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  Vol. 297 No. 21, 6 juin 2007 TABLE OF CONTENTS
  L'Examen Clinique Rationnel
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LES PAGES DU PRATICIEN
Ce patient est-il dément?

Tracey Holsinger, MD; Janie Deveau, MD; Malaz Boustani, MD, MPH; John W. Williams, Jr, MD, MHS


RÉSUMÉ

Contexte Aux États-Unis, jusqu'à 5 millions d'individus sont atteints de démence, et de nombreux autres se plaignent de troubles mnésiques. Les tests rapides de dépistage du déficit cognitif pourraient contribuer à guider le diagnostic de démence.

Objectif Analyser la littérature relative à la praticabilité et à la précision des tests rapides de dépistage cognitif en soins primaires.

Sources de données Une recherche a été effectuée sur MEDLINE (incluant les données de AIDSLINE, BioethicsLine, et HealthSTAR) et sur psycINFO, de janvier 2000 à avril 2006, afin de réactualiser les revues précédentes.

Sélection des études Les études incluant des patients âgés de 60 ans et plus, et utilisant une méthode de référence satisfaisante pour le diagnostic de la démence ont été retenues.

Extraction des données L'éligibilité et la qualité des études ont été déterminées par 2 évaluateurs indépendants. Les désaccords ont été résolus par un troisième évaluateur indépendant. Les données relatives aux rapports de vraisemblance (RV) ont été extraites.

Synthèse des données Vingt-neuf études utilisant 25 outils de dépistage différents répondaient aux critères d'inclusion; certaines études ayant évalué plusieurs instruments différents, les données de 38 combinaisons outils/étude ont pu être examinées.

Résultats Pour le MMSE (Mini-Mental State Examination) couramment utilisé, le RV médian de résultat positif était de 6,3 (intervalle de confiance [IC] à 95 %, 3,4-47,0) et le RV médian de résultat négatif était de 0,19 (IC 95 %, 0,06-0,37). Des méthodes de dépistage plus rapides sont disponibles, mais elles n'ont pas été étudiées aussi fréquemment. Les pertes mnésiques d'un patient rapportées par un tiers produisent un RV de démence de 6,5 (IC 95 %, 4,4-9,6). La passation du MIS (Memory Impairment Screen) dure 4 minutes pour 4 questions. Ce test a un RV de résultat positif de 33 (IC 95 %, 15,0-72,0) et un RV de résultat négatif de 0,08 (IC 95 %, 0,02-0,3). Le test de l'horloge est utile dans ses formes courtes de 1 à 3 minutes, mais il doit être coté de manière appropriée et peut présenter une faible sensibilité aux déficits légers.

Conclusions Les cliniciens doivent adopter 1 outil primaire en tenant compte (1) de la population recevant les soins; (2) des effets du niveau d'instruction, de l'origine ethnique et de l'âge sur la cotation; et (3) de l'éventualité d'utiliser un ou 2 tests de dépistage supplémentaires pour les cas particuliers, le cas échéant.

JAMA. 2007;297:2391-2404



CAS CLINIQUE

Mme A., infirmière enseignante à la retraite, âgée de 81 ans et vivant seule depuis son veuvage récent, se présente à votre cabinet. Elle est accompagnée de sa fille, qui a décidé de s'absenter de son travail et d'assister au rendez-vous pour vous faire savoir que sa mère était devenue de plus en plus distraite au cours des 6 derniers mois. La patiente égare ses lunettes et ses clés plus souvent, et se plaint de troubles du sommeil et d'une faible capacité de concentration. Vous devez déterminer si les plaintes mnésiques sont indicatrices de démence, ou si la patiente présente une anxiété, une dépression, ou un déficit mnésique simplement associé au processus normal de vieillissement.


POURQUOI S'AGIT-IL D'UNE QUESTION MAJEURE À RÉSOUDRE PAR UNE ÉVALUATION CLINIQUE?

La démence est un problème prévalent. En fonction de la définition des cas, les estimations de prévalence de la démence peuvent varier de 2,4 millions à 4,5 millions d'individus aux États-Unis.1-4 En outre, de nombreux adultes d'un certain âge se plaignent de problèmes de mémoire et d'autres altérations de la fonction cognitive. Il arrive souvent que les médecins de soins primaires ne reconnaissent pas les déficits cognitifs dans le bref délai disponible en consultation. Selon certaines études, entre 29 % et 76 % des cas de démence ou de démence probable ne sont pas diagnostiqués par les médecins de soins primaires.5-7

Le coût sociétal de la prise en charge de la démence serait de $100 milliards par an,8 la majorité des coûts directs étant imputable aux soins en hospitalisation, à domicile, et en établissements spécialisés.9-11

L'augmentation substantiell du nombre d'adultes d'un certain âge au cours des prochaines décennies laisse présager une augmentation brutale du poids de la démence. En l'absence d'avancées scientifiques permettant de réduire l'incidence et la progression de la maladie d'Alzheimer et des troubles démentiels associés, entre 11 millions et 18,5 millions de cas de démence seront probablement recensés aux États-Unis d'ici 2050.12

Le dépistage de la maladie, lorsqu'elle est cliniquement indétectable ou à un stade précoce, devient légitime lorsque des interventions peuvent prévenir ou retarder les conséquences du trouble sous-jacent. Selon l'USPSTF (US Preventive Services Task Force), les données publiées n'ont pas démontré de bénéfice clair d'un dépistage de tous les individus asymptomatiques d'un certain âge, pas plus qu'elles n'ont exclu son bénéfice potentiel.13 Cependant, le groupe de travail a souligné la nécessité d'évaluer minutieusement les adultes d'un certain âge se plaignant de troubles fonctionnels cognitifs ou associés à la cognition. Qu'il soit ou non décidé de procéder au dépistage systématique de tous les individus de cette tranche d'âge, tout médecin dispensant des soins aux adultes sera un jour confronté à un patient se plaignant de troubles mnésiques, et doit donc être en mesure de procéder à un dépistage des syndromes démentiels.

