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  Vol. 297 No. 16, 25 avril 2007 TABLE OF CONTENTS
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JAMA-EXPRESS
Effets de la ranolazine sur la récurrence des événements cardiovasculaires chez des patients avec syndromes coronariens aigus sans surélévation du segment ST

Étude randomisée MERLIN-TIMI 36

David A. Morrow, MD, MPH; Benjamin M. Scirica, MD, MPH; Ewa Karwatowska-Prokopczuk, MD; Sabina A. Murphy, MPH; Andrzej Budaj, MD; Sergei Varshavsky, MD; Andrew A. Wolff, MD; Allan Skene, PhD; Carolyn H. McCabe, BS; Eugene Braunwald, MD; Pour les investigateurs de l'étude MERLIN-TIMI 36


RÉSUMÉ

Contexte La ranolazine est un nouvel antiangineux qui réduit l'ischémie chez les patients avec angor chronique; cependant, elle n'a pas été étudiée chez les patients souffrant de syndromes coronariens aigus (SCA).

Objectif Déterminer l'efficacité et l'innocuité de la ranolazine au cours du traitement à long terme des patients avec SCA sans surélévation du segment ST.

Schéma, cadre et participants Étude internationale randomisée en double aveugle, contrôlée contre placebo, de 6 560 patients dans les 48 heures suivant l'apparition de leurs symptômes ischémiques, qui ont été traités par ranolazine (initiation par voie intraveineuse, puis prise orale de ranolazine à libération prolongée à la dose de 1 000 mg deux fois par jour, n = 3 279) ou par un placebo correspondant (n = 3 281), et suivis pendant une médiane de 348 jours dans l'étude MERLIN (Metabolic Efficiency With Ranolazine for Less Ischemia in Non-ST-Elevation Acute Coronary Syndromes)-TIMI 36, entre le 8 octobre 2004 et le 14 février 2007.

Principaux critères d'évaluation Le critère d'efficacité primaire était un critère composite incluant le décès cardiovasculaire, l'infarctus du myocarde (IDM) ou l'ischémie récurrente jusqu'à la fin de l'étude. Les principaux critères d'innocuité étaient le décès toutes causes confondues et l'arythmie symptomatique documentée.

Résultats Le critère primaire est survenu chez 696 patients (21,8 %) dans le groupe ranolazine et chez 753 patients (23,5 %) dans le groupe placebo (rapport des risques [HR], 0,92; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 0,83-1,02; p = 0,11). Le principal critère secondaire (décès cardiovasculaire, IDM ou ischémie sévère récurrente) est survenu chez 602 patients (18,7%) du groupe ranolazine et chez 625 patients (19,2 %) du groupe placebo (HR, 0,96; IC 95 %, 0,86-1,08; p = 0,50). Le décès cardiovasculaire ou IDM a été observé chez 338 patients (10,4 %) assignés à la ranolazine et 343 patients (10,5 %) assignés au placebo (HR, 0,99; IC 95 %, 0,85-1,15; p = 0,87). L'ischémie récurrente était inférieure dans le groupe ranolazine (430 [13,9 %]) comparé au groupe placebo (494 [16,1 %]; HR, 0,87; IC 95 %, 0,76-0,99; p = 0,03). L'allongement du QTc nécessitant une réduction posologique du traitement intraveineux a été observé chez 31 patients (0,9 %) recevant la ranolazine comparé à 10 patients (0,3%) sous placebo. Les arythmies symptomatiques documentées ne différaient pas entre les groupes ranolazine (99 [3,0 %]) et placebo (102 [3,1 %]); (p = 0,84). Aucune différence dans la mortalité totale n'a été observée avec la ranolazine comparée au placebo (172 vs 175; HR, 0,99; IC 95 %, 0,80-1,22; p = 0,91).

Conclusions L'adjonction de la ranolazine au traitement de référence des SCA n'a pas démontré d'efficacité dans la réduction des événements cardiovasculaires majeurs. La ranolazine n'a pas eu d'effet défavorable sur le risque de décès toutes causes confondues ou d'arythmie symptomatique documentée. Nos résultats soutiennent l'innocuité et l'efficacité de la ranolazine dans le traitement antiangineux.

