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ASSOCIATIONS ENTRE LA FRÉQUENCE ET LA DURÉE DE PRISE D'ASPIRINE ET LA PRÉSENCE DE RÉCEPTEURS HORMONAUX ET LE RISQUE DE CANCER DU SEIN
Mary Beth Terry, PhD;
Marilie D. Gammon, PhD;
Fang Fang Zhang, MD, MPH;
Heba Tawfik, MD, MPH;
Susan L. Teitelbaum, PhD;
Julie A. Britton, PhD;
Kotha Subbaramaiah, PhD;
Andrew J. Dannenberg, MD;
Alfred I. Neugut, MD, PhD
RÉSUMÉ
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Contexte La prise d'aspirine ou d'un autre agent anti-inflammatoire
non stéroïdien (AINS) est associée à une
réduction du risque de plusieurs cancers, dont celui du sein. Les AINS
inhibent l'activité cyclooxygénase et diminuent donc la
synthèse des prostaglandines; les prostaglandines stimulent
l'expression du gène de l'aromatase et augmentent ainsi la
biosynthèse des oestrogènes. Etant donné l'importance des
oestrogènes dans la pathogénie du cancer du sein, il est
possible que l'effet protecteur de l'aspirine et d'autres AINS contre le
cancer du sein varie selon la présence ou non de récepteurs
hormonaux.
Objectifs Déterminer l'association entre la fréquence
et la durée de prise d'aspirine ou d'un autre AINS et le risque de
cancer du sein et rechercher pour toute association observée si
celle-ci est plus marquée chez les femmes atteintes d'un cancer
mammaire avec récepteurs hormonaux positifs.
Plan expérimental, cadre et patientes Enquête
cas-témoins au sein d'une population chez des femmes atteintes d'un
cancer du sein, au moyen d'entretiens personnels menés à Long
Island, New York, en 1996 et 1997 (1442 cas et 1420 témoins).
Principal critère de jugement Nouveaux cas de cancers
mammaires invasifs et in situ, selon la prise d'aspirine ou d'AINS et la
présence ou non de récepteurs hormonaux.
Résultats La prise d'aspirine ou d'un autre AINS au moins 1
fois par semaine pendant 6 mois ou plus a été rapportée
par 301 cas (20,9 %) et par 345 témoins (24,3 %) (odds ratio [OR]:
0,80; intervalle de confiance [IC] à 95 %: 0,66-0,97, pour la prise
versus l'absence de prise). C'est chez les femmes indiquant une prise
fréquente ( 7 comprimés par semaine) que cette association
inverse était la plus marquée (OR: 0,72; IC à 95 %:
0,58-0,90). Pour l'ibuprofène, pris de façon
régulière par un nombre moins important de femmes, les
résultats étaient en général moins nets (OR: 0,78;
IC à 95 %: 0,55-1,10 pour une prise < 3 fois par semaine et OR:
0,92; IC à 95 %: 0,70-1,22 pour une prise 3 fois par semaine). La
prise de paracétamol, antalgique qui n'inhibe pas la synthèse
des prostaglandines, n'était pas associée à une
réduction de l'incidence du cancer du sein. Une réduction du
risque par la prise d'aspirine a été observée chez les
femmes ayant une tumeur récepteurs hormonaux positifs (OR: 0,74; IC
à 95 %: 0,60-0,93) mais pas chez celles ayant une tumeur
récepteurs hormonaux négatifs (OR: 0,97; IC à 95 %:
0,67-1,40).
Conclusion Ces données s'ajoutent à d'autres, de plus
en plus nombreuses, qui soutiennent que l'aspirine et d'autres AINS, pris
régulièrement (opérant peut-être par le biais d'une
inhibition de la biosynthèse des oestrogènes) seraient des
agents efficaces de chimioprévention du cancer du sein.
JAMA. 2004;291:2433-2440.
ARTICLE EN RAPPORT
Associations entre la fréquence et la durée de prise d'aspirine et la présence de récepteurs hormonaux et le risque de cancer du sein
Mary Beth Terry, Marilie D. Gammon, Fang Fang Zhang, Heba Tawfik, Susan L. Teitelbaum, Julie A. Britton, Kotha Subbaramaiah, Andrew J. Dannenberg, et Alfred I. Neugut
JAMA. 2004;291:313-319.
Résumé
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