L'établissement d'un diagnostic définitif de démence permet au patient et aux membres de sa famille d'aborder la question majeure des futurs soins désirés et de traiter des questions financières et légales tant que le patient est encore en pleine possession de ses capacités décisionnelles. L'intervention précoce peut également permettre d'assurer une surveillance préventive dans des domaines comme la prise de médicaments, l'utilisation d'appareils et d'outils, et la conduite. Ces questions relatives à la famille et à la sécurité du patient peuvent justifier un dépistage même si le diagnostic précoce n'a aucun autre effet. Heureusement, l'éducation anticipée du patient et de la famille contribue à la satisfaction du soignant, tandis que l'intensification des programmes de soins externes retarde le placement en institution.14 Une récente étude randomisée sur les soins en collaboration administrés aux patients déments déments, qui avait utilisé le dépistage pour identifier les participants, a démontré une diminution des symptômes psychologiques et comportementaux de la démence, ainsi que du stress des soignants.15 une récente Dans étude, des patients randomisés dans un groupe d'exercice plus éducation des soignants sur la prise en charge comportementale ont présenté des améliorations supérieures dans la santé physique, le fonctionnement, et la dépression, ainsi qu'un nombre inférieur de jours d'activité restreinte comparé aux patients recevant des soins médicaux habituels.16 Dans des études de patients externes présentant un déficit léger à modéré, les inhibiteurs de la cholinestérase ont produit de faibles améliorations dans la fonction cognitive, les activités de la vie quotidienne et le comportement.17,18 Dans une étude de patients placés en institution avec une démence sévère, l'utilisation d'un inhibiteur de la cholinestérase a entraîné un déclin moins marqué et une certaine amélioration sur une mesure sensible du changement cognitif.19 Les substances comme la mémantine, ûtilisés seuls ou en association avec un inhibiteur de la cholinestérase, peuvent réduire la dégradation clinique et améliorer les problèmes comportementaux liés à la démence.20,21 mémantine est actuellement indiquée dans La le seul traitement de la démence modérée à sévère. Il est aujourd'hui possible de réduire le poids de la démence, mais la réalisation de cet objectif nécessite dans un premier temps d'identifier les patients déments disposés à recevoir un traitement.

Définir la démence et les troubles associés

La démence se réfère à des déficits cognitifs multiples, incluant une altération de la mémoire et au moins 1 des troubles cognitifs suivants: agnosie, aphasie, apraxie, ou un déficit de la fonction exécutive. Les déficits constitutifs de la démence peuvent être diagnostiqués cliniquement. Ils doivent être suffisants pour causer une incapacité fonctionnelle dans la vie privée ou professionnelle et doivent représenter un déclin par rapport au niveau de fonctionnement antérieur. Un diagnostic de référence s'établit à l'aide d'un entretien structuré conformément aux critères définis par le DSM IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, Fourth Edition) (Encadré 1)22

Les critères du DSM IV présentent une fiabilité inter-évaluateurs bonne à excellente, avec un coefficient {kappa} variant de 0,5 à 0,9.23

Bien que le DSM IV constitue la référence actuelle dans le diagnostic de la démence, la définition continue d'évoluer. Certains troubles du déclin cognitif semblent générer une pathologie à type de démence dans laquelle les troubles mnésiques ne sont pas le signe cardinal.23,24 En conséquence, les définitions alternatives de la démence insistent moins sur le trouble mnésique et la définissent comme << une maladie cérébrale chroniquement progressive, qui altère l'intellect et le comportement au point de compromettre les activités ordinaires de la vie quotidienne. >>24 Cette définition inclut plus pleinement les démences fronto-temporales et des entités comme l'aphasie progressive primaire, qui épargnent la fonction amnésique.

Le déficit cognitif léger (MCI) est décrit comme un déficit cognitif supérieur à celui attendu du vieillissement normal, mais sans autres problèmes cognitifs ou déficits fonctionnels associés. Il comporte un risque élevé d'évolution vers la démence, avec des taux de conversion annuels rapportés variant de 6 % à 25 %.25 En conséquence, les patients qui présentent un déficit cognitif léger doivent être réévalués fréquemment.

Le délire est caractérisé par un trouble de la conscience, généralement fluctuant, et une modification cognitive se développant sur une courte période.22 Le délire doit être distingué de la démence, bien qu'ils puissent tous deux coexister. Les patients délirants présentent typiquement des difficultés d'attention associés à des troubles de la mémoire.

Les individus qui vieillissent normalement connaissent des modifications cognitives, notamment un ralentissement de la vitesse de traitement de l'information, un affaiblissement du rappel spontané, et de légers déficits dans les capacités exécutives.26,27

L'information non verbale est plus affectée par ce déclin que l'information verbale, et le rappel est plus affecté que la reconnaissance de l'information. Les adultes âgés ayant une cognition normale sont capables d'apprendre de nouvelles informations, mais leur vitesse d'acquisition est plus lente que celle des adultes plus jeunes. À partir des environs de la quarantaine, la capacité d'apprentissage d'informations nouvelles et de rappel différé décline d'environ 10 % par décennie. Cette capacité, la rétention d'informations récemment mais mal apprises, peut être testée par des tâches comme l'apprentissage de listes de mots. Les déficits sont mis en évidence par des tâches de rappel libre sans indice sémantique. Les adultes d'un certain âge au processus de vieillissement normal sont capables de retenir des informations bien apprises presque aussi bien que les plus jeunes.

Quelle population est concernée par la démence?

Dans la clientèle adulte de soins primaires, les taux de prévalence de la démence sont de 6 % à 16 % chez les patients âgés de 65 ans et plus.6,28 Le premier facteur de risque de démence est le vieillissement. La prévalence de 1 % chez les individus de 60 à 69 ans double tous les 5 ans pour atteindre une prévalence d'environ 39 % aux âges de 90 à 95 ans.3,29 Les autres facteurs de risque uniformément identifiés incluent l'accident vasculaire cérébral,30 l'hypertension,31,32 et le génotype de l'apolipoprotéine E,33 les niveaux éducatifs supérieurs,34 l'activité physique,35 et la consommation modérée d'alcool36 étant suggérés comme protecteurs. Cependant, tandis que le risque de développer la maladie d'Alzheimer a été associé à la présence de facteurs de risque vasculaire (diabète, hypertension, maladie cardiaque et tabagisme),37 une étude en communauté,38 qui recueillait les antécédents cliniques et mesurait la pression artérielle, les taux de lipoprotéine, le taux de fibrinogène, les taux de cholestérol, la protéine C réactive, et les taux d'hémoglobine A1c, a conclu que les facteurs de risque vasculaire n'expliquaient que 3 % de la variance dans le score MMSE (Mini-Mental State Examination).

La maladie d'Alzheimer représente 50 % à 80 %39 des démences. Les démences fronto-temporales (12 %-25 %),40 les démences d'étiologie mixte (10 %-30 %),41 la démence vasculaire (10 %-20 %)42 et la démence à corps de Lewy (5 %-10)43,44 représentent la majorité des restantes. Certaines des différentes étiologies pathologiques de la démence, comme la maladie d'Alzheimer, peuvent être définitivement diagnostiquées par un simple examen du tissu cérébral; cependant, il existe des différences cliniques entre les types de démence, et il est important d'en spécifier la cause avec une précision maximale pour guider le traitement et fournir un pronostic à la famille. La maladie d'Alzheimer, en fonction de sa sévérité, tend à impliquer un oubli rapide, plus particulièrement des nouvelles informations.39,40,45


Encadré 1. Définition de la démence et des termes associés*

Démence

Développement de déficits cognitifs multiples, incluant une altération de la mémoire et au moins 1 des troubles cognitifs suivants: agnosie, aphasie, apraxie, ou un trouble de la fonction exécutive.

