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  Vol. 297 No. 24, 27 juin 2007 TABLE OF CONTENTS
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Effets d'un programme de gestion du poids sur la composition corporelle et les paramètres métaboliques chez des enfants obèses

Une étude contrôlée randomisée

Mary Savoye, RD, CD-N, CDE; Melissa Shaw, BS; James Dziura, PhD; William V. Tamborlane, MD; Paulina Rose, RD, CD-N, CDE; Cindy Guandalini, APRN; Rachel Goldberg-Gell, APRN; Tania S. Burgert, MD; Anna M. G. Cali, MD; Ram Weiss, MD, PhD; Sonia Caprio, MD


RÉSUMÉ

Contexte L'obésité pédiatrique a atteint des proportions épidémiques, entraînant un vaste cortège de comorbidités chez les jeunes, notamment le diabète de type 2. Dans la mesure où la plupart des enfants obèses le restent en grandissant, cette maladie chronique induit de graves complications métaboliques chez les jeunes adultes. Des interventions pédiatriques efficaces sont essentielles à la réduction de ce problème de santé majeur.

Objectif Comparer les effets d'un programme de gestion du poids, Bright Bodies, sur l'adiposité et les complications métaboliques chez des enfants obèses et dans un groupe témoin.

Schéma Étude contrôlée randomisée d'un an, menée de mai 2002 à septembre 2005.

Environnement Le recrutement et le suivi ont été effectués à la consultation d'obésité pédiatrique de Yale (New Haven, Connecticut), et l'intervention s'est déroulée dans une école proche.

Participants Un échantillon aléatoire de 209 enfants obèses (indice de masse corporelle [IMC] > 95ème percentile pour l'âge et le sexe), âgés de 8 à 16 ans et issus de groupes ethniques mixtes, a été constitué. Au total, 135 participants (60 %) ont effectué 6 mois de l'étude et 119 (53 %) ont achevé les 12 mois.

Intervention Les participants ont été assignés aléatoirement au groupe témoin ou au programme de gestion du poids. Le groupe témoin (n = 69) suivait des consultations cliniques conventionnelles tous les 6 mois, et le groupe gestion du poids (n = 105) recevait un programme intensif centré sur la famille, incluant la pratique d'exercices, une éducation nutritionnelle, et la modification du comportement. L'intervention avait lieu de manière bihebdomadaire les 6 premiers mois, et bimensuelle par la suite. Une deuxième randomisation effectuée au sein du groupe gestion du poids assignait les participants (n = 35) à recevoir une formule de repas structurée (régime alimentaire), mais ce bras a été supprimé en cours de recrutement, en raison d'un taux d'abandon élevé.

Principaux critères d'évaluation Variation du poids corporel, de l'IMC, de la graisse corporelle et de l'indice HOMA-IR (homeostasis model assessment of insulin resistance) à 6 et 12 mois.

Résultats Les améliorations à 6 mois étaient soutenues à 12 mois dans le groupe gestion du poids versus témoin, et incluaient les variations des critères suivants (moyenne [intervalle de confiance à 95 %]): poids (+0,3 kg [-1,4 à 2,0] vs +7,7 kg [5,3 à 10,0]); IMC (-1,7 [-2,3 à -1,1] vs +1,6 [0,8 à 2,3]); graisse corporelle (-3,7 kg [-5,4 à -2,1] vs +5,5 kg [3,2 à 7,8]); et indice HOMA-IR (-1,52 [-1,93 à -1,01] vs +0,90 [-0,07 à 2,05]).

Conclusion Le programme de gestion du poids Bright Bodies a eu des effets bénéfiques sur la composition corporelle et l'insulinorésistance chez les enfants obèses, qui ont persisté jusqu'à 12 mois.

