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Effets d'une intervention coronarienne percutanée dans le cas des ischémies silencieuses après un infarctus du myocardeL'essai randomisé, contrôlé SWISSI II
Paul Erne, MD;
Andreas W. Schoenenberger, MD;
Dieter Burckhardt, MD;
Michel Zuber, MD;
Wolfgang Kiowski, MD;
Peter T. Buser, MD;
Paul Dubach, MD;
Therese J. Resink, PhD;
Matthias Pfisterer, MD
RÉSUMÉ
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Contexte L'effet d'une intervention coronarienne percutanée
(ICP) sur le pronostic à long terme chez des patients présentant
une ischémie silencieuse après un infarctus du myocarde n'est
pas connu.
Objectif Déterminer si une ICP permet, comparativement
à un traitement médicamenteux, d'améliorer les
résultats à long terme des patients asymptomatiques
présentant une ischémie silencieuse après une IM.
Conception, cadre et participants Essai ouvert, randomisé,
contrôlé (SWISSI II, Swiss Interventional Study on Silent
Ischemia Type II ou Etude Interventionnelle Suisse sur l'Ischémie
Silencieuse de Type II) conduit du 2 mai 1991 au 25 février 1997 dans
trois hôpitaux publics suisses sur 201 patients après un
infarctus du myocarde récent, une ischémie myocardique
silencieuse vérifiée par imagerie à l'épreuve
d'effort, et une maladie coronarienne mono ou bitronculaire. Le suivi avait
pris fin le 23 mai 2006
Interventions Intervention coronarienne percutanée visant une
revascularisation complète (n=96) ou un traitement intensif par
médicaments anti-ischémiques (n=105) Tous les patients avaient
reçus 100mg/j d'aspirine et une statine
Résultat principal relevé La survie, sans
événements cardiaques indésirables majeurs définis
comme étant le décès cardiaque, un IM non fatal, et/ou
une revascularisation sur motivations symptomatologiques. Les résultats
secondaires relevés incluaient l'ischémie induite par l'effort,
et la fraction d'éjection ventriculaire gauche au repos pendant le
suivi.
Résultats Sur une durée de suivi moyenne de 10.2 ans
(SD=2.6), 27 événements cardiaques indésirables majeurs
s'étaient produits dans le groupe ICP et 67 dans le groupe recevant un
traitement par médicaments anti-ischémiques (rapport de risque
ajusté 0.33, intervalle de confiance 95%, 0.20-0.55, P= .001), ce qui
correspond à une réduction absolue du taux
d'évènements à 6.3% par an (intervalle de confiance 95%,
3.7%-8.9%, P= .001). Les patients du groupe ICP montraient un taux
d'ischémie moins élevé (11.6% vs 28.9% chez les patients
du groupe médicaments anti-ischémiques au suivi final, P=.03)
bien que recevant moins de médicaments. La fraction d'éjection
ventriculaire gauche était préservée chez les patients du
groupe ICP (moyenne 53.9% [SD=9.9%] en valeur initiale et 55.6% [8.1%] au
suivi final) et diminuait de façon significative (P=.001) chez les
patients du groupe traitement médicamenteux (moyenne 59.7% [SD=11.8%]
en valeur initiale et 48.8% [SD=7.9%] au suivi final).
Conclusion Parmi les patients atteints d'IM récent,
d'ischémie myocardique silencieuse vérifiée imagerie
à l'épreuve d'effort, et de maladies coronariennes mono ou
bitronculaire, l'IPC, comparativement aux médicaments
anti-ischémiques, diminuait le risque à long terme
d'évènements cardiaques majeurs.
Numéro d'enregistrement de l'essai
clinicaltrials.gov
Identifier: NCT00387231
JAMA.
2007;297:1985-1991
Affiliations des auteurs: Division of Cardiology, Kantonsspital
Luzern, Luzern, Switzerland; Division of Geriatrics, Department of General
Internal Medicine, University Hospital, Berne, Switzerland; Division of
Cardiology, Department of Research, University Hospital, Basel, Switzerland;
Department of Social and Preventive Medicine, University of Berne, Berne,
Switzerland; Heart and Vascular Center Zürich, Klinik im Park,
Zürich, Switzerland; Division of Cardiology, Rhätisches
Kantonsspital, Switzerland.
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