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RACE, SOUS-TYPES DE CANCER DU SEIN ET SURVIE DANS L'ÉTUDE CAROLINA BREAST CANCER STUDY
Lisa A. Carey, MD;
Charles M. Perou, PhD;
Chad A. Livasy, MD;
Lynn G. Dressler, PhD;
David Cowan, BS;
Kathleen Conway, PhD;
Gamze Karaca, MSc;
Melissa A. Troester, PhD;
Chiu Kit Tse, MSPH;
Sharon Edmiston, BS;
Sandra L. Deming, PhD, MPH;
Joseph Geradts, MD;
Maggie C. U. Cheang, MmedSci;
Torsten O. Nielsen, MD;
Patricia G. Moorman, PhD;
H. Shelton Earp, MD;
Robert C. Millikan, DVM, PhD
RÉSUMÉ
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Contexte L'analyse de l'expression des gènes a
identifié plusieurs sous-types de cancer du sein, incluant les cancers
type basal, les cancers HEGF (human epidermal growth factor)
récepteur-2 positif/œstrogène récepteur
négatif (HER2+/ER-), luminal A et luminal B.
Objectifs Déterminer les distributions parmi la population et
les associations cliniques pour les sous-types de cancer.
Schéma, environnement et participants Des critères
substitutifs immunohistochimiques pour chaque sous-type ont été
appliqués pour 496 nouveaux cas de cancer du sein invasif au sein de la
Carolina Breast Cancer Study (diagnostiqués entre mai 1993 et
décembre 1996), une étude cas-témoin, ayant pour base la
population, qui avait pris en plus des femmes
préménopausées et des femmes afro-américaines. Les
définitions des sous-types étaient les suivantes: luminal A (ER+
et/ou progestérone récepteur positif [PR+], HER2-), luminal B
(ER+et/ou PR+, HER2+), de type basal (ER-, PR-, HER2-, cytokératine 5/6
positif, et/ou HER1+), HER2+/ER-(ER-, PR- et HER2+) et non classé
(négatif pour les 5 marqueurs).
Principaux critères de jugement Nous avons examiné la
prévalence des sous-types de cancer du sein dans les sous-groupes
ethniques et par rapport à la ménopause et avons
déterminé les associations avec la taille de la tumeur, le
statut nodal axillaire, l'index mitotique, le pléiomorphisme
nucléaire, le grade combiné, le statut de la mutation p53, et la
survie liée au cancer du sein.
Résultats Le sous-type de type basal était plus
prévalent chez les femmes préménopausées
afro-américaines (39 %) par rapport aux femmes
ménopausées afro-américaines (14 %) et chez les femmes
non afro-américaines (16 %) de tout âge (p < 0,001),
alors que le sous-type luminal A était moins prévalent (36 %
vs 59 % et 54 %, respectivement). Le sous-type HER2+/ER-ne variait
pas avec l'ethnie ou le statut ménopausique (6 %-9 %). Par rapport au
type luminal A, les tumeurs de type basal avaient plus de mutations de type
TP53 (44 % vs 15 %, p < 0,001), un indice mitotique plus
élevé (rapport de cotes [OR], 11,0; intervalle de confiance
à 95 % [IC], 5,6-21,7), plus de pléiomorphisme nucléaire
(OR, 9,7; IC 95 %, 5,3-18,0) et un grade combiné plus
élevé (OR, 8,3; IC 95 %, 4,4-15,6). La survie directement
liée au cancer du sein différait par sous-type (p <
0,001), la survie la plus courte étant parmi les sous-types HER2+/ER-et
basal.
Conclusions Les tumeurs du sein de type basal surviennent avec une
prévalence plus élevée chez les femmes
préménopausées de type afro-américaines par
rapport aux femmes ménopausées afro-américaines et non
afro-américaines dans cette étude ayant pour base la population.
Une prévalence plus élevée des tumeurs du sein de type
basal et une prévalence plus faible des tumeurs de type luminal A
pourraient contribuer au pronostic péjoratif des jeunes femmes
afro-américaines ayant un cancer du sein.
JAMA. 2006;295:2492-2502.
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