Contexte Les services des Urgences ont un volume accru de patients et servent de source de soins ultimes aux patients non assurés. Les hypothèses communes sur l'effet des patients non assurés sur les Urgences amènent souvent des solutions politiques.
Objectif Comparer les rapports non soutenus par des preuves sur les patients non assurés aux Urgences aux meilleures preuves disponibles en la matière.
Sources des données Recherche OVID de MEDLINE et citation en cours MEDLINE de 1950 au 19 septembre 2008, à laide des mots (Emergency Medical Services OU Emergency Service, Hospital OU emergency department.mp OU emergency medicine .mp OU Emergency Medicine) ET (uninsured.mp OU medically uninsured OU uncompensated care OU indigent.mp OU uncompensated care.mp OU medical indigency).
Sélection des études Parmi les 526 articles identifiés, 127 (24%) répondaient aux critères d'inclusion/exclusion. Les articles étaient inclus s'ils se concentraient sur les soins médicaux et chirurgicaux (âgés de 18 à < 65 ans) de patients non assurés adultes dans un contexte durgence. Les articles exclus impliquaient les populations pédiatriques ou gériatriques, les maladies psychiatriques et dentaires, et les questions de soins ne concernant pas des patients.
Extraction des données Les rapports sur les patients non assurés se présentant pour des soins durgence qui sont sortis sans citation ou non basés sur des données fournies dans des articles ont été identifiés en utilisant une approche descriptive qualitative basée sur une théorie basique. Chaque hypothèse a été alors traitée séparément par des recherches de données solides dans des ensembles de données nationales, des données administratives, et la littérature peer-reviewed.
Résultats Parmi les 127 articles identifiés, 53 ont eu au moins 1 hypothèse sur les patients non assurés aux Urgences, présentant en moyenne 3 hypothèses par article. Les hypothèses communes soutenues par des preuves incluent des hypothèses montrant quun nombre croissant de patients non assurés se présentant aux Urgences et que les patients non assurés manquent dun accès aux premiers soins. Les données disponibles sont en faveur dun rapport indiquant que les soins aux Urgences sont plus chers que les soins dans des cabinets médicaux si adaptés, mais cela vaut pour tous les utilisateurs, assurés et non assurés aux Urgences. Les données disponibles ne soutiennent pas lhypothèse que les patients non assurés sont une cause primaire de surcharge des Urgences, présentant avec des pathologies moins aiguës que les patients assurés, recherche des soins aux Urgences simplement par facilité.
Conclusion Certaines hypothèses fréquentes sur les patients non assurés et leur utilisation des Urgences ne sont pas soutenues par les données actuelles.