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  Vol. 298 No. 10, 12 septembre 2007 TABLE OF CONTENTS
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Vladimir Lukich Borovikovskii (1757-1825)

Jean Gavaudan, MD

Borovikovskii est un peintre russe à cheval sur les 18-19ème siècles, car s'il est né au 18ème avant la révolution française, il est mort en 1825 après la fin de l'empire et les ravages napoléoniens de Moscou. Il a prospéré sous et grâce à Catherine II et son statut de noble a sans doute aussi contribué à sa notoriété et à sa reconnaissance.

Doué pour le dessin, Borovikovskii rejoint d'abord l'armée et ne viendra de façon définitive à l'art pictural qu'après sa retraite militaire.

On est alors encore empreint de l'art iconique dans cette Russie traditionnelle et l'artiste ne modifie pas cette approche très traditionnelle de l'art russe. Il partage ainsi son temps entre icones et portraits.

Puis la vie va prendre une autre tournure. Catherine II de Russie, que l'on a appelée la Grande Catherine, stoppe à Kremenchug, dans le sud de la Russie, lors de sa tournée en Crimée et commande à Borovikovskii deux peintures allégoriques la mettant en scène. C'est l'époque où il vaut mieux se forger un destin et une image historique. Entre deux têtes coupées et deux langues transpercées, la Grande Catherine se met en scène.

Le résultat du peintre l'impressionne tant qu'elle invite Borovikovskii à Saint Petersburg où il rencontre Dmitrii Levitskii, ukrainien comme lui, et devient son étudiant.

La popularité de Borovikovskii va croître rapidement. Il est vrai que la recommandation de la Grande Catherine était d'une telle valeur à cette époque, que l'artiste qui recevait cet adoubement pouvait être certain de percer très vite, les recommandations des Tsars Russes équivalant à des ordres, surtout ceux de Catherine, Duchesse prussienne de naissance et dictatrice incontestée de l'Empire Russe. Une impératrice à la main de fer dans un gant qu'elle habillait de velours au regard du monde et de ceux de l'histoire.

Mais sa percée, Borovikovskii l'a doit aussi à son talent, car, comme dans le portrait présenté (Portrait d'Anna Ivanovna Bezborodko avec ses filles Liubov et Cléopâtre [1803]), il est devenu un maître de l'art minutieux du dessin et des tissus. Il sait travailler la soie et la dentelle et inclure ses sujets dans un environnement chaleureux et douillet. Ses tableaux mettent donc en scène des personnages, souvent avec un fond de paysage, parfaitement intégré avec la nature, dans des poses d'abandon ou de décontraction qui l'ont fait rattacher au sentimentalisme. Ce mouvement prône en effet l'intégration ou l'unité de l'homme avec la nature en opposition à toutes les conventions.

Borovikovskii reste cependant un homme de foi. Issu de la peinture religieuse, il y retournera vers la fin de sa vie au point d'envisager de devenir moine.

Il meurt en 1825, son héritage artistique étant assuré par un des ses étudiants, Aleksei Venetsianov.







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