Les déficits doivent être suffisamment graves pour altérer significativement la fonction sociale ou professionnelle, et doit représenter un déclin par rapport au niveau de fonctionnement préalable

Agnosie

Non-reconnaissance ou identification d'objets malgré une fonction sensorielle intacte

Aphasie

Détérioration de la fonction du langage (incapacité)

Apraxie

Altération de la capacité à exécuter des activités motrices malgré des capacités motrices, une fonction sensorielle intactes et la compréhension des tâches demandées.

Délire

Trouble de la conscience associé à une modification cognitive qui ne peut pas être mieux expliquée par une démence préexistante ou évolutive

Fonction exécutive

Capacité à penser de manière abstraite et à planifier, initier, ordonner, surveiller et arrêter une procédure complexe

Déficit cognitif léger{dagger}

Présence de plaintes mnésiques, de préférence corroborées par un tiers, troubles de la mémoire objectifs, et fonction cognitive globalement normale.

Les activités de la vie quotidienne doivent être préservées et le patient ne doit pas répondre aux critères de démence

* Sauf indication contraire, toutes les définitions sont tirées du DSM IV (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders, Fourth Edition).

{dagger} D'après les recommandations de l'American Academy of Neurology relatives au MCI.


La démence vasculaire tend à présenter une apparition plus brutale, à se manifester par davantage de troubles du langage et par des oublis moins rapides, notamment si des indices sont disponibles pour soutenir le rappel des patients.42 Les démences fronto-temporales tendent à causer des troubles mnésiques moins marqués et des problèmes plus importants dans la planification des tâches. Le déclin précoce dans le comportement interpersonnel ainsi que la difficulté à régler la conduite personnelle sont des caractéristiques fondamentales.46

L'interrogatoire clinique, l'examen physique, les données biologiques et l'imagerie diagnostique, sont autant d'éléments qui contribuent à déterminer l'étiologie de la démence; cependant, ils ne permettent pas d'inclure ou d'exclure la maladie. Il est également important d'exclure la dépression, du fait que même en l'absence de démence comorbide, elle induit des déficits cognitifs qui peuvent ou non répondre au traitement de la dépression.

Qui fournit les informations relatives aux troubles mnésiques du patient?

Les patients peuvent être évalués par des entretiens structurés ou semi-structurés, ainsi que par des batteries de tests neuropsychologiques. Cependant, cette technique est longue et nécessite une formation spécifique ainsi qu'un accès aux tests.

Les membres de la famille, les conjoints ou les amis proches (informateurs) perçoivent souvent la perte de mémoire avant le patient; cependant, les plaintes mnésiques sont un problème fréquent chez les adultes d'un certain âge. Diverses études épidémiologiques ont rapporté des plaintes mnésiques chez 50 % d'adultes âgés.47-50 Les données sur la perte de mémoire subjective rapportée par les patients sont contradictoires. Certaines ont trouvé que la perte de mémoire subjective était associée à un risque majoré de démence présente ou débutante,51-53 et d'autres qu'elle n'était pas corrélée à des problèmes mnésiques ou qu'elle correspondrait davantage à des symptômes dépressifs54,55 ou à des traits de personnalité.56

Les déficits cognitifs associés à la dépression tendent à être plus marqués sur les tâches nécessitant un effort maximal.57-59 Les patients peuvent répondre fréquemment par << je ne sais pas >> ou rencontrer des difficultés particulières sur les tâches nécessitant une attention très soutenue, comme celles du trail making test, la création de listes de mots commençant par une lettre cible ou ne l'incluant pas, ou une tâche de substitution de chiffres. Les inquiétudes concernant la mémoire, qu'elles soient exprimées par le patient ou par un tiers, doivent motiver une évaluation de dépistage des démences et des troubles de l'humeur.

Les informations corroborantes fournies par les tiers sont utiles et peuvent être aussi valables que de nombreux instruments rapides dans le diagnostic de la démence.60 Les déclarations des tiers peuvent permettre de prédire le développement de la démence chez des patients qui ont actuellement des résultats de tests normaux,53,55 même si les informateurs ne sont pas tous aussi efficaces. Il apparaît, et ce n'est guère surprenant, que le conjoint ou d'autres personnes vivant avec le patient sont ceux qui évaluent le plus justement le statut cognitif du patient.61 Malheureusement, de nombreuses personnes âgées ne disposent pas d'un entourage fiable et bien informé, ce qui ne fait que renforcer l'importance de l'évaluation clinique.

Les questions posées aux tiers peuvent commencer par des propos généraux comme << a-t-il ou elle présenté des problèmes à se souvenir des événements récents? >> Leurs réponses orientent les questions plus spécifiques sur les modifications de la personnalité ou du comportement, ou sur la performance dans les activités quotidiennes comme le fonctionnement professionnel, la conduite, la gestion de l'argent, l'habillage, l'alimentation et la toilette. Si un clinicien est inquiet sur le statut cognitif d'un patient, il peut faire remplir un questionnaire de forme par un proche. Les informations d'une source fiable associées à une évaluation cognitive constituent le meilleur moyen d'évaluer les patients présentant des troubles mnésiques.62,63

Les inconvénients fréquents de ces évaluations résident dans les temps de passation prolongés et les techniques de cotation complexes.

Comment les déficits cognitifs sont-ils détectés?

Pour poser un diagnostic de démence, il convient d'établir qu'un patient a développé les déficits cognitifs requis. Chaque composante des critères du DSM IV peut être établie par des tests spécifiques. Les questionnaires de dépistage peuvent porter sur l'évaluation de chaque composante ou d'une seule.

Le trouble mnésique peut être évalué par des tâches de rappel, notamment en demandant au patient de mémoriser des mots, puis de les répéter sans indice après un délai. L'enregistrement est l'étape initiale de reconnaissance et d'encodage qui permet de transmettre l'information dans la mémoire à court terme. Les tâches dans lesquelles les patients doivent reconnaître des mots présentés précédemment ou rappeler des mots après indiçage -notamment sémantique-peuvent également être utilisées pour tester la mémoire. Des problèmes peuvent être observés dans l'enregistrement de l'information, son stockage dans la mémoire à court terme, la rétention de l'information, sa récupération ou sa reconnaissance. L'orientation peut être testée chez le patient par la connaissance de son propre nom, de la date, de la localisation, et de l'objet de l'activité en cours.