JAMA. 2007;297:1775-1783


Le syndrome coronarien aigu (SCA) sans surélévation du segment ST est une pathologie hétérogène, avec de multiples étiologies possibles qui peuvent contribuer à un déséquilibre entre les apports et les besoins myocardiques en oxygène, résultant en une perturbation de l'homéostasie cellulaire et en une déplétion des stocks énergétiques des cellules myocardiques.1 La prise en charge actuelle de ce syndrome en phase aiguë vise essentiellement l'amélioration de l'apport en oxygène myocardique par la réduction de la thrombose coronaire limitant le flux, ainsi que la revascularisation de l'athérosclérose oblitérante sousjacente; elle est en outre associée à des interventions visant à réduire le besoin en oxygène myocardique. 2 Le traitement chronique a comme double objectif de prévenir la survenue de nouveaux événements cardiovasculaires majeurs et de réduire la récurrence des symptômes ischémiques.3 Malgré les progrès réalisés dans le traitement antithrombotique, la revascularisation coronaire, et autres traitements préventifs, le risque d'événements récurrents dans cette population reste substantiel, en particulier chez les patients présentant des facteurs de risque plus élevé, comme le diabète sucré, la dépression du segment ST, ou un score TIMI élevé.4 La ranolazine est un dérivé de la pipérazine, qui exerce des actions antiischémiques sans effet cliniquement significatif sur la fréquence cardiaque ou la pression artérielle.5,6 À des concentrations cliniquement adaptées, la ranolazine inhibe la composante de courant sodique à inactivation lente du myocarde (I[NaL]), qui pourrait réduire les effets délétères associés aux surcharges sodique et calcique intracellulaires qui accompagnent et pourraient promouvoir l'ischémie myocardique.7,8 La ranolazine est approuvée dans le traitement antiangineux des patients souffrant d'angor chronique, mais n'a pas été étudiée chez les patients avec SCA, ni dans la prévention secondaire des événements cardiovasculaires majeurs chez les patients avec maladie coronarienne établie. Une association établie entre la ranolazine et l'allongement de l'intervalle QT a suscité des interrogations quant à l'innocuité de la substance. En conséquence, des données d'innocuité complémentaires sont nécessaires pour guider son utilisation chez les patients avec maladie coronarienne.7 L'étude MERLIN (Metabolic Efficiency With Ranolazine for Less Ischemia in Non-ST-Elevation Acute Coronary Syndromes)-TIMI 36 a été élaborée pour évaluer l'efficacité et l'innocuité de la ranolazine en tant que nouveau traitement visant à réduire le décès cardiovasculaire, l'infarctus du myocarde (IDM) ou l'ischémie récurrente, à court et long terme, chez des patients à risque modéré à élevé recevant un traitement de référence pour des SCA.9


MÉTHODES

Population de patients

Entre le 8 octobre 2004 et le 24 mai 2006, 6 560 patients (Figure 1) ont été randomisés dans 442 centres de 17 pays (liste disponible en ligne sur http://www.jama.com). Les détails du schéma de l'étude ont été publiés précédemment.9 Les patients éligibles étaient âgés de 18 ans ou plus; ils présentaient des symptômes correspondant à une ischémie myocardique au repos, pendant au moins 10 minutes et dans les précédentes 48 heures; et avaient au moins 1 des indicateurs suivants de risque modéré à élevé de décès ou d'événements ischémiques récurrents: élévation des marqueurs biologiques de nécrose, dépression du segment ST d'au moins 0,1 mV, diabète sucré, ou score TIMI intermédiaire ou élevé (≥ 3) pour l'angor instable/IDM sans élévation du segment ST.9 Les patients étaient inéligibles s'ils présentaient l'un des principaux critères d'exclusion suivants: choc cardiogénique, élévation persistante du segment ST, revascularisation réussie de la sténose responsable avant la randomisation, maladie hépatique cliniquement significative, insuffisance rénale terminale nécessitant une dialyse, traitement par des médicaments connus pour prolonger l'intervalle QT, anomalies de l'électrocardiogramme susceptibles d'interférer avec l'interprétation de l'enregistrement Holter pour l'ischémie, ou une espérance de vie de moins de 12 mois.9 La race et l'ethnicité étaient auto-déclarées, selon des catégories définies par les investigateurs. Le protocole a été approuvé par les comités d'éthiques concernés de tous les centres participants. Le consentement éclairé écrit a été obtenu auprès de tous les participants.


Figure 1
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Figure 1.. Organigramme des patients


Protocole de l'étude

Le protocole spécifiait que les patients devaient recevoir un traitement standard pour les SCA sans surélévation du segment ST et des mesures de prévention secondaire. Les patients éligibles étaient randomisés au rapport de 1:1 pour recevoir de la ranolazine ou un placebo, au moyen d'un système informatisé central utilisant une méthode de blocs de permutation, avec une stratification en fonction de la stratégie de traitement initiale prévue par le médecin responsable (invasive précoce vs conservatrice), déclarée au moment de la randomisation.

