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Survie après traitement primaire de privation androgénique chez des hommes ayant un cancer de la prostate localisé
Grace L. Lu-Yao, MPH, PhD;
Peter C. Albertsen, MD;
Dirk F. Moore, PhD;
Weichung Shih, PhD;
Yong Lin, PhD;
Robert S. DiPaola, MD;
Siu-Long Yao, MD
JAMA. 2008;300(2):173-181
RÉSUMÉ
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Contexte En dépit d'un manque de données, un nombre croissant de patients reçoit une thérapie primaire de privation androgénique (PADT) comme alternative à la chirurgie, à la radiothérapie, ou à la gestion conservatrice dans le traitement du cancer de la prostate localisé.
Objectif Evaluer l'association entre PADT et survie chez des hommes âgés attients de cancer de la prostate localisé.
Schéma, environnement et patients Etude de cohorte basée sur une population de 19 271 hommes de 66 ans ou plus ayant une Assurance-maladie Medicare nayant pas reçu de traitement local radical pour cancer de la prostate au stade clinique T1-T2. Ces patients ont été diagnostiqués en 1992-2002 dans des zones géographiques prédéfinies des USA, avec un suivi jusqu'au 31 décembre 2006, pour la mortalité toutes causes et jusqu'au 31 décembre 2004, pour la mortalité liée au cancer de la prostate. Une analyse variable instrumentale a été employée pour prendre en compte les biais potentiels liés aux facteurs non mesurées de confusion.
Principaux critères de jugement Survie après cancer de la prostate et survie globale.
Résultats Parmi les patients présentant un cancer de la prostate localisé (âge médian, 77 ans), 7867 (41%) ont reçu une PADT, et 11 404 ont été traités par gestion conservatrice, sans PADT. Au cours de la période de suivi, il y a eu 1560 décès par cancer de la prostate et 11 045 décès toutes causes. La thérapie primaire de privation androgénique a été associée à une survie au cancer de la prostate de dix ans inférieure (80.1% contre 82.6% ; rapport de risque [HR], 1.17 ; intervalle de confiance à 95% [IC], 1.03-1.33) et à une aucune augmentation de la survie globale à dix ans (30.2% contre 30.3% ; HR, 1.00 ; IC 95%, 0.96-1.05) comparé à une gestion conservatrice. Cependant, dans une analyse pré-spécifiée dun sous-ensemble, l'utilisation dune PADT chez les hommes ayant un cancer mal différencié a été associée à une amélioration de la survie spécifique au cancer de la prostate (59.8% contre 54.3% ; HR, 0.84 ; IC 95%, 0.70-1.00 ; P=0.049) mais pas à la survie globale (17.3% contre 15.3% ; HR, 0.92 ; IC 95%, 0.84-1.01).
Conclusion La thérapie primaire de privation androgénique n'est pas associée à une amélioration de la survie chez la majorité des hommes âgés atteints de cancer de prostate localisé en comparaison dune gestion conservatrice.
Affiliations des auteurs: Department of Environmental and Occupational Medicine, Robert Wood Johnson Medical School (Dr Lu-Yao), et Department of Biostatistics, The School of Public Health (Drs Moore, Shih, et Lin), University of Medicine and Dentistry of New Jersey, Piscataway; Department of Medicine, University of Medicine and Dentistry of New Jersey, Robert Wood Johnson Medical School, New Brunswick (Drs Lu-Yao, DiPaola, et Yao); Cancer Institute of New Jersey, New Brunswick (Drs Lu-Yao, Moore, Shih, Lin, Di Paola, et Yao); Department of Surgery (Urology), University of Connecticut, Farmington (Dr Albertsen); Dean and Betty Gallo Prostate Cancer Center, New Brunswick, New Jersey (Drs Lu-Yao et Di Paola).
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