L'agnosie se réfère à une incapacité à reconnaître et à nommer des objets familiers lorsque la perception visuelle est correcte. Un patient peut être en mesure de décrire un objet, comme par exemple sa forme et sa couleur, mais être incapable de le placer dans un contexte ou d'établir son usage. Il peut être demandé aux patients de nommer des objets communs ou des parties d'objets, comme une montre, un bracelet de montre, un stylo, ou une cravate. Les patients présentant une démence plus avancée peuvent être incapables de reconnaître même des membres proches de la famille.

L'aphasie se réfère à un trouble du langage et suggère généralement une lésion dans l'hémisphère cérébral régissant le langage.22,64 Demander à un patient de répéter une formule simple peut permettre de détecter une aphasie motrice caractérisée par un discours hésitant et laborieux, interrompu par des pauses pour chercher ses mots. Ainsi, un patient dément peut répondre à une question par <<....jour....froid...pluie >> plutôt que par une locution complète. L'aphasie motrice doit être distinguée de la dysarthrie, qui est l'incapacité à articuler clairement, souvent due à des lésions du tronc cérébral ou de la fosse cérébelleuse. L'usage incorrect des mots, l'utilisation de mots dénués de sens ou le discours en rimes suggèrent une aphasie réceptive ou sensorielle. Dans l'aphasie sensorielle, le discours peut être constitué de phrases avec une grammaire et une émotion correctes, mais est dénué de sens.

L'apraxie se réfère à l'incapacité d'effectuer une tâche motrice malgré une fonction motrice intacte. Demander à un patient de mimer comment il/elle se peignerait les cheveux, se brosserait les dents ou soufflerait une allumette constitue un bon test clinique. Les patients atteints d'apraxie sont souvent capables de reproduire la démonstration d'une action faite par un évaluateur.

Le fonctionnement exécutif se réfère à la capacité de penser de manière abstraite et de planifier et accomplir des procédures complexes, dont l'initiation des mesures nécessaires à la réalisation d'une tâche, la surveillance de sa progression, et l'arrêt de la tâche.65 Il existe de nombreux tests de la fonction exécutive; il peut notamment être demandé à un patient de dessiner une horloge analogique, de reproduire un motif ou d'imiter une série gestuelle (paume, poing, tranchant).22 Le test de l'horloge peut prendre différentes formes. Il peut être demandé au patient de dessiner une horloge sur une feuille blanche, de copier une horloge dessinée par l'évaluateur,66 ou de placer des nombres dans un cercle de 10 cm de manière à reproduire un cadran d'horloge. Il est souvent demandé au patient de dessiner les aiguilles représentant 11 h 10. Il existe de nombreuses méthodes différentes de cotation, notamment une détermination simple normale vs anormale.67 Les techniques plus complexes incluent une check-list de 20 points,68 une classification de 20 erreurs possibles dans le dessin de l'horloge,69 et une méthode consistant à diviser l'horloge en quadrants et à vérifier le nombre de chiffres par quadrant.70 Lorsqu'il a été demandé aux évaluateurs non entraînés de classifier les horloges comme normales ou anormales, ils ont présenté des niveaux élevés d'accord avec les experts (> 98 %) pour la classification des patients non déments et de ceux ayant une démence modérée et sévère. L'accord était inférieur (60 %) dans la cotation des horloges des patients ayant une démence légère.

Une source proche peut être particulièrement utile pour évaluer la fonction exécutive. Les proches sont en mesure de rapporter les problèmes rencontrés par les patients dans des actes complexes comme la conduite, la gestion du budget, ou les courses et la préparation des repas. Ils peuvent également donner des indications temporelles relatives aux altérations dans la fonction exécutive.

Le diagnostic de trouble cognitif léger (MCI) est plus difficile encore que celui de la démence. Selon les définitions les plus couramment utilisées actuellement, les patients ne doivent pas présenter d'altération significative du fonctionnement ; en conséquence, les déficits cognitifs doivent être significatifs tout en étant suffisamment légers pour ne pas interférer avec l'accomplissement des activités du patient. Dans ce contexte, il n'est pas surprenant que les tests courts aient une sensibilité insuffisante pour détecter ce trouble.


OBJECTIFS DE CETTE REVUE SYSTÉMATIQUE

Nous avons étudié les performances d'un grand nombre de tests de dépistage susceptibles d'être utilisés par les médecins généralistes pour détecter la démence avant qu'elle soit cliniquement évidente. Une fois orienté vers le diagnostic potentiel de démence, le médecin peut effectuer un examen approfondi pour établir un diagnostic définitif. Du fait qu'un diagnostic incorrect de démence peut avoir des conséquences psychosociales délétères, il pourrait être judicieux de valoriser la spécificité du test plutôt que sa sensibilité. La méthode consistant à utiliser un test diagnostique ayant le rapport de vraisemblance (RV) positif le plus élevé implique que le médecin sera moins susceptible de classifier un patient au processus de vieillissement normal à tort comme étant atteint de démence, voire d'engager une série de tests coûteuse et potentiellement pénible pour évaluer la démence. D'un autre côté, l'absence de diagnostic précoce de la démence implique que les interventions et l'éducation peuvent être retardées jusqu'à un stade auquel elles deviennent moins efficaces. En conséquence, certains patients et leur famille pourraient souhaiter que leur médecin utilise les tests ayant la plus grande sensibilité. Ceci implique l'utilisation du test ayant le meilleur RV négatif, de sorte que le médecin soit moins susceptible de classifier à tort un patient dément comme présentant un vieillissement normal. Les tests diagnostiques étant longs à administrer, peu de médecins généralistes choisiraient d'utiliser un outil de dépistage pour maximiser la sensibilité et un autre outil pour maximiser la spécificité.

Bien que le choix des << meilleurs >> tests soit toujours souhaitable, la sensibilité, la spécificité et les RV ne peuvent pas constituer les seuls critères de sélection - le test doit aussi être praticable. Même si le MMSE est largement utilisé, les droit exclusifs du formulaire de test lui-même sont détenus par l'éditeur Psychological Assessment Resources, Inc (PAR) (http://www3.parinc.com). Cette société n'autorise pas la réimpression du MMSE dans son intégralité. Les questions de droit d'auteur inquiètent de nombreux cliniciens, dans la mesure où l'éditeur interdit toute reproduction sans autorisation.71 Le MMSE peut être administré gratuitement de mémoire, à partir d'un exemplaire original,72,73 ou d'une source autorisée par l'éditeur à réimprimer le test. Nous soupçonnons la plupart des médecins d'administrer ce test légalement à partir de réimpressions autorisées ; l'utilisation des formulaires édités par la PAR (http://www.minimental.com/) est payante. En raison du récent intérêt renouvelé pour les questions de droit d'auteur, le MMSE pourrait constituer une solution moins praticable pour de nombreux médecins. Nous avons tenté d'identifier les tests ayant la plus grande performance globale et le temps de passation le plus court, mais aussi les plus exploitables - c'est-à-dire ceux qui examinent davantage de domaines de la cognition et de la démence, ou les tests de dépistage applicables aux cas particuliers.


