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Association entre inhibition de la 5- réductase et le risque de fracture de hanche
Steven J. Jacobsen, MD, PhD;
T. Craig Cheetham, PharmD, MS;
Reina Haque, PhD;
Jiaxiao M. Shi, PhD;
Ronald K. Loo, MD
JAMA. 2008;300(14):1660-1664
RÉSUMÉ
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Contexte Pendant plus de 15 ans, les inhibiteurs de la réductase 5-, qui bloquent la conversion de la testostérone en dihydrotestostérone, ont été employés dans le traitement de lhyperplasie bénigne de la prostate (BPH). Les études à court terme ne montrent aucun effet de ces agents sur le métabolisme osseux, mais il manque des données à long terme.
Objectif Evaluer l'association entre l'utilisation des inhibiteurs de la réductase 5- (par exemple, finastéride) dans la HBPet de la survenue des fractures de hanche.
Schéma, environnement et patients Étude cas-témoin basée sur une population à laide des données du Kaiser Permanente de Californie méridionale, une organisation de contrôle des soins ayant plus de 3 millions de membres. Les patients cas incluaient 7076 hommes de 45 ans et plus ayant eu une fracture de hanche incidente entre 1997 et 2006. Les patients témoins comprenaient 7076 hommes sans fracture de hanche incidente, appariés de façon optimale selon un rapport 1:1 aux patients cas pour l'âge et le centre médical. Des données informatisées sur l'utilisation des traitements ont été utilisées pour identifier l'utilisation du finastéride entre 1991 et les années suivantes.
Résultats Globalement, 2488 patients témoins (35%) et 2547 patients cas (36%) ont eu un diagnostic de HBP (P=0.30), et respectivement 109 (1.5%) et 141 (2.0%) des patients cas et témoins, avaient été exposés au finastéride avant la date index (rapport apparié de cotes, 0.77 ; intervalle de confiance à 95%, 0.59-1.00 ; P=0.04). Il n'y a eu aucune suggestion d'une relation dose-réponse entre l'exposition aux inhibiteurs de la réductase 5- lorsque l'exposition était stratifiée en tertiles de l'exposition totale (P=0.12). En revanche, il y a eu une prévalence légèrement plus élevée d'utilisation dalpha-bloquants chez les patients cas par rapport aux patients témoin (32% contre 30%, respectivement ; P=0.04).
Conclusions L'exposition aux inhibiteurs de la réductase 5- n'a pas été associée à plus grand risque de fracture de hanche. La réduction du risque observée avec une exposition aux inhibiteurs de la réductase 5- et l'augmentation modeste du risque lié à une exposition au bloquants demandent à être reproduites et justifient une investigation complémentaire.
ARTICLE EN RAPPORT
Cette semaine dans le JAMA-Français
JAMA. 2008;300:1621.
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