Trial Registration clinicaltrials.gov Identifier: NCT00409422

JAMA. 2007;297:2697-2704


La prévalence de l'obésité chez les enfants et les adolescents a significativement augmenté entre 1999 et 2004, affectant 17 % de l'ensemble de cette population et une proportion encore plus élevée d'Afro-américains (18 %-26 %).1 L'attention générale s'est portée sur l'augmentation concomitante du diabète de type 2 chez les adolescents, dû à une insulinorésistance sévère associée à une défaillance progressive des cellules bêta, et plus fréquemment observé chez les jeunes afro-américains et hispaniques.2,3 Cependant, une proportion plus grande encore d'enfants obèses présente une intolérance au glucose,4 ainsi que de l'hypertension, une dyslipidémie et d'autres composantes du syndrome métabolique.3,5 Dans la mesure où les enfants obèses présentent de fortes probabilités de le rester à l'âge adulte,6 les graves inquiétudes concernant leur santé à long terme sont réellement justifiées. Si les programmes intensifs axés sur le mode de vie peuvent avoir des résultats cliniques positifs chez l'adulte,7 peu d'études ont rapporté des interventions efficaces chez les enfants et les adolescents. Les modalités thérapeutiques chez l'enfant constituent un défi particulier, du fait que l'éducation nutritionnelle, l'activité physique, et la modification du comportement doivent être présentés tant aux parents ou à l'aidant qu'à l'enfant, le parent ou l'aidant étant le principal moteur du changement dans la structure familiale.8 Des programmes complets centrés sur la famille, qui ont rapporté des résultats positifs à long terme, ont connu une participation limitée parmi les jeunes des minorités.9-11

Le programme de gestion du poids Bright Bodies de Yale (www.brightbodies.org) est une intervention intensive sur le mode de vie, centrée sur la famille, qui a été spécialement conçu pour répondre aux besoins des enfants des minorités, issus de quartiers déshérités. Dans une étude pilote non randomisée, nous avons montré que cette intervention pouvait produire une réduction soutenue de l'indice de masse corporelle (IMC) pendant 2 ans.12 Dans cette étude, les adolescents qui avaient appris à adopter les meilleurs choix alimentaires en portions modérées obtenaient de meilleurs résultats à long terme que ceux recevant un régime avec formule de repas structurée.12

La présente étude clinique randomisée a été entreprise pour mieux évaluer l'efficacité du programme de gestion du poids par rapport aux soins habituels dispensés dans notre consultation d'obésité pédiatrique. Le principal objectif de cette étude était de comparer les variations dans l'IMC, la composition corporelle, la sensibilité à l'insuline, la pression artérielle et les profils lipidiques; l'objectif secondaire était de comparer des composantes alimentaires, en randomisant les familles du groupe gestion du poids entre la méthode des meilleurs choix alimentaires et celle des formules de repas structurées. Cependant, en raison d'un taux d'abandon élevé chez les participants randomisés dans ce dernier groupe, il a été supprimé en cours de recrutement.


MÉTHODES

Participants

Les participants ont été recrutés à la consultation en obésité pédiatrique de Yale. Les critères d'inclusion comprenaient un IMC supérieur au 95ème percentile, selon la courbe de croissance des CDC (Centers for Disease Control and Prevention),13 un âge de 8 à 16 ans, et la maîtrise de l'anglais. Les participants devaient montrer un intérêt dans le programme de gestion du poids et avoir un aidant (père, mère ou grands-parents, par exemple) disposé à participer à la composante éducationnelle du programme. Les participants étaient exclus s'ils présentaient un diabète, un trouble psychiatrique (notamment schizophrénie, autisme sévère ou retard mental, ou psychose), ou d'autres troubles médicaux graves empêchant leur participation au programme. Les participants prenant des traitements susceptibles d'induire une prise de poids significative (rispéridone, olanzapine, clozapine par exemple) étaient également exclus, de même que ceux utilisant des traitements amaigrissants ou impliqués dans un programme de gestion du poids concomitant. Les participants randomisés dans le groupe témoin étaient assurés d'une participation au programme de gestion du poids après l'achèvement de la période d'étude randomisée de 12 mois. Les co-investigateurs ont classifié les groupes raciaux/ethniques des individus en se basant sur les réponses fournies par chacun. La race/ethnicité était évaluée dans l'étude en raison de notre intérêt pour l'efficacité du programme sur la population des minorités. L'étude a été approuvée par le comité d'éthique de Yale, et le consentement éclairé écrit a été obtenu auprès des participants et de leurs parents.

Schéma de l'étude

Cette étude était contrôlée, randomisée, en groupes parallèles, et visait à comparer les effets du programme de gestion du poids Bright Bodies avec la prise en charge clinique traditionnelle. Les participants ont été randomisés (2:1) dans le groupe du programme de gestion du poids ou le groupe témoin. Au départ, une deuxième randomisation (1:1) a été effectuée dans le groupe gestion du poids pour étudier les différences dans les types d'intervention diététique reçus par les enfants (formule de repas structurée vs meilleurs choix alimentaires). Cependant, la randomisation dans le groupe recevant la formule de repas structurée a été interrompue en raison d'un taux d'abandon de 83 % à 6 mois chez les 35 premiers participants de ce groupe (données non rapportées). Par la suite, nous avons continué de randomiser les participants au rapport de 2 sur 1 entre le groupe gestion du poids et le groupe témoin, mais avons arrêté la seconde randomisation.

