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Risque de lymphome non Hodgkinien et de pathologies lymphoprolifératives précurseurs chez les anciens combattants américains porteurs du virus de l'hépatite C
Thomas P. Giordano, MD, MPH;
Louise Henderson, MSPH, PhD;
Ola Landgren, MD, PhD;
Elizabeth Y. Chiao, MD, MPH;
Jennifer R. Kramer, PhD, MPH;
Hashem El-Serag, MD, MPH;
Eric A. Engels, MD, MPH
RÉSUMÉ
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Contexte L'infection par le virus de l'hépatite C (HCV)
provoque des cancers du foie et des cirrhoses et peut aussi accroître le
risque d'autres tumeurs, en particulier de tumeurs malignes
hématopoïétiques et de cancers thyroïdiens. Les
études antérieures ont été trop limitées
pour évaluer avec précision ces risques.
Objectifs Evaluer l'hypothèse que l'infection par le HCV est
associée à une augmentation du risque d'affections malignes
hématologiques, liées à des troubles
lymphoprolifératifs, et au cancer de la thyroïde.
Schéma, environnement et patients Etude rétrospective
de cohorte chez des anciens combattants suivis dans des institutions de
santé entre 1997-2004, qui comprenaient 146 394 patients
infectés par le HCV ayant eu au moins deux visites avec un code
diagnostique d'infection par le HCV, et 572 293 patients non infectés
par le HCV. Pour réunir la cohorte non infectée par le HCV, nous
avons sélectionné de façon aléatoire
jusqu'à 4 patients pour chaque patient infecté par le HCV pour
tous les anciens combattants appariés pour l'âge, le sexe et la
date et le type de consultation initiale (hospitalisé ou non). Les
personnes atteintes par le virus VIH étaient exclues.
Principaux critères de jugement Risques de malignité
hématopoïétiques, de maladies précurseurs
associées lymphoprolifératives, et de cancer de la
thyroïde, avec un ajustement sur les facteurs de sélection, la
race, le moment du service militaire et l'utilisation des ressources
médicales.
Résultats L'âge moyen (DS) des patients était de
52 (8) ans, et 97% étaient de sexe masculin. Les risques de lymphomes
non hodgkiniens (n=1359), de macroglobulinémie de Waldenström
(n=165), et de cryoglobulinémie (n=551) étaient augmentés
par l'infection par le HCV (respectivement, risque relatif ajusté [RR],
1.28; intervalle de confiance à 95% [IC], 1.12-1.45; RR ajusté,
2.76; IC 95%, 2.01-3.79; RR ajusté, 3.98; IC 95%, 3.36-4.72). Nous
n'avons trouvé aucun risqué significativement augmenté
d'autres malignités hématologiques. Bien que le risque de
thyroïdite soit légèrement augmenté, le risque de
cancer de la thyroïde (n=320) ne l'était pas (RR ajusté,
0.72; IC 95%, 0.52-0.99). Les valeurs ajustées de P de lymphomes non
hodgkiniens, de macroglobulinémie de Waldenström, de
cryoglobulinémie, et de thyroïdite étaient toutes
<0.0038, le seuil de Bonferroni de significativité statistique
prenant en compte les comparaisons multiples.
Conclusions L'infection par le virus de l'hépatite C
confère globalement une augmentation de 20% à 30% du risque de
lymphome non-hodgkinien, et multiplie par 3 le risque de
macroglobulinémie de Waldenström, un lymphome de faible grade. Les
risques ont aussi été augmentés pour la
cryoglobulinémie. Ces résultats sont en faveur d'un rôle
étiologique du HCV dans la lymphoprolifération et dans les
lymphomes non-hodgkiniens.
JAMA.
2007;297:2010-2017
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