|
|
PAGES DU PRATICIEN
Évaluation et traitement de la maladie de Chagas aux États-UnisUne revue systématique
Caryn Bern, MD, MPH;
Susan P. Montgomery, DVM, MPH;
Barbara L. Herwaldt, MD, MPH;
Anis Rassi, Jr, MD, PhD;
Jose Antonio Marin-Neto, MD, PhD;
Roberto O. Dantas, MD;
James H. Maguire, MD, MPH;
Harry Acquatella, MD;
Carlos Morillo, MD;
Louis V. Kirchhoff, MD, MPH;
Robert H. Gilman, MD, DTM&H;
Pedro A. Reyes, MD;
Roberto Salvatella, MD;
Anne C. Moore, MD, PhD
RÉSUMÉ
| |
Contexte En raison des migrations de population des zones
endémiques et des dépistages récemment institués
dans les banques de sang, les praticiens américains sont susceptibles
de voir un nombre croissant de patients avec une infection chronique à
Trypanosoma cruzi (maladie de Chagas) suspectée ou
confirmée.
Objectif Examiner la base de données et fournir des
recommandations pratiques relatives à l'évaluation, la prise en
charge, et le traitement étiologique des patients avec infection
chronique à T. cruzi.
Acquisition des données Revue de la littérature
menée à partir d'une recherche systématique sur MEDLINE,
pour toutes les années disponibles jusqu'en 2007; revue d'articles,
rapports et chapitres d'ouvrages complémentaires; et contribution
d'experts dans le domaine.
Synthèse des données Le patient nouvellement
diagnostiqué avec la maladie de Chagas doit subir un interrogatoire
médical, un examen clinique, et un électrocardiogramme (ECG)
avec 12 dérivations au repos, avec un tracé du rythme
(dérivation II) de 30 secondes. Si cette évaluation est normale,
aucun examen complémentaire n'est indiqué; l'interrogatoire,
l'examen physique et l'ECG doivent être répétés
annuellement. Si les résultats suggèrent une cardiopathie
chagasique, un bilan cardiaque complet est recommandé, incluant un
enregistrement ECG ambulatoire sur 24 heures, une échocardiographie et
une épreuve d'effort. En présence de symptômes
gastro-intestinaux, des études barytées doivent être
effectuées. Le traitement antiparasitaire est recommandé dans
tous les cas d'infection aiguë et congénitale de la maladie de
Chagas, dans l'infection réactivée, ainsi que dans l'infection
chronique à T. cruzi chez les patients de 18 ans ou moins. Chez les
adultes de 19 à 50 ans sans cardiopathie avancée, le traitement
étiologique peut ralentir le développement et l'évolution
de la cardiomyopathie, et doit généralement être
proposé. Il est cependant considéré comme facultatif chez
les personnes de plus de 50 ans. Les décisions thérapeutiques
individualisées chez l'adulte doivent comparer le rapport entre le
bénéfice potentiel du traitement, la cure prolongée, et
les effets indésirables fréquents. Le traitement doit être
fortement envisagé chez les patients naïfs avec infection à
VIH (virus de l'immunodéficience humaine) et chez ceux en attente de
transplantation d'organe.
Conclusion La maladie de Chagas représente un défi
croissant pour les praticiens des États-Unis. Malgré certains
vides dans la base de données, les connaissances actuelles sont
suffisantes pour effectuer des recommandations pratiques permettant une
évaluation, une prise en charge et un traitement étiologique
adéquats de cette maladie.
JAMA.
2007;298(18):2171-2181
Affiliations de auteurs: Parasitic Diseases Branch, Division Of
Parasitic Diseases, National Center for Zoonotic, Vector-Borne and Enteric
Diseases, Centers for Disease Control and Prevention, Atlanta, Georgia; Anis
Rassi Hospital, Goiania, Brazil; Medical School of Ribeirao Preto, University
of Sao Paulo, Ribeirao Preto, SaoPaolo, Brazil; University of Maryland,
Baltimore; Universidad Central de Venezuela, Caracas, Venezuela; McMaster
University, Hamilton, Ontario, Canada; University of Iowa, Iowa City; Johns
Hopkins University, Baltimore, Maryland; I. Chavez National Institute of
Cardiology, Mexico City, Mexico; Pan American Health Organization, Montevideo,
Uruguay.
ARTICLE EN RAPPORT
Cette semaine dans le JAMA
JAMA. 2007;298:2107.
Texte Complet
|