Groupes étudiés

Groupe du programme de gestion du poids Bright Bodies. Les participants randomisés dans le groupe gestion du poids assistaient au programme deux fois par semaine pendant 6 mois, puis une semaine sur deux pendant 6 autres mois. Au cours des 6 premiers mois, le programme consistait en séances d'exercices bihebdomadaires (50 minutes à chaque fois) et d'éducation nutritionnelle/modification du comportement une fois par semaine (40 minutes à chaque fois). Les participants et les aidants assistaient conjointement à toutes les séances, notamment celles associées à la nutrition; cependant, les séances relatives à la modification du comportement étaient tenues séparément pour les participants et les aidants. Les participants étaient pesés toutes les 1 à 2 semaines pendant les 6 premiers mois, puis toutes les 2 semaines pendant les 6 derniers mois. Les aidants étaient également encouragés à se faire peser.

La composante modification des comportements du programme de gestion du poids bénéficiait de la participation d'une diététicienne agréée ou d'une assistante sociale. Les thèmes étaient fournis par le manuel Smart Moves, un programme conçu pour les enfants obèses utilisé dans notre étude pilote.12 Ils incluaient notamment des idées comme « Prêt, 1-2-3 Objectifs! », « Va-tout: Identifier les situations à haut risque », « Concevoir l'environ nement », « Miroir, miroir sur le mur », « Persécuteurs, moqueurs et autres harceleurs », et « Oups, j'ai dérapé - Comprendre une rechute ». Les techniques incluaient la prise de conscience de soi, l'établissement d'objectifs, le contrôle des stimuli, l'acquisition des capacités d'adaptation, les stratégies cognitives, et la gestion des imprévus. Les séances sur les modifications du comportement dédiées aux aidants incluaient des thèmes reflétant les difficultés verbalisées par les parents. L'acquisition des capacités d'adaptation a été adoptée comme technique primaire, en raison de son utilisation préalable dans le traitement d'autres maladies chroniques, notamment le diabète.14 Ces séances mettaient l'accent sur l'importance du rôle des parents dans le modelage d'un changement sain des comportements. Une étude pilote utilisant le développement des capacités d'adaptation chez des parents obèses d'enfants participant à notre programme de gestion du poids a montré des évolutions positives chez ces parents comparé à ceux ne bénéficiant pas de cet apprentissage.15

Les exercices du programme de gestion du poids étaient effectués en présence de physiologistes de l'exercice. Chaque séance se composait d'un échauffement, d'exercices aérobiques de forte intensité, et d'une relaxation. Les exercice de forte intensité se composaient d'une grande variété de jeux, tels que Les Requins (Swim Fish Swim), la course d'obstacles, le basket-ball, le flag football, des jeux de vitesse, et des exercices sportifs de base. Le programme utilisait également le jeu interactif Dance Dance Revolution (Konami, Redwood City, Californie, sur Sony Playstation, Sony Corporation of America, New York, État de New York), dans lequel les enfants étaient mis en compétition dans l'exécution d'une chorégraphie. Le principal objectif de l'exercice de forte intensité était de maintenir 65 % à 80 % de la fréquence cardiaque maximale ajustée sur l'âge, pendant toute sa durée. À cet effet, tous les participants devaient porter un moniteur (Polar USA, Dartmouth, Massachussetts), et l'échelle de perception de l'effort de Borg16 était utilisée pour mesurer l'effort fourni. Les participants étaient également encouragés à pratiquer l'exercice 3 jours supplémentaires par semaine chez eux, et à réduire les comportements sédentaires. L'activité physique minimale effectuée par chaque participant était de 100 minutes par semaine (deux séances de 50 minutes) pendant les 6 premiers mois, et de 100 minutes deux fois par mois pendant les 6 derniers mois. Des outils motivationnels ont été utilisés pour encourager l'assiduité des participants. Un jeu a notamment été organisé, dans lequel les enfants accumulaient des points pour chaque classe d'exercice ou activité suivie tout au long du programme.