Le traitement étudié devait être administré sous la forme de 200 mg de ranolazine (ou placebo correspondant) par voie intraveineuse pendant 1 heure, suivi d'une perfusion de 80 mg/h, réduite à 40 mg/h pour les patients avec une clairance de la créatinine inférieure à 30 mL/min (< 0,50 mL/s), poursuivie pendant 12 à 96 heures. Après administration de la perfusion, la prise du médicament étudié (ranolazine à libération prolongée ou placebo correspondant) devait être poursuivie par voie orale à la dose de 1 000 mg deux fois par jour, jusqu'à la fin de l'étude. Le protocole autorisait une réduction posologique pour les patients présentant une insuffisance rénale, et pour ceux présentant des événements indésirables spécifiques, susceptibles d'être liés au traitement, incluant l'allongement persistant de l'intervalle QT.9 Pour les patients avec des ajustements posologiques effectués pendant la perfusion intraveineuse, le médicament étudié était poursuivi par voie orale à la dose de 750 mg deux fois par jour, 500 mg deux fois par jour, ou 375 mg deux fois par jour, en fonction du débit de perfusion final9. Un ajustement posologique supplémentaire pouvait être effectué en fonction de la persistance ou de la résolution de la raison de la modification. Les patients revenaient pour les visites de suivi à 14 jours, 4 mois, puis tous les 4 mois, jusqu'à la fin de l'étude. Le dernier jour de suivi était le 14 février 2007. Pendant les visites de suivi, les patients étaient examinés, évalués pour les événements indésirables et la qualité de vie, et des prélèvements sanguins étaient effectués pour des analyses biologiques locales, centrales, ou les deux. Les patients arrêtant définitivement le médicament étudié prématurément pendant l'étude étaient suivis par téléphone. Pour détecter l'ischémie, les patients ont été équipés, au moment de la randomisation, d'un enregistreur électrocardiographique numérique de type Holter (Lifecard CF, Delmar Reynolds, Irvine, Californie), qu'ils devaient porter pendant 7 jours, période post-hospitalisation incluse. Des épreuves d'effort étaient effectuées à 8 mois, ou à la visite finale si elle était antérieure à cette date, chez les patients aptes à faire de l'exercice.

L'étude devait être poursuivie jusqu'à ce qu'un minimum de 310 décès et 730 événements cardiovasculaires majeurs aient été rapportés au centre coordinateur, délai au-delà duquel il était demandé à tous les patients de revenir pour une visite de suivi finale.

Critères d'évaluation

Le critère d'efficacité primaire de l'étude était la première apparition de tout élément du critère composite décès cardiovasculaire, IDM ou ischémie récurrente. Le principal critère secondaire était la première apparition d'un événement cardiovasculaire majeur, défini par le composite de décès cardiovasculaire, IDM ou ischémie sévère récurrente.

L'infarctus du myocarde devait être distinct de l'événement index, et était défini par des symptômes suggestifs d'ischémie/infarctus, associés à des signes électrocardiographiques, des biomarqueurs cardiaques ou des signes pathologiques d'infarctus, selon des critères adaptés de la définition élaborée par l'American College of Cardiology.9,10 L'ischémie récurrente incluait l'un des critères suivants: (1) ischémie récurrente avec modifications de l'électrocardiogramme; (2) ischémie récurrente entraînant l'hospitalisation; (3) ischémie récurrente nécessitant une revascularisation, et (4) aggravation de l'angor/ischémie d'au moins 1 classe d'angor CCS (Canadian Cardiovascular Society), ayant entraîné l'intensification du traitement antiangineux.9 L'ischémie récurrente était considérée comme sévère si l'un des 3 premiers critères était rempli. Les autres critères secondaires incluaient l'échec thérapeutique, défini par le critère composite incluant le décès cardiovasculaire, l'IDM, l'ischémie récurrente, le Holter positif pour l'ischémie, l'hospitalisation pour survenue ou aggravation d'une insuffisance cardiaque, ou une épreuve d'effort précocement positive (signe d'ischémie avant d'avoir effectué 12 minutes d'un protocole de Bruce modifié ou équivalent). La qualité de vie était évaluée en critère secondaire, à l'aide des échelles évaluant la fréquence de l'angor et le handicap physique du questionnaire SAQ (Seattle Angina Questionnaire),11 à 4 mois de suivi. Le critère d'efficacité prédéfini pour l'évaluation de la phase aiguë jusqu'à 30 jours était le critère composite de décès cardiovasculaire, IDM, ischémie sévère récurrente, ou Holter positif pour l'ischémie.

Les critères d'innocuité incluaient le décès toutes causes confondues, le critère composite décès toutes causes confondues ou toute hospitalisation cardiovasculaire, l'incidence d'arythmie symptomatique documentée, et les arythmies cliniquement significatives détectées à l'enregistrement Holter du protocole. Les arythmies symptomatiques documentées incluaient toute arythmie symptomatique ayant entraîné ou prolongé une hospitalisation, ou considérée comme médicalement importante par l'investigateur et documentée par toute forme d'enregistrement ECG.

Tous les éléments du critère composite primaire et des principaux critères d'efficacité secondaires, ainsi que l'hospitalisation pour apparition ou aggravation d'une insuffisance cardiaque, et les arythmies symptomatiques documentées, ont été jugés en aveugle par un comité des événements cliniques.9

Analyses statistiques

L'analyse d'efficacité a consisté en une analyse hiérarchique des hypothèses primaire puis secondaire dans un ordre prédéfini, au moyen d'une procédure de tests fermés. Après l'obtention d'un résultat de test non significatif, les analyses des critères secondaires restants étaient considérées comme exploratoires. Ce processus était destiné à préserver l'erreur de type I globale définie pour l'ensemble des tests fermés. L'étude était conçue pour avoir une puissance statistique d'au moins 90 % pour détecter une réduction du risque relatif de 20 % du principal critère secondaire, sous traitement par ranolazine, en supposant une incidence de 18 % à 1 an dans le groupe placebo.

