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L'éfalizumab chez des patients atteints de psoriasis en plaques modéré à sévèreUn essai contrôlé randomisé
Kenneth B. Gordon, MD;
Kim A. Papp, MD;
Tiffani K. Hamilton, MD;
Patricia A. Walicke, MD;
Wolfgang Dummer, MD;
Nicole Li, PhD;
Brian W. Bresnahan, PhD;
Alan Menter, MD; Pour le groupe d'étude Éfalizumab
Affiliations des auteurs : Loyola University Medical Center,
Maywood, Ill; Probity Medical Research, Waterloo, Ontario; Atlanta
Dermatology, Vein and Research Center LLC, Atlanta, Ga; Genentech Inc, South
San Francisco, Calif.; et Baylor University Medical Center, Dallas, Tex.
Correspondance : Kenneth B. Gordon, MD, Loyola University Medical
Center, 2160 S First Ave, Bldg 112, Room 342, Maywood, IL 60153 (e-mail:
kgordon{at}lumc.edu).
RÉSUMÉ
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Contexte Les interactions des cellules T étant
impliquées dans la physiopathologie du psoriasis, il est possible qu'un
traitement par un modulateur des cellules T ait des effets
bénéfiques sur la gravité du psoriasis et sur la
qualité de vie liée à la santé (QVLS).
Objectif Evaluer l'efficacité et la sécurité
d'emploi de l'éfalizumab, un modulateur des cellules T, chez des
patients atteints de psoriasis en plaques.
Plan expérimental, cadre et patients Essai de phase III,
randomisé, en double-aveugle, contrôlé contre placebo,
mené sur 2 groupes parallèles, impliquant 556 patients adultes
atteints de psoriasis en plaques modéré à
sévère et effectué dans 30 centres d'études
américains et canadiens entre janvier et juillet 2002.
Interventions Les patients ont reçu par randomisation, dans
un rapport 2/1, soit 12 doses hebdomadaires d'éfalizumab par voie
sous-cutanée, à raison de 1 mg/kg (n = 369), soit un placebo
présenté de façon identique (n = 187).
Principaux critères de jugement Entre le départ et la
semaine 12: amélioration de l'indice de sévérité
et d'étendue du psoriasis PASI (Psoriasis Area and Severity Index),
d'au moins 75 % (PASI 75); améliorations obtenues dans l'indice global
de qualité de vie liée à l'état de la peau (QVLP),
sur l'échelle visuelle analogique (EVA) des démangeaisons et
dans l'estimation des symptômes de psoriasis (ESP).
Résultats Une amélioration significativement plus
importante de tous les critères de jugement a été
constatée chez les patients traités par éfalizumab par
rapport à ceux traités par placebo. Trente sept pour cent des
patients sous éfalizumab ont atteint un PASI 75 contre 4 % dans le
groupe placebo (p < 0,001). Les pourcentages moyens
d'amélioration ont été plus élevés chez les
patients traités par éfalizumab que chez ceux traités par
placebo pour l'indice global QVLP (47 % versus 14 %; p <
0,001), l'EVA des démangeaisons (38 % versus-0,2 %; p
< 0,001) et les sous-échelles de fréquence et de
sévérité de l'ESP (respectivement, 48 % versus
18 % et 47 % versus 17 %; p < 0,001 dans chaque cas)
dès la première évaluation. L'éfalizumab s'est
avéré sûr et bien toléré, les
événements indésirables survenus ayant été
principalement légers à modérés.
Conclusion Dans cette étude effectuée sur 12 semaines
chez des patients atteints d'un psoriasis en plaques modéré
à sévère, la prise d'éfalizumab a abouti à
des améliorations significatives de plusieurs critères de
jugement cliniques, comprenant des estimations faites les patients de la QVLS
spécifiquement liée à l'état de la peau et des
évaluations faites par des médecins.
JAMA. 2003;290:3073-3080.
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