MÉTHODES

Stratégie de recherche

Nous avons réactualisé une synthèse de la littérature effectuée pour l'USPSTF par l'un des auteurs (M.B.). Cette revue de la littérature examinait des études portant sur des outils de dépistage de la démence, publiées entre janvier 1994 et décembre 2000, en intégrant et en actualisant une précédente revue de l'USPSTF couvrant la littérature antérieure à 1994. Les nouvelles recherches ont été effectuées de janvier 2000 à avril 2006. Des recherches sur MEDLINE (incluant les données de AIDSLINE, BioethicsLine, et HealthSTAR) et sur psycINFO ont été menées en combinant les termes de recherche exp maladie d'Alzheimer et exp démence, selon une stratégie de recherche précédemment validée pour l'identification de tests diagnostiques.74 Pour la recherche dans psycINFO, les termes sensibilité et spécificité ont été utilisés en mots clés.

Les 1 096 citations de MEDLINE et les 152 de psycINFO ont été revues en utilisant les critères d'inclusion << sujets âgés de plus de 60 ans >> et l'utilisation de critères de référence valables pour le diagnostic de démence. Les articles non anglophones (les auteurs n'avaient pas accès à des traducteurs; cependant les manuscrits de langue anglaise concernant des études effectuées hors États-Unis n'étaient pas exclus), les études menées dans des populations de patients hospitalisés ou placés en institution, et celles examinant uniquement une population clinique de troubles mnésiques sans groupe témoin externe correctement caractérisé, ont été exclues. Les études qui utilisaient l'imagerie diagnostique, les tests biologiques ou physiologiques (études sur l'odorat et le liquide céphalorachidien par exemple) n'ont pas été incluses. Les articles portant sur une population dont le niveau éducatif médian était inférieur à 6 ans ont été éliminés (n = 8) comme étant globalement non pertinents par rapport au contexte médical moyen.

Extraction des données, évaluation qualitative et méthodes statistiques

Pour les études éligibles, 2 évaluateurs indépendants ont extrait les données et attribué une notation de qualité en se basant sur les méthodes publiées de l'USPSTF.75 Les évaluations qualitatives étaient essentiellement basées sur la taille de l'échantillon, la sélection des participants et l'utilisation d'une méthode de référence valable ou d'un moyen validé de définition des statuts cognitif et fonctionnel, appliqués en aveugle et de manière indépendante. Les évaluations qualitatives étaient ensuite comparées, et les désaccords étaient résolus par un troisième évaluateur.

Les critères méthodologiques des études de qualité élevée incluaient une taille d'échantillon de plus de 100 participants, l'utilisation d'une évaluation de référence indépendamment du résultat du dépistage, et l'interprétation indépendante des évaluations de référence et des outils de dépistage. Les facteurs qui diminuaient les notations de qualité, outre l'absence de ceux mentionnés précédemment, incluaient: (1) l'utilisation de groupes précédemment diagnostiqués pour évaluer la performance de l'outil de dépistage ; et (2) l'utilisation d'un outil de dépistage sans l'administrer réellement sous sa forme standardisée, mais plutôt sous forme de questions posées dans le cadre d'une évaluation plus longue et triées rétrospectivement.

Pour être considérée comme bonne, une étude devait être menée dans une communauté ou dans un contexte de soins primaires et utiliser un échantillonnage aléatoire ou consécutif ; en outre, l'instrument intégral devait être administré en aveugle et de manière indépendante. Les études assez bonnes ne répondaient pas à au moins 1 de ces critères, mais ne présentaient pas de défaut essentiel considéré comme invalidant les résultats. Les études de mauvaise qualité présentaient un défaut considéré comme potentiellement susceptible d'invalider les résultats, notamment les évaluations effectuées seulement pour les individus ayant des résultats de test positifs.

Les données descriptives ont été extraites des articles décrivant la population étudiée, les outils de dépistage utilisés, et la présence de biais de sélection ou de vérification. Un biais de sélection était introduit lorsque la population étudiée n'était pas représentative de la population d'intérêt.76 Un biais de vérification76,77 était introduit lorsque les résultats des tests de dépistage étaient utilisés pour déterminer quels patients subiraient une évaluation complète. Les données nécessaires pour construire des tableaux à double entrée ont été extraites, et la sensibilité, la spécificité et les RV ont été calculés. Le RV positif est le ratio de la probabilité d'un résultat de test positif chez un individu atteint de la maladie sur la probabilité d'un résultat de test positif chez un individu sans la maladie. Si un RV est de 2, un résultat de test positif (dans ce cas, un score positif sur un test de démence) est deux fois aussi susceptible de survenir chez un individu dément que chez un individu sans démence. Un RV négatif de 0,2 signifie qu'un résultat de test négatif est un cinquième de fois aussi susceptible de survenir chez un individu dément que chez un individu non dément. Dans la mesure où les schémas des études différaient substantiellement sur des éléments importants (comme le seuil d'un résultat de test positif), nous n'avons pas effectué de méta-analyse. En revanche, nous rapportons la médiane et l'étendue des RV.


RÉSULTATS

Synthèse de la littérature antérieure

La revue de la littérature78 de l'USPSTF datant de 1996 a identifié 4 outils de dépistage qui étaient considérés comme globalement équivalents. Le MMSE bien connu teste de multiples domaines de la cognition. Le Short Test of Mental Status (STMS) est une échelle de 8 items qui évalue l'abstraction et la mémoire consolidée des faits anciens (comme la date d'anniversaire ou le nombre de semaines dans un an), en plus des domaines testés par le MMSE. Il y est demandé au patient de dessiner un cube et un cadran d'horloge. Quatre items sont utilisés pour le rappel immédiat et différé. Le Blessed Information Memory Concentration Test (BIMC) est un outil de dépistage de 26 items qui traite l'orientation, l'attention, le rappel, et la mémoire des faits anciens. Le Blessed Orientation Memory Concentration Test (BOMC) comprend 6 items du BIMC qui testent l'orientation, le rappel, et l'attention. Le Functional Activities Questionnaire (FAQ), un questionnaire de 10 items à compléter par un proche, a été noté comme particulièrement utile dans l'évaluation initiale de l'incapacité fonctionnelle. Certains items incluent une cotation de la capacité du patient à assembler les dossiers fiscaux ou à arrêter les comptes. La mise à jour 2003 de l'USPSTF13 n'a trouvé de nouvelles données pertinentes que pour le MMSE. Aucun autre outil ne disposait d'études de validité suffisante pour évaluer leur performance dans une population de soins primaires. Pour le MMSE, les seuils pour un test positif variaient largement, de 16 à 25. Le RV médian pour un MMSE positif était de 9,5 (étendue, 2-23); le RV médian pour un MMSE négatif était de 0,18 (étendue, 0,08-0,34).13,79 La passation du MMSE dure 7 à 10 minutes. Dans la partie suivante, nous avons analysé les données actuelles relatives au MMSE et les outils de dépistage plus récents, en utilisant les données publiées depuis la seconde revue de l'USPSTF.