Toutes les analyses d'efficacité ont été effectuées selon le principe de l'intention de traiter. L'analyse du critère primaire incluait tous les événements primaires d'efficacité, connus pour être survenus entre la randomisation et la visite de suivi finale du patient. Les analyses d'efficacité primaire et secondaire majeure ont été effectuées à l'aide du test du log-rank, avec une stratification en fonction de l'intention d'utiliser une stratégie invasive précoce. Les rapports des risques instantanés (HR) et les intervalles de confiance (IC) à 95 % ont été estimés par un modèle de Cox, avec des effets pour le traitement et l'intention d'utiliser une stratégie invasive précoce. Les taux d'événements sont présentés en taux d'échec selon Kaplan-Meier à 12 mois.

Toutes les analyses d'innocuité ont été effectuées selon le traitement réellement reçu (une seule dose ou plus) par le patient. Les évaluations périodiques d'innocuité ont été effectuées par un comité indépendant de surveillance. Une analyse d'efficacité intermédiaire programmée, basée sur le décès cardiovasculaire, a été effectuée en utilisant une limite d'arrêt de Fleming-Harrington-O'Brien.12

La valeur de p (test bilatéral) significative était de 0,0497 pour l'analyse d'efficacité primaire, après correction pour l'analyse intermédiaire.

Notre étude était une étude clinique initiée par l'investigateur, menée par le groupe d'étude TIMI, conçue en association avec le comité scientifique, et revue par le promoteur. Les investigateurs avaient un accès libre et complet aux données. La coordination des données a été effectuée par le Nottingham Clinical Research Group (liste disponible en ligne sur http://jama.com). La base de données source a été fournie au groupe d'étude TIMI et toutes les analyses rapportées dans cet article ont été effectuées indépendamment par le groupe d'étude TIMI (S.A.M.), dont les membres ont écrit cet article et assument la responsabilité des données. La validation des principales analyses d'efficacité et d'innocuité a également été effectuée par le Nottingham Clinical Research Group (centre de coordination des données), ainsi que par le promoteur. Les analyses ont été menées par le groupe d'étude TIMI, à l'aide du logiciel Stata SE, version 9.0 (StataCorp LP, College Station, Texas).


RÉSULTATS

Les 2 groupes de patients étaient bien appariés en termes de caractéristiques initiales (Tableau 1). Au total, 6 303 patients (96,1 %) ont été traités par aspirine, 5 926 patients (90,3 %) par de l'héparine non fractionnée ou par une héparine de bas poids moléculaire, et 955 patients (14,6 %) par un antagoniste des récepteurs glycoprotéiques IIb/IIIa. Le délai médian entre l'apparition des symptômes et la randomisation était de 24 heures (étendue interquartile, 13-34). Le médicament étudié a été administré par voie intraveineuse à 6 541 patients (99,7 %) pendant une médiane de 23 heures (étendue interquartile, 19-29), puis par voie orale chez 6 399 patients (97,5 %). Les SCA qualifiants ont été pris en charge par un traitement médical seul chez 3 966 patients (60,5 %), par une intervention coronaire percutanée chez 2 074 patients (31,6 %), et par un pontage aorto-coronarien chez 520 patients (7,9 %). Pendant la période de traitement, les médicaments concomitants ont été administrés aux patients comme suit: clopidogrel ou ticlodipine pour 4 215 patients (64,3 %);?-bloquants pour 5 852 patients (89,2 %); inhibiteurs calciques pour 1 977 patients (30,1 %), incluant du diltiazem pour 312 patients (4,8 %) et du verapamil pour 190 patients (2,9 %); inhibiteurs de l'enzyme de conversion ou antagonistes de l'angiotensine II pour 5 130 patients (78,2 %); et statines pour 5 404 patients (82,4 %). Les patients ont été suivis jusqu'à 24 mois, avec un suivi médian de 348 jours (étendue interquartile, 236-460). Neuf patients (0,1 %) ont été perdus de vue.


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Tableau 1.. Caractéristiques initiales des patients*


Critères d'efficacité

Le critère primaire (décès cardiovasculaire, IDM ou ischémie récurrente) est survenu chez 696 patients (21,8 %) dans le groupe ranolazine comparé à 753 patients (23,5 %) dans le groupe placebo (HR, 0,92; IC 95 %, 0,83-1,02; p = 0,11) (Figure 2). Le principal critère secondaire (décès cardiovasculaire, IDM ou ischémie sévère récurrente) est survenu chez 602 patients (18,7 %) du groupe ranolazine (19,2 %) comparé à 625 patients (19,2 %) du groupe placebo (HR, 0,96; IC 95 %, 0,86-1,08; p = 0,50). L'échec thérapeutique (décès cardiovasculaire, IDM, ischémie récurrente, Holter positif pour l'ischémie, hospitalisation pour apparition ou aggravation d'une insuffisance cardiaque, ou épreuve d'effort précocement positive a été observé chez 1 173 patients (36,8 %) dans le groupe ranolazine comparé à 1 233 patients (38,3 %) dans le groupe placebo (HR, 0,94; IC 95 %, 0,87-1,02; p = 0,16).


