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  Vol. 298 No. 20, 28 novembre 2007 TABLE OF CONTENTS
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Le dépistage de la démence en soins primaires?

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Carol Brayne, FRCP; Chris Fox, MD; Malaz Boustani, MD, MPH

LE DIAGNOSTIC DE LA DEMENCE EN CLINIQUE dépend actuellement des découvertes du cas, et le praticien évalue ou oriente les patients sur la base des symptômes ou les inquiétudes des soignants. Toutefois, de nombreuses voix se sont élevées pour dire qu'un dépistage systématique devrait être introduit afin de permettre une détection précoce de la démence, et pour permettre aux patients et aux familles de prendre les décisions relatives au transport, à l'aménagement de la vie et aux autres aspects des soins lorsque le patient a un état fonctionnel qui est encore à son plus haut niveau.1,2 La législation passée en 2005 était conçue pour rendre l'évaluation de la mémoire plus accessible. 3 Certains groupes ont suggéré d'inclure l'évaluation de la mémoire dans l'examen "Bienvenue à Medicare", plusieurs compagnies pharmaceutiques ont fait la promotion d'efforts de dépistage régional, la Fondation pour la maladie d'Alzheimer a déclaré le 16 novembre « Journée Nationale du dépistage de la Maladie d'Alzheimer," 3 et certains chercheurs ont conseillé de dépister la démence chez les personnes de 75 ans et plus.1

Avant de conseiller un dépistage, des preuves doivent être apportées montrant que les bénéfices contrebalancent tout effet négatif potentiel. Les bénéfices potentiels incluraient un traitement efficace de la pathologie, le maximum de bénéfice provenant plus d'un traitement précoce que d'un traitement tardif. Un traitement considéré comme efficace dépend de la définition de dépistage : « identification présomptive d'une maladie non reconnue par l'application de tests, d'examens et d'autres procédures qui peuvent mises en place rapidement»4 comme étant distincts des observations de cas opportunistes et en renforçant sa connaissance clinique en pratique. La US Preventive Services Task Force (USPSTF) a revu ce problème dernièrement en 2003 et n'a trouvé aucun essai clinique qui évaluait l'efficacité, l'utilité et les effets négatifs du dépistage de la démence en soins primaires.5

Le cadre proposé par le comité national de dépistage du Royaume-Uni 4 apporte une façon structurée de réfléchir sur le fait de savoir si un dépistage systématique devrait être mis en place au niveau de la population ou en soins primaires. Le but utilitaire du dépistage est de réduire la charge individuelle et sociétale provenant des troubles spécifiques. Parfois cet objectif est élargi pour inclure le droit de savoir, mais même le droit de savoir est basé sur l'hypothèse que de meilleurs résultats peuvent être obtenus en faisant de meilleurs choix éclairés. 4,5


Importance, évolution naturelle et détection de la démence

En 2005, Les Etats-Unis ont dépensé environ 100 milliards de dollars pour les soins de 3 millions de patients touchés par la démence et pour les soignants.5-7 En 2011, ces coûts devraient doubler.6 En l'absence de modification de l'incidence de la démence, entre 11 millions et 19 millions de personnes aux Etats-Unis auront une démence en 2050, avec des coûts Medicare estimés à 1 trillion de dollars.6

Une démence réversible ne survient que dans moins de 1.5% des cas,5 et l'importance des bénéfices potentiels du dépistage dépend fortement sur le traitement de la démence irréversible. La démence irréversible a beaucoup de causes sous-jacentes, mais la maladie d'Alzheimer avec ou sans pathologie vasculaire rend compte d'au moins 80% des démences en soins primaires. 5

La plupart des patients atteints de démence reçoivent des soins médicaux dans un contexte de soins primaires, et au moins 66% d'entre eux ne sont pas diagnostiqués aux stades précoces. 5,8 L'observation proactive de cas de démence en soins primaires a été conseillée avec une plus grande réponse du système médical vis-à-vis du patient et du soignant rapportant les symptômes possibles de démence. 1,2,5 Souvent au sein d'un contexte de soins primaires, médecins et soignants ne reconnaissent pas et ne répondent pas aux symptômes de démence. Cette absence de réponse est exacerbé par les ressources limitées comme le temps et le coût, de même que par les attitudes négatives du médecin vis-à-vis de la valeur de la détection et de la prise en charge de la démence.8,9 Les médecins sont encouragés à rester en alerte sur la survenue possible chez les patients de symptômes de démence. On attend d'eux ce genre de connaissance pour diminuer le délai de temps rapporté par de nombreux soignants et familles avant la première notification des problèmes du patient au praticien et l'activation du diagnostic, du traitement et des services d'assistance. 10