La composante éducation nutritionnelle du programme de gestion du poids reposait sur une approche sans régime, qui faisait valoir le choix d'aliments nutritifs à faible teneur en graisses, en portions modérées. Les thèmes incluaient « Déterminer la taille des portions », « Faire les meilleurs choix alimentaires: une approche sans régime », « Donner un sens à un étiquetage alimentaire », « Emballez! - Amener son déjeuner à l'école: les avantages », et « Recettes chères à nos cœurs: Substitutions d'ingrédients pour recettes traditionnelles ». Les diététiciennes agréées utilisaient le manuel Smart Moves, qui fournissait une structure cohérente pour tous les thèmes des séances.

Groupe témoin. Les participants du groupe témoin étaient reçus à la consultation d'obésité pédiatrique tous les 6 mois et recevaient des conseils diététiques et d'exercice de diététiciens agréés et de médecins; ils bénéficiaient également d'une brève consultation psychosociale assurée par une assistance sociale. Les conseils nutritionnels incluaient la réduction de la consommation de jus de fruits et leur substitution par des boissons diététiques, le remplacement du lait entier par du lait écrémé, et apporter son déjeuner à l'école plutôt qu'adopter un repas chaud. Les conseils en matière d'exercice incluaient la diminution des activités sédentaires (ordinateur et jeux vidéos) et la recherche d'une activité suffisamment appréciée par le participant pour qu'il s'y implique de manière régulière. L'enfant et l'aidant participaient tous deux à l'établissement des objectifs alimentaires et physiques afin de parvenir à un programme clinique réaliste et consensuel.

Mesures d'évaluation

Les mesures d'évaluation des groupes gestion du poids et témoin étaient recueillies à l'inclusion, puis à 6 et 12 mois, à la consultation d'obésité pédiatrique, en utilisant les mêmes échelles et instruments.

Le poids était mesuré (participants en chaussettes, sans chaussures, et en sousvêtement) en kilogrammes (précision: 100 g) à l'aide d'une balance médicale (modèle CN20, Detecto, filiale de Cardinal Scale Manufacturing Co, Webb City, Missouri), remise à zéro et étalonnée avant chaque pesée. Un stadiomètre (Harpenden, Cambridge, Maryland) étalonné en intervalles de 0,1 cm a été utilisé pour mesurer la taille des participants. L'indice de masse corporelle était calculé par le poids en kilogrammes divisé par le carré de la taille en mètres. Le pourcentage de graisse corporelle était déterminé par un analyseur de composition corporelle (Tanita, TBF 300, Tanita Corp of America, Inc, Arlington Heights, Illinois). Cette méthode d'estimation du taux de graisse corporelle présente une corrélation élevée avec l'absorptiométrie biénergétique aux rayons X chez les enfants,17 notamment ceux d'origine afro-américaine et hispanique (Caprio Research Group, Yale University School of Medicine, validation en cours, données non publiées). La masse grasse totale a été calculée en multipliant le pourcentage de graisse corporelle par le poids absolu en kilogrammes. La pression artérielle était mesurée automatiquement à l'aide d'un sphygmomanomètre (modèle 01-752, American Diagnostics, Hauppauge, NY), à 3 reprises, après que les participants soient restés assis sans bouger pendant au moins 5 mn; la moyenne de la seconde et de la troisième mesure était calculée pour l'analyse.

Des échantillons sanguins étaient prélevés après une nuit de 10 heures à jeun, pour mesurer la glycémie, l'insulinémie, le cholestérol total, le HDL (high-density lipoprotein) cholestérol, le LDL (low-density lipoprotein) cholestérol, et les triglycérides. Les taux de glycémie étaient mesurés à l'aide d'un analyseur de biochimie (YSI 2700 STAT Analyser, Yellow Springs Instruments, Yellow Spring, Ohio), et les taux d'insuline plasmatique par dosage radio-immunologique (Linco Laboratories, St Charles, Missouri). Les taux plasmatiques de lipides étaient mesurés à l'aide d'un autoanalyseur (AutoAnalyzer, modèle 747-200, Roche-Hitachi, Indianapolis, Indiana).

