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JAMA-EXPRESS
Effets de la ranolazine sur la récurrence des événements cardiovasculaires chez des patients avec syndromes coronariens aigus sans surélévation du segment STÉtude randomisée MERLIN-TIMI 36
David A. Morrow, MD, MPH;
Benjamin M. Scirica, MD, MPH;
Ewa Karwatowska-Prokopczuk, MD;
Sabina A. Murphy, MPH;
Andrzej Budaj, MD;
Sergei Varshavsky, MD;
Andrew A. Wolff, MD;
Allan Skene, PhD;
Carolyn H. McCabe, BS;
Eugene Braunwald, MD; Pour les investigateurs de l'étude MERLIN-TIMI 36
RÉSUMÉ
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Contexte La ranolazine est un nouvel antiangineux qui réduit
l'ischémie chez les patients avec angor chronique; cependant, elle n'a
pas été étudiée chez les patients souffrant de
syndromes coronariens aigus (SCA).
Objectif Déterminer l'efficacité et l'innocuité
de la ranolazine au cours du traitement à long terme des patients avec
SCA sans surélévation du segment ST.
Schéma, cadre et participants Étude internationale
randomisée en double aveugle, contrôlée contre placebo, de
6 560 patients dans les 48 heures suivant l'apparition de leurs
symptômes ischémiques, qui ont été traités
par ranolazine (initiation par voie intraveineuse, puis prise orale de
ranolazine à libération prolongée à la dose de 1
000 mg deux fois par jour, n = 3 279) ou par un placebo correspondant (n = 3
281), et suivis pendant une médiane de 348 jours dans l'étude
MERLIN (Metabolic Efficiency With Ranolazine for Less Ischemia in
Non-ST-Elevation Acute Coronary Syndromes)-TIMI 36, entre le 8 octobre 2004 et
le 14 février 2007.
Principaux critères d'évaluation Le critère
d'efficacité primaire était un critère composite incluant
le décès cardiovasculaire, l'infarctus du myocarde (IDM) ou
l'ischémie récurrente jusqu'à la fin de l'étude.
Les principaux critères d'innocuité étaient le
décès toutes causes confondues et l'arythmie symptomatique
documentée.
Résultats Le critère primaire est survenu chez 696
patients (21,8 %) dans le groupe ranolazine et chez 753 patients (23,5 %) dans
le groupe placebo (rapport des risques [HR], 0,92; intervalle de confiance
[IC] à 95 %, 0,83-1,02; p = 0,11). Le principal critère
secondaire (décès cardiovasculaire, IDM ou ischémie
sévère récurrente) est survenu chez 602 patients (18,7%)
du groupe ranolazine et chez 625 patients (19,2 %) du groupe placebo (HR,
0,96; IC 95 %, 0,86-1,08; p = 0,50). Le décès cardiovasculaire
ou IDM a été observé chez 338 patients (10,4 %)
assignés à la ranolazine et 343 patients (10,5 %)
assignés au placebo (HR, 0,99; IC 95 %, 0,85-1,15; p = 0,87).
L'ischémie récurrente était inférieure dans le
groupe ranolazine (430 [13,9 %]) comparé au groupe placebo (494 [16,1
%]; HR, 0,87; IC 95 %, 0,76-0,99; p = 0,03). L'allongement du QTc
nécessitant une réduction posologique du traitement intraveineux
a été observé chez 31 patients (0,9 %) recevant la
ranolazine comparé à 10 patients (0,3%) sous placebo. Les
arythmies symptomatiques documentées ne différaient pas entre
les groupes ranolazine (99 [3,0 %]) et placebo (102 [3,1 %]); (p = 0,84).
Aucune différence dans la mortalité totale n'a été
observée avec la ranolazine comparée au placebo (172 vs 175; HR,
0,99; IC 95 %, 0,80-1,22; p = 0,91).
Conclusions L'adjonction de la ranolazine au traitement de
référence des SCA n'a pas démontré
d'efficacité dans la réduction des événements
cardiovasculaires majeurs. La ranolazine n'a pas eu d'effet défavorable
sur le risque de décès toutes causes confondues ou d'arythmie
symptomatique documentée. Nos résultats soutiennent
l'innocuité et l'efficacité de la ranolazine dans le traitement
antiangineux.
JAMA.
2007;297:1775-1783
Affiliations des auteurs: TIMI Study Group, Department of
Medicine, Brigham and Women's Hospital, and Harvard Medical School, Boston,
Mass; CV Therapeutics, Palo Alto, Calif; Postgraduate Medical School,
Department of Cardiology, Grochowski Hospital, Warsaw, Poland; Evidence
Clinical and Pharmaceutical Research, St Petersburg, Russia; Cytokinetics, San
Francisco, Calif; Nottingham Clinical Research Limited, Nottingham, United
Kingdom.
ARTICLE EN RAPPORT
La ranolazine a-t-elle une place dans le traitement des syndromes coronaires aigus?
L. Kristin Newby et Eric D. Peterson
JAMA. 2007;297:1823-1825.
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