Cette reconnaissance clinique des symptômes de démence est tout à fait différente du dépistage dans lequel une population définie, sans symptômes rapportés par les patients, leur soignants ou suspectés par leur praticiens, se voit offrir un dépistage systématique et basé seulement sur l'âge, comme chez les patients âgés de 65 ans ou plus allant dans des consultations de soins primaires.


Tests de dépistage

Toute méthode de dépistage de la démence, comme l'imagerie, l'évaluation cognitive et fonctionnelle, doit identifier les personnes affectées avec une haute sensibilité, spécificité et une valeur prédictive positive par rapport à des références dans cette affection. Certains tests cognitifs ont une sensibilité et spécificité élevées, mais, dans le contexte de niveaux de prévalence dans la population, ils n'auraient pas des valeurs prédictives positives fortes. En dépit de la suggestion que les biomarqueurs puissent être une promesse pour le futur, aucun biomarqueur satisfaisant n'est encore disponible pour le diagnostic, la sévérité, la progression, ou la prédiction de la réponse dans la démence.11 De même, il a été suggéré que l'imagerie était une technique possible pour localiser et identifier les modifications cérébrales soit globalement ou dans des régions spécifiques. La neuro-imagerie améliore la précision diagnostique du déclin cognitif.12 Toutefois, ces tests ne sont pas appropriés pour un dépistage répété, sont coûteux et prennent du temps, limitant leur applicabilité dans des contextes de soins primaires. Le dépistage génétique rencontre le même problème que les autres mesures biologiques ou d'imagerie—une relation insuffisamment proche avec le résultat.13

Les tests cognitifs, avec ou sans recueil d'information sur l'état fonctionnel des personnes qui communiquent ces informations, ont aussi été explorés sur des échantillons de population.5 Bien qu'une sensibilité et une spécificité élevées puissent être atteintes, les niveaux ne sont pas suffisamment élevés pour éviter de se tromper sur des grands pourcentages de personnes, et leur résultats ne sont corrélés qu'aux populations dans lesquelles ils ont été testés; une généralisation ne peut être déduite pour des contextes différents d'âge, d'éducation, de culture et de soins.5,8 Le handicap fonctionnel peut être moins important dans des contextes culturels où l'indépendance et l'autonomie des activités quotidiennes ne font pas partie du rôle de la personne âgée.14 De même, une altération de la mémoire n'est pas considérée avec la même importance dans toutes les cultures. 15 De plus, bien que l'acceptation par le public de ces dépistages dépasse 50%,8,16 il existe de nombreuses inquiétudes du public sur le dépistage comme ses effets potentiels sur la capacité individuelle à pouvoir conserver son permis de conduire, pour vivre indépendamment ou obtenir une résidence ou une police d'assurance santé. 16-18

Le travail diagnostique pour la démence à la suite de résultats positifs du dépistage a fait l'objet de nombreuses recherches, mais aucune recommandation universelle n'existe. Des recommandations basées sur les preuves médicales seraient un pré-requis de tout programme de dépistage.


Traitements

Les traitements actuels de la démence modifient les symptômes, mais pas la maladie. Les médicaments améliorant la cognition ne sont approuvés aux Etats-Unis que pour la maladie d'Alzheimer et pour la démence de la maladie de Parkinson (PDD); leur utilisation est même plus limité au Royaume Uni.4 Certaines personnes recevant des inhibiteurs de la cholinestérase (pour AD ou PDD) ou la mémantine, antagoniste du récepteur de la N-méthyl-D-aspartate (pour AD) ont amélioré les scores de l'échelle cognitive et fonctionnelle.5,6,19 Toutefois, les modifications des scores de ces échelles sont difficiles à traduire en gain clinique.5,6 Des thérapies non pharmacologiques comme les interventions psychosociales sont considérées comme efficaces, mais les mêmes restrictions s'appliquent comme pour les médicaments.5,20,21 De nombreuses approches seraient mieux appropriées en ciblant la population âgée totale pour modifier toute la distribution du risque.22

