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CHIMIOTHÉRAPIE ADJUVANTE CHEZ LES FEMMES ÂGÉES ET JEUNES PRÉSENTANT UN CANCER DU SEIN AVEC MÉTASTASE GANGLIONNAIRE (+)
Hyman B. Muss, MD;
Susan Woolf, BS;
Donald Berry, PhD;
Constance Cirrincione, MS;
Raymond B. Weiss, MD;
Daniel Budman, MD;
William C. Wood, MD;
I. Craig Henderson, MD;
Clifford Hudis, MD;
Eric Winer, MD;
Harvey Cohen, MD;
Judith Wheeler, BA, MPH;
Larry Norton, MD; pour le Groupe B Cancer and Leukemia
RÉSUMÉ
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Contexte La chimiothérapie adjuvante améliore la
survie des patientes présentant un cancer du sein loco-régional,
mais les patientes âgées à risque élevé de
récidive fréquemment ne se voient pas proposer une
chimiothérapie complémentaire et le bénéfice de la
chimiothérapie complémentaire chez les patientes
âgées est incertain.
Objectif Comparer les bénéfices et les effets toxiques
de la chimiothérapie complémentaire chez les patientes atteintes
de cancer du sein dans des groupes d'âge de 50 ans ou moins, de 51
à 64 ans et de 65 ans ou plus.
Schéma et environnement Revue rétrospective des
données de 4 essais randomisés qui avaient inclus des patientes
de centres médicaux universitaires ou non entre 1975 et 1999. Le suivi
médian pour toutes les patientes a été de 9,6 ans. Tous
les essais randomisaient les patientes vers des protocoles, des doses, des
schémas et des durées de chimiothérapie différents
et tous avaient un bras thérapeutique ayant des doses ou des
schémas considérés comme "intenses" ou
potentiellement plus toxiques. Patients Au total, 6487 femmes ayant un
cancer du sein ayant un ganglion lymphatique positif; 542 (8 %) patientes
avaient 65 ans ou plus et 159 (2 %) avaient 70 ans ou plus.
Principal critère de jugement Comparaison de la survie sans
maladie, de la survie globale et de la mortalité liée au
traitement parmi les différents groupes d'âge.
Résultats L'analyse multivariée a montré que
les tumeurs de taille plus petite, un nombre moins important de ganglions
positifs, une quantité plus élevée de
chimiothérapie et l'utilisation de tamoxifène étaient
tous significativement (p < 0,001) associés à une
survie plus longue sans maladie et globale. Il n'y a eu aucune association
entre l'âge et la survie sans maladie. La survie globale a
été significativement moins bonne (p < 0,001) chez
les patientes âgées de 65 ans ou plus en raison de la
mortalité de cause différente du cancer du sein. Trente-trois
décès (0,5 % de toutes les patientes) ont été
attribués au traitement et les femmes âgées ont eu une
mortalité liée au traitement plus élevée. Les
femmes âgées et jeunes ont bénéficié d'une
diminution de la mortalité due au cancer du sein et des
récidives avec les protocoles comprenant plus de
chimiothérapie.
Conclusion L'âge seul ne doit pas être une
contre-indication à l'utilisation d'une chimiothérapie optimale
chez les femmes âgées qui ont une bonne santé
générale.
JAMA. 2005;293:1073-1081.
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