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Umesh N. Khot, MD; Monica B. Khot, MD; Christopher T. Bajzer, MD; Shelly K. Sapp, MS; E. Magnus Ohman, MD; Sorin J. Brener, MD; Stephen G. Ellis, MD; A. Michael Lincoff, MD; Eric J. Topol, MD


RÉSUMÉ
Contexte Il est fréquemment suggéré que plus de 50 % des patients coronariens (CHD) n'ont aucun des facteurs de risque classiques (tabagisme, diabète, hyperlipidémie et hypertension). Ceci implique que d'autres facteurs jouent un rôle significatif dans la maladie coronarienne et a soulevé un intérêt considérable pour les facteurs de risque non traditionnels et les causes génétiques de la maladie coronarienne.

Objectif Déterminer la prévalence de 4 facteurs de risque classiques chez des patients coronariens.

Schéma, environnement et patients En 2002-2003, nous avons analysé les données de 122 458 patients inclus dans 14 essais internationaux randomisés dans la maladie coronarienne menés au cours de la décennie précédente. Les patients comprenaient 76 716 patients ayant un infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST, 35 527 patients ayant un angor instable/ou un infarctus du myocrde sans sus-décalage du segment ST et 10 215 patients subissant une angioplastie coronarienne percutanée (ACP).

Critères principaux de jugement Prévalence de chaque facteur de risque classique et nombre de facteurs de risque classiques présents chez les patients coronariens, comparés entre les hommes et les femmes et par âge à l'inclusion dans l'essai.

Résultats Chez les patients coronariens, au moins 1 des 4 facteurs classiques de risque était présent chez 84,6 % des femmes et 80,6 % des hommes. Chez les patients plus jeunes (hommes </= 55 ans et femmes </= 65 ans) et la plupart des patients se présentant soit avec un angor instable soit pour une angioplastie coronarienne percutanée, seulement 10 % à 15 % n'avaient aucun des 4 facteurs de risque classiques. Ce profil était largement indépendant du sexe, de la région géographique, des critères d'inclusion dans l'étude ou des antécédents de maladie coronarienne. Une maladie coronarienne précoce était associée au tabagisme chez les hommes et au diabète chez les femmes. Le tabagisme diminuait l'âge du moment de survenue de l'événement coronarien (à l'inclusion dans l'étude) de presque une décennie dans toutes les associations de facteurs de risque.

Conclusions En opposition directe avec les courants traditionnels de pensée, 80 % à 90 % des patients coronariens ont des facteurs de risque classiques. Bien que la recherche sur les facteurs de risque non traditionnels et les causes génétiques de cardiopathie soit importante, la clinique, les politiques de santé publique et les efforts de recherche doivent mettre l'accent sur ces 4 facteurs de risque classiques et les comportement à risque afin de diminuer l'épidémie de maladies coronariennes.

JAMA. 2003;290:898-904.