La plupart des traitements étant administrés lorsqu'une altération substantielle cérébrale est déjà apparue, la prévention des lésions neurologiques demandera probablement un traitement avant que la maladie soit détectée cliniquement. Cette approche proactive signifie que la démence doit être identifiée, pas seulement lorsque l'incidence de la démence augmente vers l'âge de 75 ans,5,8 mais à un stade beaucoup plus précoce lorsque les indicateurs neuropathologiques commencent à apparaître dans le cerveau. Les interventions à ce stade demandent des preuves obligatoires et auraient aussi des implications financières majeures. Les approches psychosociales des complications neuropsychiatriques de la démence peuvent avoir un bénéfice pour les patients et les soignants, mais les preuves que cette approche retarde la progression de la maladie ou offre des bénéfices aux soignants à une stade suffisamment précoce pour être évaluée dans le cadre d'un dépistage n'existent actuellement pas.5,21


Programmes de dépistage

Les programmes proposés de dépistage doivent être cliniquement, socialement et éthiquement acceptables pour les professionnels de santé et le public. Peu de recherches sont disponibles sur des questions comme l'effet de résultats faux-positifs d'un dépistage sur les personnes et leurs familles. Un programme de dépistage et de diagnostic de la démence aux Etats-Unis a montré des taux élevés de refus pour faire un travail diagnostique sur la démence à la suite de résultats positifs.8,18 Les refus étaient associés à l'ethnie, l'âge et la perception de symptômes de démence.18 Si des bénéfices du dépistage existent, le refus de test complémentaires pourrait atténuer ces bénéfices. De récentes études ont trouvé des effets ressentis négatifs du dépistage de la démence sur l'indépendance de vie, les privilèges de conduite ou les politiques d'assurance.16-18,23 Ces coûts doivent être considérés pour la personne de même que pour le système de santé, qui a besoin d'équilibrer globalement les dépenses du dépistage avec les dépenses des coûts médicaux, en prenant en compte les coûts relatifs à la prévention primaire, secondaire et tertiaire de ce trouble de même que pour d'autres affections fréquentes qui entraînent une morbidité, mais manquent de ressources.

Un programme de dépistage doit être établi soigneusement avec des systèmes de prise en charge et de maintenance et être d'accord sur les contrôles de qualité. Ce que ces systèmes doivent être, incluant conservation et prise en charge et quelles mesures de qualité doivent être suivies, demande une base sûre de preuves. Le programme doit avoir suffisamment de personnel et d'établissements pour investigation, diagnostic et traitement avant de commencer le programme. Avant d'allouer des ressources à un programme de dépistage, les personnes ayant une affection cliniquement évidente doivent être capables d'être prises en charge à l'aide des meilleures pratiques disponibles. De même, les facteurs de risque traitables, comme les facteurs de risque vasculaire doivent être pris en charge de façon optimale. Aucun de ces aspects n'est actuellement rempli dans la plupart des économies développées, avec une perception générale d'un besoin beaucoup plus grand que celui qui est actuellement fourni par le système sanitaire et social.5


Preuves limitées

Peu d'essais évaluant le dépistage de la démence en soins primaires ont été réalisés. Un essai a dépisté environ 3500 adultes âgés asymptomatiques fréquentant des consultations de soins primaires et a identifié 450 personnes ayant des résultats positifs au dépistage.8,24 La moitié de ces personnes avait donné son accord pour une évaluation de confirmation diagnostique. Pour les 150 patients détectés ayant une AD, et pour les soignants inclus dans un essai randomisé de programme approfondi de soins de la démence, les symptômes comportementaux et psychologiques du patient et le fardeau du soignant s'étaient améliorés, mais pas l'état fonctionnel et cognitif, et le programme n'avait pas réduit l'utilisation par les patients ou les soignants des soins de santé. Toutefois, la mise en place de ces programmes demandait de ressources substantielles, une nouvelle conception du système et de surmonter des obstacles significatifs comme l'acceptation du patient du travail diagnostique, la disponibilité de coordinateurs des soins de la démence, et la présence de spécialistes interdisciplinaires des soins de la démence. Les effets négatifs et la rentabilité de ce programme n'ont pas été évalués, pas plus que l'effet de ce nouveau schéma sur le dépistage et la prise en charge d'autres conditions chroniques en soins primaires.8,23,24

