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CONTACTS DES ÉTUDIANTS EN MÉDECINE ET LEUR RÉACTION AUX INTERACTIONS DES LABORATOIRES PHARMACEUTIQUESENQUÊTE NATIONALE
Frederick S. Sierles, MD;
Amy C. Brodkey, MD;
Lynn M. Cleary, MD;
Frederick A. McCurdy, MD, PhD, MBA;
Matthew Mintz, MD;
Julia Frank, MD;
D. Joanne Lynn, MD;
Jason Chao, MD;
Bruce Z. Morgenstern, MD;
William Shore, MD;
John L. Woodard, PhD
RÉSUMÉ
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Contexte Alors que l'exposition et les réactions des internes
aux interactions des laboratoires pharmaceutiques ont été
largement étudiées, on sait relativement peu de chose sur les
relations entre les laboratoires pharmaceutiques et les étudiants en
médecine.
Objectif Mesurer l'exposition et les réactions des
étudiants en médecin aux interactions des laboratoires
pharmaceutiques.
Schéma, environnement et participants En 2003, nous avons
distribué une enquête anonyme comprenant 64 items à 1143
étudiants de 3ème année de 8 Facultés de
Médecine, pour explorer leur exposition et leur réponse aux
interactions des laboratoires pharmaceutiques. Les caractéristiques des
Facultés incluaient un large spectre sur le types de
propriété, sur le financement par les National Institutes of
Health et sur la situation géographique. En 2005, nous avons
mené une enquête nationale auprès des doyens
délégués aux étudiants pour évaluer la
prévalence de la politique générale des Facultés
vis-à-vis des interactions entre les étudiants en
médecine et les laboratoires pharmaceutiques.
Principaux critères d'évaluation Fréquence
mensuelle de l'exposition des étudiants aux différentes
activités et cadeaux au cours de leurs activités de
rédaction des dossiers et leurs réactions sur ces cadeaux.
Résultats Le taux global de réponse a
été de 826/1143 (72,3 %), avec des extrêmes allant de 30,9
% - 90,7 %. L'exposition moyenne pour chaque étudiant était d'un
cadeau ou d'une activité sponsorisée par semaine. Parmi les
répondeurs, 762/818 (93,2 %) ont eu une demande ou ont
été requis par un médecin pour assister au moins à
un déjeuner sponsorisé. Concernant leurs réactions,
556/808 (68,8 %) pensaient que les cadeaux n'influenceraient pas leur pratique
et 464/804 (57,7 %) pensaient que les cadeaux n'affecteraient pas les
pratiques de leurs collègues. Parmi les étudiants, 553/604 (80,3
%) pensaient qu'ils avaient droit à recevoir des cadeaux. Parmi les 183
étudiants qui pensaient qu'un cadeau de moins de 50 dollars
était impropre, 158 (86,3 %) en avaient accepté un. Le nombre
d'étudiants qui pensaient en même temps que des tables rondes
sponsorisées ont une valeur éducationnelle et ont une
probabilité d'être biaisée était de 452/758 (59,6
%). Les étudiants dans une Faculté ayant assisté à
un séminaire sur les relations laboratoires
pharmaceutiques-médecins n'avaient plus de probabilité que ceux
qui n'y avaient pas assisté d'être sceptiques. Parmi les
répondeurs, 704/822 (85,6 %) ne savaient pas si leur Faculté
avait une politique concernant ces relations. Dans une enquête nationale
auprès des doyens délégués aux étudiants,
parmi les 99 qui connaissaient le statut concernant cette politique 10 (10,1
%) avaient rapporté avoir une politique générale
concernant la Faculté sur ces interactions.
Conclusions Les expériences et réactions des
étudiants suggèrent qu'en tant que groupe, ils présentent
un risque d'être influencés sans le savoir par les efforts du
marketing. La recherche devrait se focaliser sur les méthodes
d'évaluation pour limiter ces expériences et modifier le
développement des réactions des étudiants pour s'assurer
que les décisions des médecins n'aient pour objectif que d'aider
chaque patient à obtenir le plus grand bénéfice
possible.
JAMA. 2005;294:1034-1042.
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