; Adam L. Kushner, MD, MPH; Maryam Elahi, JD; Vincent Iacopino, MD, PhD


RÉSUMÉ

Contexte On sait que des médecins ont pris part à des abus contre les Droits de l'Homme en Irak durant le régime baassiste de Saddam Hussein, mais la nature et l'importance de cette participation ne sont pas correctement documentées.

Objectifs Définir la nature de la participation des médecins dans la violation des Droits de l'Homme, identifier les facteurs structuraux qui facilitaient leur participation et évaluer les approches pour rapporter et prévenir toute future participation de médecins à ces abus.

Schéma, environnement et participants Enquête spontanément remplie en juin et juillet 2003 par un échantillon de 98 médecins et à l'aide d'interrogatoires semi-structurés de directeurs d'hôpital et de médecins dans trois hôpitaux majeurs ayant des unités de chirurgie générale dans deux villes du Sud de l'Irak.

Critère principal de jugement Rapports sur la participation de collègues et rapports sur sa propre participation à des violations des Droits de l'Hommes en Irak depuis 1988.

Résultats La majorité des participants étaient masculins (88% [86/98]) et de confession shiites (97% [95/98]). Les répondeurs ont rapporté en moyenne avoir une pratique de 6,8 années. Au total, 71% des répondeurs (65/91) ont rapporté que la torture était un problème extrêmement répandu en Irak depuis 1988. Ces répondeurs indiquaient que, depuis 1988, leurs collègues médecins avaient été globalement extrêmement ou en partie impliqués dans des violations des Droits de l'Homme pour 50% (42/83) concernant des amputations non thérapeutiques des oreilles comme punition, 49% (39/79) pour des falsifications de rapports médico-légaux de torture et pour 32% (25/78) pour des falsifications de certificats de décès. Un nombre moins important de répondeurs a rapporté (extrêmes, n = 2 à 6) leur propre participation à ces violations. Plus de la moitié (52% [48/92]) indiquaient que les médecins ne participaient pas volontairement à ces violations; 93% (52/71) que les forces paramilitaires feddayines de Saddam étaient responsables de l'initiation de la complicité des médecins. La peur de représailles pour soi-même ou pour les membres de sa famille était une explication fréquente de cette complicité. Les répondeurs ont rapporté que les médecins qui refusaient de participer aux tortures étaient confrontés à des conséquences comme la perte de leur emploi, l'emprisonnement, la torture ou leur disparition. Les répondeurs rapportaient que des mesures préventives devraient être prises pour empêcher les médecins d'être impliqués dans de futures violations, telles qu'accroître l'éducation des médecins sur les Droits de l'Homme et l'éthique (99% [79/80]), prendre des mesures légales pour assurer un suivi efficace (97% [73/75]), appliquer des sanctions punitives vis-à-vis des médecins qui commettent ces abus (96% [77/80]) et s'assurer de l'indépendance des médecins vis-à-vis des autorités (95% [76/80]).

Conclusions Bien que n'étant pas généralisable en dehors du groupe de participants à cette étude, les résultats de celle-ci suggèrent que, chez ceux ayant participé à l'enquête, la participation à des violations des Droits de l'Homme incluait la falsification des rapports médico-légaux sur des cas supposés de torture, les mutilations physiques comme punition et la falsification des certificats de décès. L'Irak se rebâtissant, il est essentiel que ce pays puisse résoudre ces violations et prenne des mesures pour empêcher les médecins d'être complices de ces violations des Droits de l'Homme.

JAMA. 2004;291:1480-1486.








Accueil | Numéro Actuel | Numéros Précédents | Page du Patient | Le JAMA-français
Conditions d'utilisation | Politique de confidentialité | Contactez-nous (Anglais)
 
Copyright© 2004 American Medical Association. Tous Droits Réservés.