|
|
Consommation de cannabis et maladie périodontique chez les adultes jeunes
W. Murray Thomson, PhD;
Richie Poulton, PhD;
Jonathan M. Broadbent, BDS;
Terrie E. Moffitt, PhD;
Avshalom Caspi, PhD;
James D. Beck, PhD;
David Welch, PhD;
Robert J. Hancox, MD
JAMA. 2008;299(5):525-531 www.jama.com
RÉSUMÉ
| |
Contexte Le tabagisme est un facteur de risque comportemental identifié de maladie périodontique (par ses effets systémiques), et fumer du cannabis peut avoir les mêmes effets.
Objectif Déterminer si fumer du cannabis est un facteur de risque de maladie périodontique.
Schéma et environnement Étude prospective de cohorte sur une population générale, avec utilisation de cannabis déterminée aux âges de 18, 21, 26, et 32 ans et examens dentaires conduits aux âges de 26 et 32 ans. Le recueil des données les plus récentes (à l'âge 32 ans) a été achevé en juin 2005.
Participants Une cohorte complète de naissance née en 1972 et 1973 à Dunedin, Nouvelle Zélande, et évaluée périodiquement (avec un taux de suivi de 96% des 1015 participants ayant survécu au moins 32 ans). Les données complètes de cette analyse ont été disponibles chez 903 participants (soit 89.0% de la cohorte de naissance ayant survécu).
Principal critère de jugement Statut de la maladie périodontique à l'âge 32 ans (et modifications de 26 ans à 32 ans) déterminé à partir du déchaussement combiné périodontique (CAL) mesurée au niveau de 3 sites par dent.
Résultats Trois groupes d'exposition au cannabis avaient été déterminés : aucune exposition (293 individus, soit 32.3%), une certaine exposition (428 ; 47.4%), et une exposition élevée (182 ; 20.2%). À l'âge 32 ans, 265 participants (29.3%) avaient eu 1 site ou plus avec 4 mm ou plus CAL, et 111 participants (12.3%) avaient eu 1 site ou plus avec 5 mm ou plus CAL. La perte de fixation incidente entre 26 et 32 ans dans les groupes d'exposition au cannabis « aucune, certaine, et élevée » a été respectivement de 6.5%, 11.2%, et 23.6%. Après ajustement sur le tabagisme (mesuré en paquets-année), le sexe, l'utilisation irrégulière des soins dentaires, et la plaque dentaire, les évaluations du risque relatif pour le groupe d'exposition au cannabis la plus élevée étaient comme les suivantes: 1.6 (intervalle de confiance à 95% [IC], 1.2-2.2) davoir 1 site ou plus avec 4 mm ou plus CAL; 3.1 (IC 95%, 1.5-6.4) davoir 1 site ou plus avec 5 mm ou plus CAL; et 2.2 (IC 95%, 1.2-3.9) davoir une perte de fixation incidente (en comparaison avec ceux nayant jamais fumé de cannabis). Le tabagisme était fortement associé à la maladie périodontique, mais il n'y avait aucune interaction entre lutilisation de cannabis et le tabagisme pour prévoir la survenue de cette atteinte périodontique.
Conclusion Fumer du cannabis peut être un facteur de risque de maladie périodontique indépendant de l'utilisation du tabac.
Affiliations des auteurs: Department of Oral Sciences, Sir John Walsh Research Institute, School of Dentistry (Dr Thomson et Mr Broadbent), et Department of Preventive and Social Medicine, Dunedin School of Medicine (Drs Poulton, Welch, et Hancox), Dunedin, New Zealand; Social, Genetic, and Developmental Psychiatry Centre, Institute of Psychiatry, Kings College London, England (Drs Moffitt et Caspi); Departments of Psychology and Neuroscience and Psychiatry and Behavioral Science, et Institute for Genome Sciences & Policy, Duke University, Durham, North Carolina (Drs Moffitt et Caspi); Department of Dental Ecology, School of Dentistry, University of North Carolina, Chapel Hill (Dr Beck).
ARTICLES EN RAPPORT
Cette semaine dans le JAMA-Français
JAMA. 2008;299:489.
Texte Complet
La maladie périodontique destructrice, usage du tabac et du cannabis
Philippe P. Hujoel
JAMA. 2008;299:574-575.
Texte Complet
Maladies périodontiques
Janet M Torpy, Alison E. Burke, et Richard M. Glass
JAMA. 2008;299:598.
Texte Complet
|