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  Vol. 291 No. 6, Juin 2004 TABLE OF CONTENTS
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Associations entre la fréquence et la durée de prise d'aspirine et la présence de récepteurs hormonaux et le risque de cancer du sein

Mary Beth Terry, PhD; Marilie D. Gammon, PhD; Fang Fang Zhang, MD, MPH; Heba Tawfik, MD, MPH; Susan L. Teitelbaum, PhD; Julie A. Britton, PhD; Kotha Subbaramaiah, PhD; Andrew J. Dannenberg, MD; Alfred I. Neugut, MD, PhD

Affiliations des auteurs: Department of Epidemiology, Mailman School of Public Health, Columbia University, New York, NY; Herbert Irving Comprehensive Cancer Center and Department of Medicine, College of Physicians and Surgeons, Columbia University, New York, NY; Department of Epidemiology, University of North Carolina, School of Public Health, Chapel Hill; Department of Community Medicine, Mt Sinai School of Medicine, New York, NY; et Department of Medicine, Weill Medical College of Cornell University and Strang Cancer Prevention Center, New York, NY.

Correspondance: Alfred I. Neugut, MD, PhD, Department of Epidemiology, Mailman School of Public Health, 722 W 168th St, New York, NY 10032 (ain1{at}columbia.edu).


RÉSUMÉ

Contexte La prise d'aspirine ou d'un autre agent anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) est associée à une réduction du risque de plusieurs cancers, dont celui du sein. Les AINS inhibent l'activité cyclo-oxygénase et diminuent donc la synthèse des prostaglandines; les prostaglandines stimulent l'expression du gène de l'aromatase et augmentent ainsi la biosynthèse des oestrogènes. Etant donné l'importance des oestrogènes dans la pathogénie du cancer du sein, il est possible que l'effet protecteur de l'aspirine et d'autres AINS contre le cancer du sein varie selon la présence ou non de récepteurs hormonaux.

Objectifs Déterminer l'association entre la fréquence et la durée de prise d'aspirine ou d'un autre AINS et le risque de cancer du sein et rechercher pour toute association observée si celle-ci est plus marquée chez les femmes atteintes d'un cancer mammaire avec récepteurs hormonaux positifs.

Plan expérimental, cadre et patientes Enquête cas-témoins au sein d'une population chez des femmes atteintes d'un cancer du sein, au moyen d'entretiens personnels menés à Long Island, New York, en 1996 et 1997 (1 442 cas et 1 420 témoins).

Principal critère de jugement Nouveaux cas de cancers mammaires invasifs et in situ, selon la prise d'aspirine ou d'AINS et la présence ou non de récepteurs hormonaux.

Résultats La prise d'aspirine ou d'un autre AINS au moins 1 fois par semaine pendant 6 mois ou plus a été rapportée par 301 cas (20,9 %) et par 345 témoins (24,3 %) (odds ratio [OR]: 0,80; intervalle de confiance [IC] à 95 %: 0,66-0,97, pour la prise versus l'absence de prise). C'est chez les femmes indiquant une prise fréquente (≥ 7 comprimés par semaine) que cette association inverse était la plus marquée (OR: 0,72; IC à 95 %: 0,58-0,90). Pour l'ibuprofène, pris de façon régulière par un nombre moins important de femmes, les résultats étaient en général moins nets (OR: 0,78; IC à 95 %: 0,55-1,10 pour une prise < 3 fois par semaine et OR: 0,92; IC à 95 %: 0,70-1,22 pour une prise ≥ 3 fois par semaine). La prise de paracétamol, antalgique qui n'inhibe pas la synthèse des prostaglandines, n'était pas associée à une réduction de l'incidence du cancer du sein. Une réduction du risque par la prise d'aspirine a été observée chez les femmes ayant une tumeur récepteurs hormonaux positifs (OR: 0,74; IC à 95 %: 0,60-0,93) mais pas chez celles ayant une tumeur récepteurs hormonaux négatifs (OR: 0,97; IC à 95 %: 0,67-1,40).

Conclusion Ces données s'ajoutent à d'autres, de plus en plus nombreuses, qui soutiennent que l'aspirine et d'autres AINS, pris régulièrement (opérant peut-être par le biais d'une inhibition de la biosynthèse des oestrogènes) seraient des agents efficaces de chimioprévention du cancer du sein.

JAMA. 2004;291:2433-2440.



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ASSOCIATIONS ENTRE LA FRÉQUENCE ET LA DURÉE DE PRISE D'ASPIRINE ET LA PRÉSENCE DE RÉCEPTEURS HORMONAUX ET LE RISQUE DE CANCER DU SEIN
Mary Beth Terry, Marilie D. Gammon, Fang Fang Zhang, Heba Tawfik, Susan L. Teitelbaum, Julie A. Britton, Kotha Subbaramaiah, Andrew J. Dannenberg, et Alfred I. Neugut
JAMA. 2004;291:17.
Résumé  






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