Le surcroît de charge du dépistage, la communication des résultats, et le développement d'un plan de traitement avec le patient et les soignants doit aussi être envisagé. Les médecins de soins primaires sont responsables d'environ 2500 patients et on estime qu'il faut environ 10.6 heures par jour travaillé pour apporter tous les soins recommandés aux patients ayant des affections chroniques et 7.4 heures supplémentaires par jour pour fournir des services de prévention.25 Les implications d'ajouter un autre test de dépistage et les conséquences en aval d'un système surtaxé ne doivent pas négligés.


Conclusions

Comme de nouveaux traitements de la démence deviennent disponibles, la pression augmentera pour un diagnostic plus précoce et plus rapide de démence et donc du dépistage. Compatible avec les preuves actuelles, ni le USPSTF ni le UK National Institute for Health and Clinical and Health Excellence (NICHE) ne recommandent un dépistage de la démence dans la population.4,5

Pour développer la base d'un programme de détection, des essais randomisés, comparatifs et bien conçus sur l'augmentation de la détection des cas en soins primaires par rapport à un programme formel de dépistage au sein de populations suffisamment importantes mesurant des résultats pertinents sont nécessaires. En pratique habituelle, l'observation de bon cas sur la base d'une suspicion clinique, incluant la revue d'aspects comme la possibilité d'assister les inquiétudes du patient et de sa famille, reste l'action la plus appropriée. Les pressions pour instituer un dépistage pour un bénéfice non prouvé pourraient détourner des ressources dont on a besoin des systèmes de santé et sociaux, et avoir des conséquences globales négatives pour les soins des patients atteints d'une démence et d'autres maladies, retardant en fin de compte le point où le dépistage de la démence devient une intervention utile. L'objectif doit être de continuer les meilleurs soins possibles pour la plupart des patients, qui actuellement n'incluent pas le dépistage de la démence.


Informations sur les auteurs

Correspondance : Malaz Boustani, MD, MPH, Regenstrief Institute Inc, Indiana University Center for Aging Research, 410W10th St, Ste 2000, Indianapolis, IN 46202-3012 (mboustani{at}regenstrief.org).

Liens financiers : Le Dr Boustani est orateur pour Pfizer et a reçu des bourses de recherche de Pfizer et Forest Pharmaceuticals. Aucun autre auteur n'a déclaré de liens financiers.

Financement/Soutien : Le Dr Boustani a bénéficié du soutien du Paul A. Beeson Career Development Award in Aging (NIH grant K23 AG 26770-01) et d'une bourse NIH R01AG029884-01.

Rôle des sponsors : Le NIH n'a joué aucun rôle dans la préparation, la revue ou l'approbation du manuscrit.

Autres contributions : Nous remercions pour leur contribution l'équipe du International dementia screening collaborative team pour le contenu de cet article: Chris Callahan, MD, Indiana University Center for Aging Research and the Regenstrief Institute Inc, Indianapolis; Louise Robinson, MD, Institute of Health and Society, Newcastle University, UK; Cornelius Katona, PhD, Kent Institute of Medicine and Health Sciences, University of Kent, UK; Esme Moniz Cook, PhD, Department of Clinical Psychology, Post Graduate Medical Institute, University of Hull, UK; Steve Iliffe, FRCGP, Department of Primary Care and Population Sciences, Royal Free and University College Medical School, London, UK; and Hugh Hendrie, MB, ChB, DSc, Indiana University Center for Aging Research and the Regenstrief Institute Inc. Aucune de ces personnes n'a recu de compensation financière pour son aide.

Affiliations des auteurs : Department of Public Health and Primary Care, Institute of Public Health, University of Cambridge, Cambridge, United Kingdom; Kent Institute of Medicine and Health Sciences, University of Kent, Kent, United Kingdom; and Indiana University Center for Aging Research and Regenstrief Institute Inc, Indianapolis.


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