|
|
Radiothérapie complémentaire pour récidive de cancer prostatique après prostatectomie radicale
Andrew J. Stephenson, MD;
Shahrokh F. Shariat, MD;
Michael J. Zelefsky, MD;
Michael W. Kattan, PhD;
E. Brian Butler, MD;
Bin S. Teh, MD;
Eric A. Klein, MD;
Patrick A. Kupelian, MD;
Claus G. Roehrborn, MD;
David A. Pistenmaa, MD;
Heather D. Pacholke, MD;
Stanley L. Liauw, MD;
Matthew S. Katz, MD;
Steven A. Leibel, MD;
Peter T. Scardino, MD;
Kevin M. Slawin, MD
RÉSUMÉ
| |
Contexte La radiothérapie complémentaire peut
potentiellement guérir les patients atteints d'une récidive
après prostatectomie radicale, mais des résultats
antérieurs ont suggéré que ce traitement est inefficace
chez les patients présentant un risque élevé de
progression métastatique.
Objectif Caractériser les patients qui peuvent
bénéficier d'une radiothérapie complémentaire pour
récidive d'un cancer prostatique en identifiant les variables
associées à une réponse durable.
Schéma, environnement et patients Revue rétrospective
dans 5 centres spécialisés universitaires sur une cohorte de 501
patients ayant reçu une radiothérapie complémentaire
entre juin 1987 et novembre 2002 en raison de la détection et de
l'élévation de taux d'antigène spécifique de la
prostate (PSA) après prostatectomie radicale.
Critère principal de jugement Progression de la maladie
après radiothérapie complémentaire, définie par
une valeur sérique du PSA >/= 0,1 ng/ml à la vallée
des taux de PSA après radiothérapie confirmée par une
deuxième évaluation des taux de PSA plus élevée
que la première, par une augmentation continue des taux de PSA
après traitement ou par l'initiation d'un traitement
anti-androgénique après traitement.
Résultats Après un suivi médian de 45 mois, 250
patients (50%) avaient une progression de la maladie après traitement,
49 (10%) avaient développé des métastases à
distance, 20 (4%) étaient décédés de cancer
prostatique et 21 (4%) d'une autre étiologie ou d'une raison inconnue.
La probabilité de progression sans maladie (PPSM) à 4 ans
était de 45% (intervalle de confiance à 95% [IC]: 40%-50%). Dans
les analyses multivariées, les facteurs prédictifs de
progression étaient un score de Gleason de 8 à 10 (risque
relatif [RR]: 2,6; IC 95%: 1,7-4,1; P < 0,001), un taux de PSA
avant radiothérapie supérieur à 2,0 ng/ml (RR:2,3; IC
95%: 1,7-3,2; P < 0.001), des marges chirurgicales
négatives (RR: 1,9; IC 95%: 1,4-2,5; P < 0,001), un temps
de doublement du PSA (PSADT) de 10 mois ou moins (RR: 1,7; IC 95%: 1,2-2,2;
P = 0,001) et une invasion des vésicules séminales (RR:
1,4; IC 95%: 1,1-1,9; P = 0,02). Les patients sans
événement indésirable avaient une PPSM à 4 ans de
77% (IC 95%: 64%-91%). Lorsqu'un traitement était prescrit pour une
récidive précoce (taux de PSA >/= 2,0 ng/ml), les patients
ayant un score de Gleason entre 4 et 7 et un PSADT rapide avaient une PPSM
à 4 ans de 64% (IC 95%: 51%-76%) et de 22% (IC 95%: 6%-38%) lorsque les
marges chirurgicales étaient respectivement positives et
négatives. Les patients avec un score de Gleason entre 8 à 10,
des marges positives et recevant une radiothérapie
complémentaire précoce avaient une PPSM à 4 ans de 81%
(IC 95%: 57%-100%) lorsque le PSADT était supérieur à 10
mois et de 37% (IC 95%: 16%-58%) lorsque le PSADT était égal ou
inférieur à 10 mois.
Conclusions Le score de Gleason, le taux de PSA avant
radiothérapie, les marges chirurgicales, le PSADT et l'invasion des
vésicules séminales sont des variables pronostiques de
réponse durable à une radiothérapie
complémentaire. Des patients sélectionnées ayant une
maladie de haut grade et/ou un rapide PSADT dont on pensait
précédemment qu'ils étaient destinés à
développer progressivement des métastases peuvent avoir une
réponse durable à la radiothérapie
complémentaire.
JAMA. 2004;291:1325-1332.
|