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Densité minérale osseuse et risque de fracture non vertébrale chez les femmes noires et caucasiennes
Jane A. Cauley, DrPH;
Li-Yung Lui, MA, MS;
Kristine E. Ensrud, MD, MPH;
Joseph M. Zmuda, PhD;
Katie L. Stone, PhD;
Marc C. Hochberg, MD;
Steven R. Cummings, MD
Affiliations des auteurs: Department of Epidemiology, University
of Pittsburgh, Pittsburgh, Pa; Department of Medicine, Univeristy of
California, San Francisco; VA Medical Center and Department of Medicine and
Epidemiology, University of Minnesota, Minneapolis; Departments of Medicine,
Epidemiology, and Preventive Medicine, University of Maryland, Baltimore;
California Pacific Medical Center, San Francisco.
Correspondance: Jane A. Cauley, DrPH, University of Pittsburgh, 130
DeSoto St, Crabtree Hall A543, Pittsburgh, PA 15261
(jcauley{at}pitt.edu).
RÉSUMÉ
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Contexte Les femmes d'origine noire présentent un taux de
fracture inférieur aux caucasiennes. Cependant, il n'a pas
été établi si la densité minérale osseuse
(DMO) constitue un facteur prédictif de risque fracturaire dans ce
groupe ethnique comme chez les caucasiennes.
Objectif Étudier l'association entre la densité
minérale osseuse et l'incidence de fractures non vertébrales
chez les femmes âgées d'origine ethnique noire et
caucasienne.
Schéma, environnement et participants Étude de cohorte
prospective portant sur des données d'inclusion recueillies de 1986
à 1990 (7 334 caucasiennes âgées de 67 à 99 ans) et
de 1996 à 1998 (636 femmes noires âgées de 65 à 94
ans) dans 4 établissements hospitaliers, dans le cadre de
l'étude SOF (Study of Osteoporotic Fractures). La durée
moyenne (ET) de suivi était de 6,1 (1,5) ans jusqu'au 1er
octobre 2004.
Principaux critères d'évaluation Les fractures non
vertébrales incidentes ont été confirmées par
rapport radiologique. La DMO et le contenu minéral osseux de la hanche
totale et du col fémoral ont été mesurés par
absorptiométrie biphotonique aux rayons X (DEXA).
Résultats Au total, 58 femmes noires présentaient un
total combiné de 61 fractures et 1 606 caucasiennes un total
combiné de 1 712 fractures. Dans les modèles de risques
proportionnels ajustés pour l'âge, la diminution d'un
écart-type de la DMO du col fémoral était associée
à une augmentation de 37 % du risque fracturaire chez les femmes noires
(risque relatif [RR], 1,37; intervalle de confiance [IC] à 95 %,
1,08-1,74) et à une augmentation de 49 % des fractures chez les
caucasiennes (RR, 1,49; IC 95 %, 1,40-1,58). L'ajustement pour le poids
corporel et d'autres facteurs de risque fracturaire ont minoré
l'association entre DMO et fracture, plus particulièrement chez les
femmes noires (RR ajusté pour les variables multiples par diminution
d'1 écart-type de la DMO du col fémoral chez les femmes noires
versus caucasiennes: RR, 1,20 [IC 95 %, 0,93-1,55] vs RR,
1,42 [IC 95 %, 1,32-1,52]). L'incidence absolue de fracture sur l'ensemble des
sites de mesure de la DMO était de 30 % à 40 % inférieure
chez les femmes noires pour tous les tertiles de DMO.
L'infériorité du risque fracturaire observé chez les
femmes noires par rapport aux caucasiennes était indépendante de
la DMO et des autres facteurs de risque (RR, 0,48; IC 95 %, 0,36-0,64).
Conclusions La diminution de la DMO de la hanche totale et du col
fémoral est associée à une augmentation du risque
fracturaire, tant chez les femmes noires âgées que chez les
caucasiennes, mais cette relation est largement expliquée par d'autres
facteurs de risque dans le premier groupe ethnique. Les femmes noires
présentaient un risque fracturaire inférieur aux caucasiennes
à tous les sites de mesure de la DMO. Les bases de
références spécifiques à l'ethnie pourraient
être appropriées dans l'établissement d'une
définition densitométrique de l'ostéoporose.
JAMA. 2005;293:2102-2108.
ARTICLE EN RAPPORT
DENSITÉ MINÉRALE OSSEUSE ET RISQUE DE NOUVELLES FRACTURES NON RACHIDIENNES CHEZ LES FEMMES NOIRES ET BLANCHES
Jane A. Cauley, Li-Yung Lui, Kristine E. Ensrud, Joseph M. Zmuda, Katie L. Stone, Marc C. Hochberg, et Steven R. Cummings
JAMA. 2005;293:2.
Résumé
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