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Shirley A. A. Beresford, PhD; Karen C. Johnson, MD; Cheryl Ritenbaugh, PhD; Norman L. Lasser, MD; Linda G. Snetselaar, PhD; Henry R. Black, MD; Garnet L. Anderson, PhD; Annlouise R. Assaf, PhD; Tamsen Bassford, MD; Deborah Bowen, PhD; Robert L. Brunner, PhD; Robert G. Brzyski, MD; Bette Caan, DrPH; Rowan T. Chlebowski, MD; Margery Gass, MD; Rosanne C. Harrigan, EdD; Jennifer Hays, PhD; David Heber, MD; Gerardo Heiss, MD; Susan L. Hendrix, DO; Barbara V. Howard, PhD; Judith Hsia, MD; F. Allan Hubbell, MD; Rebecca D. Jackson, MD; Jane Morley Kotchen, MD; Lewis H. Kuller, MD; Andrea Z. LaCroix, PhD; Dorothy S. Lane, MD; Robert D. Langer, MD; Cora E. Lewis, MD; JoAnn E. Manson, MD; Karen L. Margolis, MD; Yasmin Mossavar-Rahmani, PhD; Judith K. Ockene, PhD; Linda M. Parker, DSc; Michael G. Perri, PhD; Lawrence Phillips, MD; Ross L. Prentice, PhD; John Robbins, MD; Jacques E. Rossouw, MD; Gloria E. Sarto, MD; Marcia L. Stefanick, PhD; Linda Van Horn, PhD; Mara Z. Vitolins, DrPH; Jean Wactawski-Wende, PhD; Robert B. Wallace, MD; Evelyn Whitlock, MD


RÉSUMÉ
Contexte Les études descriptives et les essais sur les récidives de polypes n'étant pas conclusives concernant les effets d'un régime pauvre en graisses sur le risque de cancer colorectal, il est nécessaire de mener un essai de prévention primaire.

Objectif Evaluer les effets d'un régime pauvre en graisses sur le risque de cancer colorectal chez des femmes ménopausées.

Schéma, cadre et participants Essai Women's Health Initiative Dietary Modification Trial, essai randomisé et comparatif mené chez 48 835 femmes ménopausées, âgées de 50 à 79 ans, incluses entre 1993 et 1998 dans 40 centres cliniques aux États-Unis.

Interventions Les participantes étaient randomisées dans un groupe modification alimentaire (n = 19 541; 40 %) ou comparatif (n = 29 294; 60 %). Un programme intensif de modification comportementale, destiné à motiver et soutenir une diminution des graisses alimentaires, à augmenter la consommation de légumes, fruits et céréales à l'aide de sessions de groupe, de techniques d'auto-suivi personnel, et d'autres stratégies spécifiques et ciblées. Les femmes du groupe comparatif continuaient avec les mêmes habitudes alimentaires.

Principal critère de jugement Incidence du cancer colorectal invasif.

Résultats Au total, 480 nouveaux cas de cancer colorectal invasif sont apparus au cours du suivi moyen de 8,1 (DS, 1,7) années. Les participantes du groupe intervention ont significativement diminué de 10,7 % à 1 an leur pourcentage calorique en graisses plus que dans le groupe comparaison, et cette différence entre les groupes s'est pratiquement maintenue (8,1 % à la 6ème année). Des augmentations statistiquement significatives en légumes, fruits et céréales ont été aussi observées. En dépit de ces modifications alimentaires, il n'y a pas eu de preuve que l'intervention diminuait le risque de cancer colorectal invasif au cours de la période de suivi. Il y a eu 201 femmes avec cancer colorectal invasif (0,13 % par année) dans le groupe intervention et 279 (0,12 % par année) dans le groupe comparaison (risque relatif, 1,08; intervalle de confiance à 95 %, 0,90-1,29). Les évaluations secondaires ont suggéré des interactions potentielles avec une utilisation initiale d'aspirine et avec le statut combiné oestrogènes-progestérone (p = 0,01 pour chacun). Les taux d'examen colorectal, bien que non défini par le protocole, ont été comparables entre les groupes intervention et comparatif. Des résultats similaires ont été observés dans les analyses après ajustement pour l'observance à l'intervention.

Conclusion Dans cette étude, un régime pauvre en graisses n'a pas diminué le risque de cancer colorectal chez des femmes ménopausées au cours d'une période de suivi de 8,1 ans.

Clinical Trials Registration ClinicalTrials.gov Identifier: NCT0000061.

JAMA. 2006;295:643-654.