Figure 2
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Figure 2.. Taux du critère primaire (décès cardiovasculaire, IDM ou ischémie récurrente) estimés selon la méthode de Kaplan-Meier


Les éléments individuels du critère d'évaluation primaire et du critère d'échec thérapeutique, à 30 jours et à la fin de l'étude, sont présentés dans le Tableau 2. La ranolazine n'avait pas d'effet sur le taux de décès cardiovasculaire ou d'IDM, pris individuellement ou dans le critère composite (Figure 3). Cependant, l'incidence cumulée d'ischémie récurrente était significativement inférieure chez les patients assignés à la ranolazine comparé à ceux assignés au placebo (Figure 3). Une tendance en faveur d'une réduction précoce des complications ischémiques récurrentes a été observée avec la ranolazine sur le critère à 30 jours de décès cardiovasculaire, IDM, ischémie sévère récurrente, ou Holter positif pour l'ischémie (p = 0,055) (Tableau 2). Un effet sur l'angor du traitement à long terme par ranolazine a été observé avec plusieurs critères exploratoires prédéfinis. L'aggravation de l'angor d'au moins 1 classe CCS (Canadian Cardiovascular Society), nécessitant l'intensification du traitement médical, était réduite sous ranolazine comparé au placebo (135 [4,2 %] vs 175 [5,9 %]; HR, 0,77; IC 95 %, 0,62-0,97; p = 0,02). En outre, l'intensification ou l'adjonction d'un traitement antiangineux était moins fréquente dans le groupe ranolazine (316 [10,6 %]) comparé au groupe placebo (391 [13,0 %]; HR, 0,80; IC 95 %, 0,69-0,93; p = 0,003). Une faible amélioration dans la fréquence d'angor sous ranolazine a été observée avec le questionnaire SAQ (moyenne [ET], 84,3 [22,2] dans le groupe ranolazine vs 82,2 [23,2] dans le groupe placebo; p < 0,001). Cette différence était majorée chez les patients inclus dans l'étude avec une histoire d'angor (n = 2 898 avec les données du SAQ; moyenne (ET] 79,5 [24,1] dans le groupe ranolazine vs 75,5 [25,3] dans le groupe placebo; p < 0,001). Aucune différence intergroupe n'a été observée dans l'échelle de handicap physique, sur la population totale (p = 0,91) comme pour les patients avec antécédent d'angor (p = 0,30).


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Tableau 2.. Critères d'efficacité*



Figure 3
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Figure 3.. Taux de décès cardiovasculaire ou IDM et d'ischémie récurrente estimés selon la méthode de Kaplan-Meier


Il n'était pas observé d'hétérogénéité significative dans l'effet de la ranolazine sur le critère primaire entre les principaux sous-groupes analysés, incluant les patients traités par stratégie non invasive (Figure 4). À la différence des précédentes études suggérant une efficacité réduite de la ranolazine sur la performance à l'effort chez les femmes avec angor stable,13 l'effet sur le critère primaire était significatif chez les femmes (n = 2 291; HR, 0,83; IC 95 %, 0,70-0,99), avec une réduction relative de 29 % de l'ischémie récurrente avec la ranolazine (p = 0,002), mais sans donnée statistique déterminante d'une interaction basée sur le sexe (p = 0,12 pour l'interaction). Aucune hétérogé-néité dans l'effet de la ranolazine sur l'ischémie récurrente n'a été observée chez les patients traités par une stratégie invasive précoce comparé à une stratégie conservatrice (p = 0,52 pour l'interaction).


Figure 4
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Figure 4.. Taux d'événements (12 mois) estimés par la méthode de Kaplan-Meier et HR du critère primaire dans le groupe ranolazine comparé au groupe placebo en fonction de divers sous-groupes


Innocuité et tolérance

Dans la population de l'analyse d'innocuité, le décès toutes causes confondues ne différait pas entre les patients traités par ranolazine et ceux traités par placebo (HR, 0,99; IC 95 %, 0,80-1,22; p = 0,91) (Tableau 3). La mort subite cardiaque et le critère composite décès toutes causes confondues ou toute hospitalisation cardiovasculaire ne différaient pas non plus entre les patients traités par ranolazine (56 [1,7 %] et 1 046 [33,2 %] respectivement) et ceux traités par placebo (respectivement 65 [1,8 %] et 1 082 [33,4 %]). L'incidence d'arythmies symptomatiques documentées tout au long de l'étude était similaire chez les patients du groupe ranolazine et ceux du groupe placebo (p = 0,84). En outre, la fréquence des arythmies cliniquement significatives observée dans l'enregistrement Holter (n = 6 351) des 7 premiers jours était inférieure dans le groupe ranolazine (2 330 patients [73,7 %]) vs groupe placebo (2 650 patients [83,1 %], p < 0,001). Cette réduction incluait une incidence inférieure de tachycardie ventriculaire (respectivement 948 [30 %] sur 3 158 patients vs 1 211 [38 %] sur 3 184 patients; p < 0,001).


