|
|
PAGES DU PRATICIEN
Hyperéosinophilie chez un patient originaire d'Amérique du Sud
Kathleen R. Page, MD;
Jonathan Zenilman, MD
RÉSUMÉ
| |
L'hyperéosinophilie asymptomatique est fréquemment
observée chez les voyageurs de retour et chez les immigrants
originaires de zones d'endémie parasitaire. Nous présentons le
cas d'un homme de 49 ans, originaire de Guyane, qui a immigré aux
États-Unis 4 ans avant ses examens. Il présentait une
hyperéosinophilie asymptomatique persistante, et ses multiples examens
parasitologiques des selles étaient négatifs. Bien que la liste
des maladies parasitaires associées à l'hyperéosinophilie
soit longue, le diagnostic différentiel de l'hyperéosinophilie
asymptomatique avec examens des selles négatifs est plutôt
limité. Nous évoquons ici les éléments de
l'interrogatoire clinique et de l'examen physique essentiels à
l'évaluation de l'hyperéosinophilie chez les patients à
risque de maladies parasitaires, et présentons un algorithme simple
pour guider l'exploration diagnostique. Malgré la
nécessité de répéter l'examen parasitologique des
selles, ce test n'est pas sensible en pratique. L'examen sérologique
est souvent nécessaire pour rechercher les parasitoses chroniques. La
plupart des cas sans diagnostic définitif peuvent être
traités conservativement par une surveillance régulière,
ou empiriquement par des antihelminthiques ; cependant, les patients ayant un
nombre d'éosinophiles de plus de 3 000/µL ou de plus de 1 500/µL
pendant plus de 6 mois présentent un risque d'atteinte des organes
cibles et doivent être orientés vers un service
spécialisé dans les maladies parasitaires et/ou en
hématologie.
JAMA.
2008;299(4):437-444
Affiliations des auteurs : Johns Hopkins University School of
Medicine, Baltimore, Maryland.
ARTICLE EN RAPPORT
Cette semaine dans le JAMA
JAMA. 2008;299:385.
Texte Complet
|