Qualité des études nouvellement identifiées

Vingt-neuf études répondaient aux critères d'inclusion et ont noté 25 outils de dépistage comme étant bons (n = 3) ou assez bons (n = 26; Tableau 1). Certaines études évaluaient plusieurs outils différents de sorte que les données de 42 combinaisons outil/étude ont pu être examinées. Sur les 25 tests, 18 étaient effectués par les patients seulement, 3 étaient effectués par les proches (Dementia Questionnaire, AD8, et Informant Questionnaire for Cognitive Decline in the Elderly [IQCODE]), et 4 utilisaient les informations fournies par les patients et les proches (les Échelles d'évaluation psychogériatrique [PAS], le General Practitioner Assessment of Cognition [GPCOG], une question simple adressée aux proches et aux patients concernant les plaintes subjectives, et le Community Screening Interview for Dementia [CSID]).


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Tableau 1.. Performance des outils de dépistage de la démence*


Les études n'étaient généralement pas conçues avec pour objectif primaire d'évaluer la performance des outils diagnostiques. En conséquence, les problèmes méthodologiques étaient fréquents. Cinq grandes études ont effectué des examens de référence chez moins de 50 % des participants étudiés.92,94,96,102,103 Dans ces études, il était proposé à tous les participants ayant mal réussi les tests de dépistage d'effectuer des évaluations de référence, parallèlement à une proportion d'individus qui avaient mieux réussi; ces résultats n'ont pas été ajustés sur le biais de vérification. Huit études sélectionnées ont été facilitées par l'inclusion de patients qui avaient été précédemment diagnostiqués avec une démence et des témoins ayant des résultats de test normaux, ce qui a introduit un biais de spectre potentiel.55,80,82,83,86,93,100,101 Dans 8 études, l'outil de dépistage n'était pas administré indépendamment de l'entretien de référence, et le diagnostic de démence n'était pas posé à l'insu des résultats de dépistage.87,95,97,102,104-107

Dans 8 études, les items des tests n'étaient pas administrés dans le cadre de l'outil intégral,85,87,102-106,108 et les questions composées de ces outils étaient tirées rétrospectivement d'un plus grand groupe de questions. Dans chaque cas, ces caractéristiques méthodologiques ont biaisé les résultats en faveur d'une meilleure performance.

Domaines testés par les outils de dépistage

Outils administrés au patient. De multiples dimensions du fonctionnement cognitif sont testées par les divers outils de dépistage (Tableau 2). Les domaines les plus couramment testés sont les capacités visuo-spatiales, de rappel et d'orientation. Le test de l'horloge évalue essentiellement les capacités visuo-spatiales. Certains instruments, comme le Hopkins Verbal Learning Test (HVLT), le Memory Impairment Screen (MIS) et le rappel des 3 mots, ne portent que sur la capacité d'enregistrement (l'enregistrement immédiat des mots) et de rappel. Les autres outils de dépistage testent divers domaines. Le CAMCOG (Cambridge Cognitive Examination) et le 3MS (Modified Mini-Mental State Examination) testent des domaines très différents, notamment les capacités visuo-spatiales, d'enregistrement/rappel, d'orientation, la fluence verbale, l'attention, l'abstraction, et la mémoire des faits anciens/consolidée. Le MoCA (Montreal Cognitive Evaluation) teste tous ces domaines, à l'exception de la mémoire des faits anciens.


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Tableau 2.. Outils de dépistage de la démence: domaines et temps de passation


Outils administrés aux tiers. Il existe plusieurs questionnaires destinés aux tiers qui peuvent être utiles dans le dépistage du déficit cognitif, notamment l'Informant Questionnaire on Cognitive Decline in the Elderly (IQCODE) (disponible sous forme de 26 et 16 items), le Dementia Questionnaire, le Functional Activities Questionnaire (FAQ), et une échelle informateur modifiée, dérivée du CAMCOG. Une méta-analyse de 7 études, effectuée en 1996, comparant l'IQCODE au MMSE dans des populations hétérogènes, a trouvé que le premier était comparable au MMSE dans le dépistage de la démence.109 L'AD8 est un bref questionnaire prometteur destiné aux proches, mais il n'a été évalué que dans une seule étude.101 Les échelles destinées aux proches portent sur des données relatives à la mémoire du patient, son orientation, et ses capacités fonctionnelles.

Exactitude des outils de dépistage de la démence

Lors de la passation des tests de fonctionnement cognitif, il est possible que le niveau d'instruction du patient, son âge, son sexe, et son origine ethnique influencent les résultats. Les normes pour les divers groupes ont été essentiellement étudiées pour le MMSE; cependant, ces effets peuvent concerner n'importe quel outil.

Mini-Mental State Examination. Le MMSE est le plus étudié des tests cognitifs rapides. Les seuils de décision varient largement (de 16 à 26), les scores inférieurs à 23 et à 24 étant les seuils les plus fréquents pour un résultat anormal. Les sensibilités et les spécificités rapportées sont également variables. Une méta-analyse de 199678 a trouvé des sensibilités variant de 71 % à 92 %, et des spécificités de 56 % à 96 %. Dans la présente revue, le RV médian pour un résultat de MMSE positif était de 6,3 (étendue, 3,4-47,0) et le RV médian pour un résultat de MMSE négatif était de 0,19 (étendue, 0,06-0,37). Ces résultats sont similaires à ceux rapportés dans la mise à jour de l'USPSTF datant de 2003.13

Le MMSE reste un outil de dépistage valable pour évaluer la sévérité de la démence et la communiquer aux autres cliniciens. Les seuils décisionnels du MMSE doivent être ajustés sur l'âge du patient. Il a été démontré que les scores MMSE étaient influencés par le niveau d'instruction,72,110-121 mais pas dans tous les échantillons.110,122-124 En utilisant les informations tirées de l'administration du 3MS à 7 754 participants dans l'étude CSHA (Canadian Study of Health and Aging), Bravo et Hebert120 ont trouvé que 12 % de la variance des scores MMSE étaient expliqués par l'âge et le niveau d'instruction. Dans une étude de patients hospitalisés,117 tous les résultats faux positifs du MMSE provenaient de patients ayant moins de 9 ans d'instruction. Dans une autre étude de patients d'une consultation de soins primaires gériatrique,121 25 % des patients avec une scolarisation de niveau 4ème ou moins avaient des scores entre 18 et 23 au MMSE, une étendue généralement considérée comme indiquant une altération. Des normes ajustées sur l'âge et l'instruction ont été publiées pour le MMSE,72,120,123,125 mais aucun ajustement simple pour un niveau d'instruction inférieur à un certain seuil n'a été recommandé. Le MMSE peut également présenter un effet plafond126-128 permettant à de nombreux individus, notamment ceux ayant un niveau d'instruction supérieur - même avec un déficit cognitif - d'avoir un score excellent de 30/30. Cet effet plafond peut limiter la sensibilité du MMSE, surtout chez les individus avec un MCI ou une démence légère.