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Tableau 3.. Principaux critères d'innocuité*


L'arrêt du traitement motivé par un événement indésirable, le choix du patient, ou pour toute autre raison, est survenu chez 915 patients (28 %) du groupe ranolazine et 736 patients (22 %) du groupe placebo (p < 0,001). L'arrêt dû à un événement indésirable a été rapporté significativement plus souvent chez les patients sous ranolazine (286 [8,8 %]) que chez ceux traités par placebo (154 [4,7], p < 0,001). Pendant le traitement, la réduction permanente de la dose du médicament étudié pendant la phase intraveineuse, pour cause d'événement indésirable, a été observée chez 63 patients (1,9 %) traités par ranolazine et 37 patients (1,1 %) sous placebo. En outre, chez 13 patients (0,4 %) du groupe ranolazine, une réduction posologique a été effectuée pour dysfonction rénale; chez 31 patients (0,9 %), elle a été effectuée pour cause d'allongement persistant de l'intervalle QTc, et chez 11 patients (0,3 %), pour d'autres raisons. Dans le groupe placebo, chacune de ces proportions était respectivement de 9 (0,3 %), 10 (0,3 %) et 11 (0,3 %) patients. Au cours du traitement chronique par voie orale avec le médicament étudié, la dose a été réduite chez 334 patients (10 %) recevant la ranolazine et chez 177 patients (5 %) recevant le placebo (p < 0,001). Dans le groupe ranolazine, la dernière dose prise était de 1 000 mg deux fois par jour chez 2 715 patients (83 %), 750 mg deux fois par jour chez 180 patients (6 %), 500 mg deux fois par jour chez 235 patients (7 %), et 375 mg deux fois par jour chez 64 patients (2 %); 74 patients (2 %) n'ont jamais pris de dose orale.

Les événements indésirables les plus fréquents, qui n'étaient pas des critères d'évaluation, survenus chez plus de 4 % des patients, et plus fréquents sous ranolazine que sous placebo, étaient les vertiges (13 % vs 7 %), les nausées (9 % vs 6 %), et la constipation (9 % vs 3 %). Cent neuf cas de syncope ont été observés dans le groupe ranolazine (3,3 %), et 75 cas dans le groupe placebo (2,3 %; p = 0,01). Ces cas incluaient les événements rapportés comme syncope, syncope vaso-vagale, et perte de conscience. Le nombre supérieur de cas de syncope dans le groupe ranolazine (n = 34) était majoritairement classifié par l'investigateur en syncope vaso-vagale (respectivement 38 cas vs 18 cas). Deux cas de torsades de pointe ont été identifiés par les investigateurs, dont 1 dans le groupe placebo et 1 dans le groupe ranolazine.


COMMENTAIRES

Dans cette étude de patients avec SCA sans surélévation du segment ST, à risque modéré à élevé d'événements cardiovasculaires récurrents, aucun bénéfice significatif de la ranolazine n'a été observé comparé au placebo, en ce qui concerne le critère composite de décès cardiovasculaire, IDM ou ischémie récurrente, pendant une médiane d'un an de traitement. Les analyses complémentaires ont révélé une réduction relative de 13 % du risque d'ischémie récurrente, et une moindre intensification des autres traitements antiangineux chez les patients traités par ranolazine, parallèlement à une absence d'effet sur le composite de décès cardiovasculaire ou IDM. La ranolazine s'est révélée sans danger, et aucune différence n'a été observée dans les critères d'innocuité prédéfinis d'arythmie symptomatique documentée, de mort subite cardiaque, ou de décès toutes causes confondues, comparé au placebo. En effet, la ranolazine était associée à une réduction significative de la fréquence d'arythmies détectées par l'enregistrement Holter des 7 premiers jours suivant la randomisation. Davantage de cas de syncope ont été rapportés avec la ranolazine, en accord avec la précédente étude effectuée chez des patients avec angor chronique.7

La ranolazine est actuellement approuvée dans le traitement de patients sélectionnés, présentant un angor chronique et des symptômes persistant malgré un traitement par β-bloquants, inhibiteurs calciques ou nitrates. De précédentes études de la ranolazine à libération prolongée ont été menées chez des patients atteints de maladie coronarienne confirmée, présentant une dépression du segment ST avant l'accomplissement de 9 minutes d'un protocole de Bruce modifié,5,6 ou au moins 3 épisodes d'angor par semaine malgré un traitement par inhibiteur calcique.14 Ces études ont conjointement démontré que la ranolazine prolonge le délai jusqu'à l'ischémie à l'épreuve d'effort sur tapis roulant, améliore la durée de l'effort, et réduit la fréquence d'angor ainsi que l'utilisation de nitroglycérine sublinguale chez ces patients hautement symptomatiques.7 Les analyses en sous-groupes de ce études (environ 1 500 patients au total) ont indiqué une possible réduction de l'effet traitement de la ranolazine sur la performance à l'effort chez les femmes.13 En raison d'une augmentation dose-dépendante de l'intervalle QT, l'utilisation de la ranolazine a été uniquement recommandée chez les patients n'ayant pas obtenu de réponse adéquate à d'autres antiangineux.7 En outre, dans ces études, la taille de l'échantillon et la durée du traitement n'étaient pas conçues pour évaluer l'effet de la ranolazine dans la prévention secondaire des événements cardiovasculaires majeurs. Des données expérimentales ont révélé des réductions dans l'étendue des lésions ischémiques et une amélioration de la performance ventriculaire gauche dans des modèles animaux avec IDM aigu.15 Cependant, la ranolazine n'a pas été précédemment étudiée chez des patients avec syndromes ischémiques aigus.

