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Comparaison IRM - Scanner dans la détection des hémorragies cérébrales aiguës
Chelsea S. Kidwell, MD;
Julio A. Chalela, MD;
Jeffrey L. Saver, MD;
Sidney Starkman, MD;
Michael D. Hill, MD;
Andrew M. Demchuk, MD;
John A. Butman, MD, PhD;
Nicholas Patronas, MD;
Jeffry R. Alger, PhD;
Lawrence L. Latour, PhD;
Marie L. Luby, MEng, MS;
Alison E. Baird, FRACP, PhD;
Megan C. Leary, MD;
Margaret Tremwel, MD, PhD;
Bruce Ovbiagele, MD;
Andre Fredieu, MD;
Shuichi Suzuki, MD, PhD;
J. Pablo Villablanca, MD;
Stephen Davis, MD;
Billy Dunn, MD;
Jason W. Todd, MD;
Mustapha A. Ezzeddine, MD;
Joseph Haymore, MS, ACNP;
John K. Lynch, DO, MPH;
Lisa Davis, MSN, RN;
Steven Warach, MD, PhD
RÉSUMÉ
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Contexte Le scanner sans injection de produit de contraste est
l'examen d'imagerie cérébrale standard pour l'évaluation
initiale des patients se présentant avec des symptômes d'accident
vasculaire cérébral aigu. L'imagerie par résonance
magnétique (IRM) multimodale a été proposée comme
alternative au scanner dans le cadre de ce type d'urgence. Cependant, la
fiabilité de l'IRM par rapport à celle du scanner pour
détecter une hémorragie cérébrale en phase
aiguë n'a pas été évaluée.
Objectif Comparer la fiabilité de l'IRM et celle du scanner
pour détecter une hémorragie cérébrale aiguë
chez des patients se présentant avec un déficit neurologique
focal aigu.
Plan expérimental, cadre et patients Une étude
multicentrique prospective a été réalisée entre
octobre 2000 et février 2003 dans 2 unités d'urgences
neuro-vasculaires (au centre médical de l'Université de
Californie à Los Angeles et au Suburban Hospital, Bethesda,
Maryland). Les patients se présentant dans les 6 heures suivant
l'apparition d'un déficit neurologique focal ont eu une IRM
cérébrale suivi d'un scanner sans injection de produit de
contraste.
Principaux critères de jugement Hémorragie
cérébrale aiguë ou toute autre hémorragie
cérébrale diagnostiquée de manière consensuelle
par 4 examinateurs en aveugle sur des images obtenues par IRM en écho
de gradient ou par scanographie.
Résultats L'étude a été
arrêtée prématurément après le recrutement
de 200 patients. Il était, en effet, devenu évident à ce
moment là, après analyse intérimaire non
planifiée, que des cas de transformation hémorragique non
révélés par le scanner étaient
détectés par l'IRM. Pour le diagnostic d'hémorragie
quelle qu'elle soit, l'IRM était positive dans 71 cas et le scanner
positif dans 29 cas (p < 0,001). Pour le diagnostic
d'hémorragie aiguë, l'IRM et le scanner donnaient le même
nombre de résultats positifs (96 % de concordance). Une
hémorragie aiguë a été diagnostiquée à
la fois à l'IRM et au scanner chez 25 patients. Chez 4 autres patients,
l'IRM indiquait l'existence d'une hémorragie aiguë non reconnue
par le scanner correspondant - chacun de ces cas a été
interprété comme étant la transformation
hémorragique d'un infarctus ischémique. Chez 3 patients, des
zones interprétées comme étant le siège d'une
hémorragie aiguë au scanner ont été
interprétées comme étant le siège d'une
hémorragie chronique à l'IRM. Chez 1 patient, une
hémorragie méningée a été
diagnostiquée au scanner mais pas à l'IRM. Chez 49 patients, une
hémorragie chronique (des microsaignements le plus souvent) a
été visualisée à l'IRM mais pas au scanner.
Conclusion L'IRM est peut-être aussi fiable que le scanner
pour détecter une hémorragie aiguë chez des patients se
présentant avec un déficit neurologique focal aigu; elle est
plus fiable que le scanner pour la détection des hémorragies
cérébrales chroniques.
JAMA. 2004;292:1823-1830.
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