Outils abrégés. Les plaintes mnésiques subjectives peuvent être rencontrées au cours de toute consultation. Nous avons identifié une seule étude qui a trouvé un RV de 1,8 pour le rapport de plaintes mnésiques (IC 95 %, 1,5-2,2).55 Les plaintes subjectives de troubles amnésiques manquent de spécificité parce qu'elles sont également associées à la dépression (compliquées en outre par une association entre la dépression et la démence). Le témoignage subjectif d'un tiers rapportant des problèmes de mémoire d'un patient, particulièrement s'il vit avec lui, est davantage associé à un déclin cognitif que le rapport du patient lui-même, avec un RV de réponse positive de 6,5 (IC 95 %, 4,4-9,6).55 Typiquement, les problèmes de mémoire auto-rapportés ou rapportés par un proche doivent motiver une évaluation complémentaire avec un outil standardisé relatif à la démence.

Plusieurs tests rapides présentent des performances prometteuses et peuvent être réalisés en une durée inférieure aux 7 à 10 minutes requises pour le MMSE. Le MIS est un test rapide portant sur la capacité de rappel (temps de passation, 4 minutes); le RV de résultat positif est de 33 (IC 95 %, 15,0-72,0), et le RV de test négatif est de 0,08 (IC 95 %, 0,02-0,3).90 Le patient reçoit une liste de noms représentant chacun une catégorie (un animal, une ville, un légume, et un instrument de musique, par exemple). Il lui est demandé de les mémoriser, puis une brève tâche interférente lui est proposé. Si les mots ne sont pas répétés spontanément par la suite, on aide le patient à retrouver le nom de chaque item (en lui disant par exemple << Donnez-moi le nom de la ville >>). Deux points sont accordés pour chaque mot rappelé librement, et 1 point pour chaque mot rappelé seulement après indiçage.129 L'Albert Einstein College of Medicine détient le copyright du MIS et autorise son utilisation à des fins de recherche; cependant, son usage commercial se fait sous licence. Les avantages de cette échelle incluent la simplicité de sa méthode et de sa technique de cotation.

L'AMT (Abbreviated Mental Test) (5-7 minutes) porte en plus sur l'orientation, la mémoire des faits anciens, et comporte un test d'attention (2 études; RV positif, 6 et 12, RV négatif, 0,35 et 0,63).81,84 Le test de l'horloge est utile sous certaines formes (1-3 minutes), mais sa sensibilité aux formes légères de déficit peut être faible et la cotation des horloges doit être effectuée de manière appropriée. Dans les 3 articles utilisant différentes techniques de cotation des horloges, les RV de test positif variaient de 1,2 à 7,7, avec des RV de test négatif variant de 0,13 à 0,71.91 Le 7-Minute Screen et la Batterie cognitive courte (Short Cognitive Evaluation Battery) étroitement liée nécessitent une cotation logarithmique, et leur passation dure souvent plus de 7 minutes; cependant, ils évaluent plusieurs domaines cognitifs et présentent une bonne capacité discriminante.92,93 Le GPCOG est un outil de dépistage prometteur (4-5 minutes), bien qu'une seule étude s'y rapportant ait été identifiée dans ce groupe (RV positif, 4,8; IC 95 %, 3,5-6,6; RV négatif, 0,22; IC 95 %, 0,14-0,41).84

Les performances du Mini-Cog, du Short and Sweet Screening Instrument (SAS-SI), du Brief Alzheimer Screen (BAS), du 6-Item Screener, et des PAS ne peuvent pas être déterminées avec certitude, dans la mesure où aucun de ces tests n'a été vraiment administré dans sa forme standardisée.87,102,103,106,130

Cependant, la performance suggérée par les analyses rétrospectives rapportées dans ces articles est prometteuse.

Outils complets. Un certain nombre d'outils évaluant de multiples domaines de la cognition ont le potentiel d'augmenter la performance diagnostique au prix d'un temps d'administration prolongé. Pour ce groupe de questionnaires, le RV médian pour un résultat de test positif est de 8,9 (IC 95 %, 3,1-17,0). Le RV médian pour un résultat de test négatif est de 0,12 (IC 95 %, 0,01-0,25). Par rapport au MMSE, le 3MS est complété par un rappel indicé (avec par exemple l'indice animal donné pour le mot chien) le cas échéant, un test de fluence verbale (nombre d'animaux à 4 pattes), et un test des similitudes abrégé, dans lequel le patient doit identifier des points communs entre deux éléments (par exemple les bras et les jambes). Ces domaines supplémentaires produisent une étendue plus large des scores, mais la passation du 3MS dure 10 à 15 minutes. Le CAMCOG (batterie neuropsychologique du Cambridge Mental Disorders of the Elderly Examination [CAMDEX]) révèle une bonne capacité discriminante, avec des RV de test positif de 3,7 et 13 dans 2 études, et des RV de test négatif de 0,01 et 0,25; cependant, sa passation nécessite 20 minutes.85,95


Encadré 2. Outils de dépistage les plus pratiques pour les médecins généralistes en fonction du problème clinique et du test adapté

Détection d'un déficit cognitif de sévérité au moins modérée

MMSE (Mini-Mental State Examination)

Suspicion de déficit léger ou patient ayant un niveau d'instruction élevé

HVLT (Hopkins Verbal Learning Test) ou test d'acquisition d'une liste de mots

Très peu de temps disponible

MIS (Memory Impairment Screen) ou test de l'horloge

Beaucoup de temps disponible

CAMCOG (Cambridge Cognitive Examination), 3MS, SCID (Community Screening Interview for Dementia) ou MoCA (Montreal Cognitive Assessment)


Outils pour cas particuliers. D'autres tests diagnostiques peuvent être utilisés dans des cas particuliers. Le Cognitive Assessment Screening Test (CAST),90 également représenté ici par une seule étude, est prometteur chez les patients qui sont en mesure d'effectuer seuls un test avec un papier et un crayon. En dehors des questionnaires et des parties de test destinés aux proches, le CAST est le seul instrument qui inclut des questions concernant l'incapacité fonctionnelle. Tous les autres sont exclusivement axés sur le dépistage cognitif. Les outils de dépistage administrés par téléphone, comme le Telephone Interview for Cognitive Status (TICS-m) et la version téléphonique du MIS (MIS-T)98 peuvent être utiles pour des évaluations rapides en dehors des conditions précipitées d'une consultation de soins primaires. Le HVLT86,131,132 présente une bonne capacité discriminante, 3 études rapportant des RV de 4,8 à 49 pour un résultat de test positif, et de 0,05 à 0,21 pour un résultat de test négatif. Il ne présente pas d'effet plafond, ce qui en fait un test utile chez les patients ayant un niveau élevé d'instruction. Sa passation consiste à présenter 12 mots au patient, puis à vérifier leur rappel lors de 3 essais séparés. Les 12 mots sont ensuite présentés mélangés à des mots pièges pour tester la reconnaissance du patient. Ce test nécessite l'acquisition de matériels (Hopkins Verbal Learning Test-Revised disponible sur www.parinc.com). Les Échelles d'évaluation psychogériatrique130 peuvent être utilisées pour dépister la dépression et l'AVC, ainsi que la démence, mais durent environ 30 minutes.