Nous avons recruté des patients à l'admission pendant la phase aiguë de leur SCA, et avons étudié l'efficacité de la ranolazine pour une nouvelle application potentielle dans la prise en charge aiguë des SCA, ainsi que dans la prévention à long terme des événements cardiovasculaires majeurs et de l'ischémie récurrente. Les résultats de cette étude randomisée de forte puissance ne soutiennent pas l'utilisation de la ranolazine dans la prise en charge aiguë des SCA ou comme un traitement modifiant l'évolution de la maladie pour la prévention secondaire du décès cardiovasculaire ou de l'IDM. Cependant, nos résultats suggèrent un bénéfice de la ranolazine comme traitement antiangineux dans une population de patients substantiellement plus vaste que les précédentes études, avec une cardiopathie ischémique établie. Les analyses en sous-groupes doivent être interprétées avec une certaine réserve, compte tenu du résultat d'efficacité primaire globalement non significatif. Néanmoins, à la différence des précédentes études basées sur les épreuves d'effort, la réduction de l'ischémie récurrente avec la ranolazine n'était certainement pas inférieure chez les femmes comparées aux hommes.

Dans cette grande étude, qui double quasiment les données d'innocuité existant sur la ranolazine à libération prolongée, nous avons trouvé une absence de majoration des arythmies ou des morts subites cardiaques chez les patients traités par ranolazine comparé au placebo, pendant un suivi médian d'un an. Un taux supérieur d'arrêt dû à des événements indésirables a été observé dans le groupe ranolazine, les événements indésirables les plus fréquents étant les vertiges, les nausées, et la constipation. Ce profil de tolérance, parallèlement à la proportion majorée de patients avec syncope, doivent être pris en compte par le clinicien dans l'évaluation des risques et des bénéfices potentiels du traitement par ranolazine. L'étiologie de la syncope sous ranolazine reste inexpliquée et nécessite des études complémentaires.7 L'observation d'une réduction significative des arythmies, détectées sur enregistrement Holter des 7 premiers jours, apporte la première preuve clinique de la pertinence potentielle de données expérimentales montrant la suppression de marqueurs de proarythmie, incluant la post-dépolarisation précoce et la dispersion transmurale de la repolarisation, avec la ranolazine;16 elle permet en outre de modérer, dans une certaine mesure, les craintes quant à la responsabilité potentielle de l'arythmie dans la syncope. Néanmoins, la sensibilisation à son utilisation à plus long terme dans la communauté reste importante. Les effets anti-arythmiques potentiels de la ranolazine justifient des études complémentaires.

Les limites suivantes de notre étude doivent être reconnues. Toutes les analyses d'efficacité rapportées dans cet article étaient prédéfinies dans le cadre du plan d'analyse statistique qui a été finalisé avant le verrouillage de la base de données. Compte tenu du résultat statistiquement non significatif pour le critère d'évaluation primaire, toutes les analyses d'efficacité complémentaires, bien que prédéfinies, doivent être considérées comme exploratoires de facto. Cependant, particulièrement lorsqu'elles sont interprétées dans le contexte des précédentes études randomisées sur la ranolazine,5,6,14 nos observations relatives à l'efficacité et à l'apparente innocuité de la ranolazine en tant qu'antiangineux contribuent à une définition de son utilisation clinique. Dans notre étude, la fréquence de l'arrêt prématuré définitif du médicament étudié était comparable à celle d'autres études contemporaines du traitement à long terme après présentation avec SCA.17,18 On pourrait penser que l'arrêt prématuré du médicament étudié a pu biaiser l'analyse d'efficacité en intention de traiter en faveur du résultat nul.


CONCLUSIONS

L'adjonction de la ranolazine au traitement de référence actuel des SCA sans surélévation du segment ST n'a pas démontré d'efficacité dans la réduction du taux du critère composite associant le décès cardiovasculaire, l'IDM et l'ischémie récurrente, et n'est pas indiqué dans le traitement des SCA. La réduction de l'ischémie récurrente, observée dans une large population de patients avec maladie coronarienne établie, s'accorde avec de Précédentes données chez des patients sélectionnés avec angor chronique. Ces résultats, associés au profil d'innocuité global favorable observé, fournissent de nouvelles données permettant de guider l'utilisation de la ranolazine dans le traitement antiangineux des patients souffrant d'angor chronique.


Informations sur les auteurs

Correspondance: David A. Morrow, MD, MPH, TIMI Study Group, Department of Medicine, Brigham and Women's Hospital, 75 Francis St, Boston, MA 02115 (dmorrow{at}partners.org).

Contributions des auteurs: Les Drs Morrow et Braunwald et Ms Murphy ont eu un accès complet à toutes les données de l'étude et acceptent la responsabilité de l'intégrité des données et de l'exactitude de l'analyse des données.