L'indice HOMA-IR (homeostasis model assessment of insulin resistance), utilisé pour évaluer la variation dans la sensibilité à l'insuline, était calculé par la formule suivante: insulinémie à jeun (µUI/mL] + glycémie à jeun (mmol/L]/22,5.18

Taille de l'échantillon et analyse statistique

Pour estimer la taille d'échantillon, le critère primaire utilisé était la variation de l'IMC entre l'inclusion et 6 mois. Notre base de données sur plus de 600 enfants obèses, âgés de 8 à 16 ans, estime un ET pour l'IMC de 6,8. Dans l'hypothèse prudente d'une corrélation de 0,75 entre l'IMC initial et à 6 mois, un seuil de signification bilatéral de 0,017 et un ET de 7, une taille d'échantillon de 58 participants par groupe devait fournir une puissance de 80 % pour détecter une différence entre traitement de 3. Nous avons prévu de recruter 70 participants par groupe, dans l'éventualité d'un taux d'abandon de 20 %. La suppression du bras formule de repas structurée au sein du groupe gestion du poids a permis d'augmenter la taille d'échantillon du bras meilleurs choix alimentaires de ce même groupe.

Une analyse en intention de traiter a été effectuée. Les variations des critères entre traitements ont été comparées en utilisant un modèle à effets mixtes, avec ajustement sur les mesures initiales. L'attribution et la durée du traitement (6 et 12 mois), ainsi que l'interaction traitement X temps, ont été inclus en effets fixes. Pour les variables positivement dissymétriques, des transformations logarithmiques ont été effectuées avant l'analyse. Les variations moyennes et les intervalles de confiance (IC) à 95 % issus des modèles mixtes sont présentés.

Une imputation multiple avec augmentation des données dans le modèle normal multivarié a été appliquée pour les données manquantes, à l'aide du module PROC MI du logiciel SAS19. Les détails de cette méthode ont été décrits par Allison.20(pp27-50) L'imputation a été effectuée sur des données manquantes continues, avec application de transformations log pour répondre à l'hypothèse de normalité le cas échéant. Les mesures d'évaluation à l'inclusion et à 6 et 12 mois ont été incluses dans le modèle d'imputation, parallèlement à l'âge, au sexe, à l'origine ethnique, et au traitement. Cinq imputations utilisant une chaîne séquentielle d'itérations, intégrant 200 itérations suivies de 100 itérations entre les imputations successives, ont été effectuées. Après l'imputation, chaque ensemble de données « rempli » a été analysé séparément à l'aide d'un modèle mixte, et la moyenne des estimations des paramètres a été calculée sur les ensembles de données. Les estimations de variance incluaient une composante intra-imputation et inter-imputation.

À 6 et 12 mois, les valeurs étaient imputées pour respectivement 39 (22 %) et 55 (32 %) participants. L'hypothèse de cette méthode d'imputation multiple est que les données sont manquantes au hasard, c'est-à-dire que les observations manquantes peuvent dépendre des valeurs observées, mais sont conditionnellement indépendantes de celles non observées. Des modèles similaires ont été évalués sans imputation multiple, en intégrant la totalité des participants ayant au moins 1 évaluation post-randomisation (groupe de gestion du poids, n = 86; groupe témoin, n = 49), les participants ayant achevé les évaluations à 6 mois et à 12 mois (groupe de gestion du poids, n = 75; groupe témoin, n = 44), ou les participants avec imputation unique de la dernière observation rapportée (LOCF). Ces différentes analyses ont eu peu d'effet sur les évaluations des traitements; en conséquence, seuls les résultats de l'analyse par imputation multiple sont présentés. Le seuil de p < 0,05 était considéré comme statistiquement significatif.


Figure 1
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Figure 1.. Organigramme du recrutement, de la randomisation et du suivi des participants de l'étude



RÉSULTATS

Participants

Sur les 284 enfants évalués pour l'inclusion (Figure 1), 8 prenaient des médicaments connus pour induire une prise de poids, 1 était sous traitement thyroïdien, et 4 étaient déjà engagés dans un programme de gestion du poids. Soixante deux familles ont refusé de participer. Les 209 participants restants ont été randomisés au rapport de 2 sur 1 dans le groupe gestion du poids ou le groupe témoin.

Les participants du groupe gestion du poids étaient en plus randomisés au rapport de 1 sur 1 dans les groupes formule de repas structurée ou meilleurs choix alimentaires. Cette seconde randomisation a été interrompue en raison d'un taux d'abandon élevé dans le groupe recevant la formule de repas structurée; seuls 6 des 35 participants de ce groupe ont achevé les 6 premiers mois de l'étude. Seuls les participants randomisés dans le groupe témoin (n = 69) ou dans le groupe gestion du poids plus meilleurs choix alimentaires (n = 105) ont été inclus dans cette analyse. Le nombre de participants de chaque groupe ayant effectué 6 et 12 mois de l'étude est présenté dans la Figure 1. Aucune différence statistiquement significative dans les taux d'abandon n'a été observée entre les groupes ethniques, malgré un maintien quelque peu supérieur chez les participants des minorités comparé aux Caucasiens.