RÉSOLUTION DU CAS

Un patient qui se présente avec des plaintes subjectives de troubles mnésiques doit être évalué pour la démence, le délire et la dépression.

Vous faites passer un MMSE à Mme A. qui obtient un score de 28/30. Elle perd 1 point sur la concentration et 1 point sur le rappel différé des mots. Elle nie se sentir déprimée et déclare aimer faire les courses et passer du temps avec ses amis et sa famille. Son score PHQ-9 (questionnaire de santé du patient qui mesure la dépression) est de 6, indiquant des symptômes dépressifs minimaux. Elle accepte que vous discutiez de sa situation avec sa fille; cette dernière rapporte qu'au cours des 6 derniers mois, sa mère a commencé à oublier les conversations récentes, a manqué un rendez-vous à déjeuner, et a oublié de payer certaines factures. Rien ne démontre de trouble de la conscience. Vous décidez qu'elle doit passer un autre test, compte tenu de son niveau d'instruction. Vous administrez le HVLT, et sur la base de son score de 17, estimez qu'elle a une probabilité raisonnablement élevée de présenter une démence. Vous l'orientez vers un confrère pour de nouvelles évaluations. Ces évaluations devront inclure un interrogatoire clinique, un examen physique, et des analyses biologiques; Elles pourront également inclure un examen en neuroimagerie et neuropsychologique.


CONCLUSION

Il existe de nombreux instruments permettant d'évaluer un patient avec une suspicion de déficit cognitif. Pour de nombreuses raisons, notamment les consultations en médecine générale limitées par le temps, la subtilité du déficit précoce et la faible sensibilité de nombreux outils de dépistage rapide, aucun instrument n'est idéal dans tous les contextes (Encadré 2). Afin de déterminer la présence et la sévérité d'un déficit cognitif au moins de degré modéré, le MMSE, qui est l'outil le plus étudié, constitue un choix judicieux. Les cliniciens qui n'ont pas mémorisé le MMSE doivent soit l'administrer à partir d'une copie autorisée,72,73 soit en faire l'acquisition. Si l'utilisation d'un instrument de dépistage rapide est nécessaire et que sa sensibilité n'est pas d'une importance suprême, un test court comme le MIS ou un test de l'horloge coté peuvent être utilisés. Lorsque le médecin dispose de plus de temps pour évaluer le statut cognitif du patient, l'utilisation du CAMCOG, du 3MS ou du CSID peut produire une meilleure performance diagnostique. Pour évaluer le déclin cognitif dans une population instruite avec un niveau de fonctionnement élevé, il convient d'utiliser un instrument dénué d'effet plafond (comme le test d'acquisition d'une liste de mots ou le HVLT); cependant, aucun de ces tests n'est rapide et d'administration aisée dans un contexte de soins primaires.

Parallèlement au vieillissement de la population et à l'augmentation rapide du nombre de patients déments, les structures de soins primaires verront un nombre accru de nouveaux patients à divers stades de la démence. Les cliniciens doivent adopter 1 outil primaire adapté à la population, puis envisager d'y adjoindre 1 ou 2 autres tests pour les cas particuliers, le cas échéant.

*References 55, 80, 82, 83, 86, 93, 100, 101.


Informations sur les auteurs

Correspondance: Tracey Holsinger, MD, Durham VA Medical Center, 508 Fulton St, Mail Station 116A, Durham, NC 27705 (tracey.holsinger{at}va.gov).

Voir aussi page du patient.

FMC disponible en ligne à www.jamafr.com

Rédacteurs de la section l'Examen Clinique Rationnel: David L. Simel, MD, MHS, Durham Veterans Affairs Medical Center and Duke University Medical Center, Durham, NC; Drummond Rennie, MD, Rédacteur en chef adjoint, JAMA.

Contributions des auteurs: Le Dr Holsinger a eu un accès complet à toutes les données de l'étude et accepte la responsabilité de l'intégrité des données et de l'exactitude de l'analyse des données.

Conception et schéma de l'étude: Holsinger, Deveau, Boustani, Williams.

Recueil des données: Holsinger, Deveau, Williams.

Analyse et interprétation des données: Holsinger, Boustani, Williams.

Rédaction du manuscrit: Holsinger, Deveau, Boustani.

Revue critique du manuscrit: Holsinger, Boustani, Williams.

Analyse statistique: Holsinger.

Obtention du financement: Holsinger, Boustani.

Aide administrative, technique ou matérielle: Deveau, Boustani.

Supervision de l'étude: Williams.

Liens financiers: Aucun déclaré.

Financement/Soutien: Cette étude était soutenue par l'Institute for Medical Research at the Durham VA Medical Center. Le Dr Boustani a bénéficié du soutien d'une bourse Paul B. Beeson K23 Career Development Award, 1-K23-Ag026770-01.

Rôle du sponsor: Le sponsor n'a été inclus ni dans le schéma et la conduite de l'étude, ni dans le recueil, la gestion, l'analyse ou l'interprétation des données, nin dans la préparation, la revue ou l'approbation du manuscrit.

Remerciements: Nous remercions pour leur aide David Ganz, MD, University of California, Los Angeles; Mitch Heflin, MD, MHS, Duke University and the Durham VA Medical Center; James R. Burke, MD, PhD, Duke University; and Raz Gross, MD,MPH, Columbia University. Leurs suggestions ont permis d'améliorer et de renforcer cet article. Ces personnes n'ont reçu aucune compensation financière pour leurs efforts.

Affiliations des auteurs: Department of Psychiatry, Center for Health Services Research in Primary Care, Durham VA Medical Center, Durham, NC; Department of Medicine, Indiana University School of Medicine, Regenstrief Institute, Inc, Indianapolis; Division of General Internal Medicine, Duke University Medical Center, Durham, NC.


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JAMA. 2007;297:2317.
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