Conception et schéma de l'étude: Morrow, Karwatowska-Prokopczuk, Wolff, Skene, McCabe, Braunwald.

Recueil des données data: Morrow, Scirica, Skene, McCabe, Braunwald.

Analyse et interpretation des données: Morrow, Scirica, Karwatowska-Prokopczuk, Murphy, Budaj, Varshavsky, Wolff, Skene, McCabe, Braunwald.

Rédaction du manuscrit: Morrow, Braunwald.

Revue critique du manuscrit: Morrow, Scirica, Karwatowska-Prokopczuk, Murphy, Budaj, Varshavsky, Wolff, Skene, McCabe, Braunwald.

Analyse statistique: Murphy, Skene.

Recueil du financement: Morrow, McCabe, Braunwald. Aide administrative, technique ou matérielle: Morrow, Scirica, Karwatowska-Prokopczuk, Murphy, Skene, McCabe, Braunwald.

Supervision de l'étude: Morrow, McCabe, Braunwald.

Liens financiers: Le groupe d'étude TIMI déclare avoir reçu une bourse de recherche de Accumetrics, Amgen, AstraZeneca, Bayer Healthcare, Beckman Coulter, Biosite, Bristol-Myers Squibb, CV Therapeutics, Eli Lilly, GlaxoSmithKline, Inotek Pharmaceuticals, Integrated Therapeutics, Merck & Co, Merck-Schering Plough Joint Venture, Millennium Pharmaceuticals, Novartis Pharmaceuticals, Nuvelo, Ortho-Clinical Diagnostics, Pfizer, Roche Diagnostics, Sanofi-Aventis, Sanofi-Synthelabo, et Schering-Plough. Le Dr Morrow déclare avoir reçu des honoraires pour des présentations de formation médicale continue de CV Therapeutics et Sanofi-Aventis, d'avoir été consultant pour GlaxoSmithKline et Sanofi-Aventis, et de siéger au comité consultatif de Genentech. Le Dr Scirica déclare avoir reçu des honoraires pour des présentations de formation médicale de CV Therapeutics. Le Dr Karwatowska-Prokopczuk est sa propre employée et possède des actions chez CV Therapeutics. Le Dr Budaj déclare avoir reçu des honoraires de AstraZeneca, CV Therapeutics, GlaxoSmithKline, et Sanofi-Aventis, et être consultant chez GlaxoSmithKline et Sanofi-Aventis. Le Dr Varshavsky déclare avoir reçu des bourses de recherche de CV Therapeutics. Le Dr Wolff était salarié chez CV Therapeutics et actuellement travaille comme consultant et détient des parts chez CV Therapeutics, il déclare avoir son nom sur des licences pour la ranolazine. Le Dr Braunwald déclare avoir reçu des honoraires de et d'être consultant chez AstraZeneca, Bayer AG, Daichii Sankyo, Merck, Pfizer, et Schering-Plough. Les Dr Skene et Mss Murphy et McCabe n'ont rapporté aucun lien financier.

Financement/Soutien: L'essai MERLIN-TIMI 36 a bénéficié du soutien de CV Therapeutics.

Rôle du sponsor: Le protocole était développé par le groupe d'étude TIMI Study en conjonction avec le comité scientifique et revu par le sponsor de l'étude. Les salariés du sponsor ont travaillé avec les investigateurs pour préparer le plan d'analyse statistique. Toutes les analyses primaires ont été réalisées par le groupe d'étude TIMI avec validation par le Nottingham Clinical Research et le sponsor. Les salaries du sponsor ont revu le manuscrit ensemble avec les co-auteurs et ont fait des suggestions d'édition sans obligation de suivi.

Analyse statistique indépendante: Les investigateurs ont eu un accès libre et complet aux données. La coordination des données a été réalisée par le Groupe Nottingham Clinical Research (voir annexe en ligne). La base de données brutes a été fournie au groupe d'étude TIMI et toutes les analyses rapportées dans ce manuscrit ont été réalisées de façon indépendante par le groupe d'étude TIMI (Ms Murphy), dont les membres ont écrit l'article et acceptent la responsabilité des données. La validation des analyses de l'efficacité principale et des analyses de tolérance a été aussi réalisée par Nottingham Clinical Research (centre de coordination des données), de même que par le sponsor.

Les investigateurs de l'étude MERLIN-TIMI 36 sont indiqués en ligne à http://www.jama.com.

Affiliations des auteurs: TIMI Study Group, Department of Medicine, Brigham and Women's Hospital, and Harvard Medical School, Boston, Mass; CV Therapeutics, Palo Alto, Calif; Postgraduate Medical School, Department of Cardiology, Grochowski Hospital, Warsaw, Poland; Evidence Clinical and Pharmaceutical Research, St Petersburg, Russia; Cytokinetics, San Francisco, Calif; Nottingham Clinical Research Limited, Nottingham, United Kingdom.


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ARTICLE EN RAPPORT

La ranolazine a-t-elle une place dans le traitement des syndromes coronaires aigus?
L. Kristin Newby et Eric D. Peterson
JAMA. 2007;297:1823-1825.
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