Comme le montre le Tableau 1, la randomisation a produit des répartitions similaires des caractéristiques initiales dans les 2 groupes, et aucune différence significative n'était observée dans ces variables chez les participants ayant effectué les 12 mois de l'étude. Les enfants du groupe témoin avaient un poids corporel légèrement supérieur, mais ils étaient également plus grands que les enfants du groupe gestion du poids. Sur tous les patients randomisés, le cholestérol total et la glycémie à l'inclusion étaient supérieurs dans le groupe gestion du poids vs témoin, mais les différences n'atteignaient pas de signification statistique. L'IMC de 50 % des participants se situait entre 31,3 et 39,9.


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Tableau 1.. Caractéristiques initiales des enfants randomisés dans les groupes gestion du poids et témoin*


Effets du traitement

Les variations dans l'IMC, le poids corporel et la graisse corporelle sont présentées dan le Tableau 2 et la Figure 2. Bien que le poids corporel moyen ait été essentiellement inchangé par rapport à l'inclusion après 12 mois dans le groupe gestion du poids (+0,3 [IC 95 %, -1,4 à 2,0] kg), la variation de l'IMC était de -1,7 (IC 95 %, -2,3 à -1,1) en raison de la croissance continue des participants. Il convient de noter qu'aucune différence n'était observée dans les variations de taille entre les groupes gestion du poids et témoin, à 6 et 12 mois. Le pourcentage de graisse corporelle et de masse grasse totale étaient également réduits dans le groupe gestion du poids. En revanche, l'IMC, le poids corporel, ainsi que le pourcentage et le total de masse grasse corporelle augmentaient dans le groupe témoin. La différence entre les 2 groupes dans les variations de l'IMC (-3,3), du poids corporel (-7,4 kg), de la graisse corporelle (-9,2 kg) et du pourcentage de masse grasse (-6,0 %) après 12 mois était significative (p < 0,001).


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Tableau 2.. Variations de la composition corporelle et des paramètres cardiovasculaire et de sensibilité à l'insuline dans les groupes gestion du poids et témoin à 6 et 12 mois*



Figure 2
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Figure 2.. Variations dans les critères de composition corporelle pour les groupes gestion du poids et témoin à 6 et 12 mois


Les taux circulants de cholestérol total diminuaient dans le groupe gestion du poids et augmentaient dans le groupe témoin (p = 0,05 à 6 mois et p = 0,005 à 12 mois) (Tableau 2). Cependant, il n'y avait pas de différence significative dans les variations des autres taux lipidiques ou de la pression artérielle entre ces groupes.

Comme montré dans le Tableau 2, une faible réduction, non significativement différente, était observée dans la glycémie à jeun entre les deux groupes pendant l'étude. L'insulinémie moyenne à jeun chutait de 6,5 µUI/mL à 6 mois et de 6,1 µUI/mL à 12 mois dans le groupe gestion du poids, mais augmentait dans le groupe témoin. Les différences dans les variations de l'indice HOMA-IR entre les participants au programme de gestion du poids et les témoins à 6 (-1,51 vs +0,33) et 12 mois (-1,52 vs +0,90) étaient significatives (p < 0,001).

Aucune différence n'était observée dans les critères d'évaluation en fonction des groupes ethniques et des sexes.


COMMENTAIRES

Comme le montrent les résultats du groupe témoin de cette étude, la simple information sur les complications médicales liées à l'obésité et les conseils de routine concernant le régime alimentaire et l'exercice sont insuffisants pour empêcher l'augmentation apparemment inexorable de l'IMC, du poids corporel et de la masse grasse chez les enfants obèses traités de manière conventionnelle.21 Les données transversales indiquent que les enfants de 9 à 12 ans, situés au 95ème percentile du poids corporel, prendront 5 à 7 kg par an,22 ce qui est très similaire à nos observations chez nos participants témoins.

Le programme Bright Bodies a été élaboré pour répondre à la prise en charge complexe des enfants obèses, et plusieurs de ses composantes ont été testées dans des études pilotes menées dans notre population consultant pour obésité.12,15,23 Compte tenu du fait que la majorité de nos patients sont des jeunes des minorités, issus de quartiers défavorisés et de foyers à faible revenu, nous avons conçu des matériels éducationnels, des techniques de modification du comportement, et des composantes d'exercice susceptibles d'être accessibles à tous les membres de notre population de patients multiethnique. La capacité du programme Bright Bodies à réduire l'IMC sur 2 ans a été démontrée dans une étude pilote non randomisée.12 Cependant, une étude randomisée était nécessaire pour évaluer complètement tous les effets bénéfiques de ce programme. Considéré isolément, l'impact du programme Bright Bodies sur le poids corporel, l'IMC et la composition corporelle était fortement favorable, avec une absence quasi-totale de prise de poids sur 12 mois, une réduction de 4 % (3,7 kg) de la graisse corporelle, et une baisse modeste de l'IMC. Comparés aux augmentations de tous ces paramètres dans le groupe témoin, les bénéfices de ce programme sont encore plus impressionnants. Les améliorations générées par le programme Bright Bodies au cours des 6 premiers mois de suivi intensif se sont maintenues pendant la deuxième phase d'entretien de 6 mois, et l'écart entre les 2 groupes s'est creusé en raison de la prise de poids excessive continue dans le groupe témoin. La durée de cette étude était de 12 mois; cependant, dans notre précédente étude pilote non randomisée, les participants au programme de gestion du poids qui recevaient l'éducation sur les meilleurs choix alimentaires montraient une diminution continue de l'IMC à 2 ans.12 Les bénéfices du programme Bright Bodies s'étendent au-delà des variations des paramètres anthropométriques. Une précédente étude qui examinait les effets de l'exercice supervisé du programme Bright Bodies démontrait également une amélioration de la condition physique.23

Le programme de prévention du diabète a démontré qu'une intervention intensive sur le mode de vie, réduisant le poids corporel de 7 %, pouvait retarder ou prévenir le développement du diabète de type 2 chez les adultes présentant une intolérance au glucose.7 Dans notre propre étude, les adolescents obèses intolérants au glucose, dont l'augmentation d'IMC était inférieure à 1,0, retrouvaient une tolérance au glucose normale 2 ans plus tard. En revanche, les participants qui présentaient un changement de plus de 3,0 dans l'IMC développaient un diabète de type 2.24 En conséquence, les différences dans les variations de poids corporel et d'IMC observées entre les groupes gestion du poids et témoin de cette étude sont susceptibles d'être cliniquement -et statistiquement- significatives si elles persistent sur le long terme.

Compte tenu de l'intensité du programme et de l'engagement substantiel, en termes de temps et d'effort, demandé aux participants, il convient de noter que 71 % du groupe de gestion du poids (Bright Bodies plus meilleurs choix alimentaires) ont effectué l'intégralité des 12 mois de cette intervention. Fait quelque peu surprenant, un taux d'abandon légèrement supérieur était observé dans le groupe témoin, alors que la participation à l'étude de cette population impliquait très peu de contraintes. Ces observations témoignent du bénéfice du programme perçu par nos familles.

Un autre programme complet de gestion du poids,25 ciblant des jeunes d'ethnicité mixte d'âge similaire, qui présentait des résultats comparables aux nôtres (-4,9 unités d'IMC en 1 an), utilisait une composante diététique beaucoup plus restrictive, s'échelonnant d'un jeûne modifié d'épargne protéique à 1 200 calories par jour. Cependant, le taux d'abandon extrêmement élevé dans notre groupe recevant une formule de repas structurée, conjuguée aux résultats d'autres études,26,27 suggèrent que les régimes hypocaloriques sont généralement un échec chez la plupart des enfants en surpoids. En outre, notre étude pilote12 et l'expérience d'autres chercheur9,10 suggèrent que la méthode des meilleurs choix alimentaires est plus susceptible d'être efficace sur le long terme. Dans le but de souligner notre approche non diététique, nous n'avons pas demandé aux enfants de tenir des registres alimentaires, qui sont caractéristiques des régimes. Ceci constitue peut-être une limite de notre étude, dans la mesure où nous ne disposons d'aucune variation mesurable des calories ou des macronutriments.

L'insulinorésistance étant considérée comme un facteur physiopathologique majeur sous-tendant de nombreuses complications cliniques de l'obésité infantile,28 qui en outre augmente en prévalence,29 nous avons évalué les variations de l'indice HOMA-IR en critère de substitution pour ces complications dans les 2 groupes. Comme pour les paramètres anthropométriques, l'indice HOMA-IR augmentait dans le groupe témoin et diminuait dans le groupe gestion du poids, entraînant des différences substantielles dans les variations de l'indice (-1,84 à 6 mois et -2,42 à 12 mois). Une modeste diminution de la pression artérielle systolique, du cholestérol total, du LDL-cholestérol et des triglycérides était également observée dans le groupe gestion du poids; seule la variation du cholestérol total différait significativement du groupe témoin. La pression artérielle et la lipidémie initiales relativement normales chez ces participants peuvent avoir limité notre capacité à montrer une variation plus marquée.

Contrairement à la prudence traditionnelle signifiant l'inutilité d'un changement de mode de vie chez les enfants obèses, nous avons démontré qu'un programme centré sur la famille, portant sur l'éducation nutritionnelle, la modification du comportement et l'exercice supervisé, peut réduire l'IMC, améliorer la composition corporelle et augmenter la sensibilité à l'insuline. La différence nette de -9,2 kg observée dans la variation de graisse corporelle entre les groupes gestion du poids et témoin de cette étude soutient la comparaison avec les résultats du traitement des adultes avec diabète de type 2 par exénatide et rimonabant, qui ont été vantés pour leurs effets sur la perte pondérale.30 En outre, le traitement pharmacologique des enfants obèses n'encouragerait pas l'adoption de modes de vie plus sains, pas plus qu'il n'induirait d'amélioration de la condition physique.

Le succès du programme Bright Bodies est incontestablement -et partiellement-associé aux contacts fréquents établis entre les familles et l'équipe de professionnels. Cependant, si ce programme a été couronné de succès dans le traitement des enfants obèses, la dépense encourue par sa mise en œuvre est substantielle. Les futurs travaux de notre groupe incluront notamment des analyses du rapport coût/bénéfice, car elles pourraient être utiles aux pédiatres ou aux organismes de santé qui envisagent de proposer des prestations similaires aux enfants et aux adolescents obèses.


Informations sur les auteurs

Correspondance: Mary Savoye, RD, CD-N, CDE, Yale Center for Clinical Investigation, Yale University School ofMedicine, 333 Cedar St, LMP3103, New Haven, CT 06520 (mary.savoye{at}yale.edu).

Les affiliations des auteurs sont indiquées à la fin de cet article.

Contributions: Dr Caprio et Ms Savoye ont eu un accès complet à toutes les données de l'étude et acceptent la responsabilité de l'intégrité des données et de l'exactitude de l'analyse des données.

Schéma et conception de l'étude: Savoye, Shaw, Tamborlane, Caprio.

Receuil des données: Savoye, Shaw, Rose, Guandalini, Goldberg-Gell.

Analyse et interprétation des données: Savoye, Dziura, Tamborlane, Burgert, Cali, Weiss.

Receuil du manuscrit: Savoye, Shaw, Dziura, Rose, Guandalini, Goldberg-Gell.

Revue critique du manuscrit: Savoye, Tamborlane, Burgert, Cali, Weiss, Caprio.

Analyse statistique: Dziura, Tamborlane, Cali, Weiss.

Aide administrative, technique et matérielle: Savoye, Shaw, Rose, Guandalini, Goldberg-Gell, Burgert.

Supervision de l'étude: Savoye, Caprio.

Liens financiers: Aucun rapporté.

Financement/Soutien: Ce travail a bénéficié du soutien sous la forme de bourse du NIH au General Clinical Research Center (M01-RR00125) et au Dr Caprio (R01-HD28016 and R01-HD40787), Yale University School of Medicine, et d'une bourse éducationnelle de la McPhee Foundation, Bristol, Conn.

Rôle du sponsor: Le National Institutes of Health et la McPhee Foundation n'ont joué aucun rôle dans le concept ou le schéma de l'étude, dans le recueil, l'analyse et l'interprétation des données, dans la première rédaction ou la révision du manuscrit et enfin dans le soutien technique ou la supervision de l'étude.

Remerciements: Nous remercions les familles du centre clinique contre l'obésité pédiatrique qui ont participé à cette étude et en particulier à celles qui ont suivi régulièrement le Bright Bodies program. Tous les centres et les participants au Bright Bodies n'ont reçu aucune rétribution pour leur implication.

Affiliations des auteurs: Yale Center for Clinical Investigation et Department of Pediatric Endocrinology, Yale University, New Haven, Conn; Diabetes Center et Department of Pediatrics, Hadassah Hebrew University School of Medicine, Jerusalem, Israel.


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