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  Vol. 298 No. 7, 15 août 2007 TABLE OF CONTENTS
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Effet d'un vaccin 16/18 L1 à base de particules virales du Papillomavirus humain chez des jeunes femmes ayant une infection préexistante

Un essai randomisé

Allan Hildesheim, PhD; Rolando Herrero, MD, PhD; Sholom Wacholder, PhD; Ana C. Rodriguez, MD; Diane Solomon, MD; M. Concepcion Bratti, MD; John T. Schiller, PhD; Paula Gonzalez, MD; Gary Dubin, MD; Carolina Porras, MQC; Silvia E. Jimenez, MBA; Douglas R. Lowy, MD; for the Costa Rican HPV Vaccine Trial Group


RÉSUMÉ

Contexte Les vaccins à base de particules virales du papillomavirus humain (HPV) ont été conçus pour prévenir l'infection par le HPV infection et le développement de lésions précancéreuses et de cancers cervicaux. Les femmes ayant des infections liées à des oncogènes de HPV pourraient envisager cette vaccination à but thérapeutique.

Objectif Déterminer si la vaccination contre les types 16 et 18 du HPV augmente le taux de clairance virale chez des femmes déjà infectées par HPV.

Schéma, et environnement Essai de phase III, masqué, randomisé, ayant pour base une communauté, mené dans deux provinces du Costa Rica.

Participants Au total, 2189 femmes, âgées de 18 à 25 ans, qui ont été recrutées entre juin 2004 et décembre 2005. Les participantes étaient positives pour l'ADN HPV à l'inclusion, avaient au moins 6 mois de suivi, et un suivi des résultats de l'ADN HVP.

Traitement Les participantes étaient randomisées pour recevoir sur 6 mois trois doses d'un vaccin candidat bivalent AS04 à base de particules virales de HPV-16/18 L1 (n=1088) ou un vaccin contrôle contre l'hépatite A (n=1101).

Principaux critères de jugement La présence d'ADN HPV a été déterminée dans des échantillons cervicaux par un test d'hybridation moléculaire utilisant des sondes chimioluminescentes HPV ARN et par une PCR (réaction en chaîne à la polymérase) utilisant des déclencheurs de type SPF10 et par un système de détection avec un test type ligne analyse de sonde avant la vaccination et par PCR après la vaccination. Nous avons comparé les taux de clairance virale spécifique du type en utilisant des méthodes d'équations généralisées d'estimation à la consultation du 6ème mois (après deux doses) et à la consultation du 12ème mois (après 3 doses) dans les deux groupes d'études.

Résultats Il n'y a pas eu de preuve d'une augmentation de la clairance virale à 6 et 12 mois dans le groupe recevant le vaccin HPV par rapport au groupe témoin. Les taux de clairance pour les infections à HPV-16/18 à 6 mois étaient de 33.4% (82/248) dans le groupe vaccin HPV et de 31.6% (95/298) dans le groupe témoin (efficacité du vaccin pour la clairance virale, 2.5%; intervalle de confiance à 95%, -9.8% à 13.5%). Les taux de clairance du papillomavirus humain 16/18 à 12 mois étaient de 48.8% (86/177) dans le groupe vaccin HPV et de 49.8% (110/220) dans le groupe témoin (efficacité du vaccin pour la clairance virale, -2.0%; intervalle de confiance à 95%, -24.3% à 16.3%). Il n'y a pas eu de preuve d'un effet thérapeutique pour une des autres catégories oncogéniques ou non oncogéniques HPV, chez les femmes recevant toutes les doses de vaccin, chez les femmes ayant des infections simples, ou chez les femmes stratifiées en fonction des paramètres d'inclusion suivants: sérologie HPV-16/18, résultats cytologiques, charge virale ADN HPV, délai depuis le début des rapports sexuels, infection par Chlamydia trachomatis ou Neisseria gonorrhoeae, utilisation d'un contraceptif hormonal, ou tabagisme.

Conclusion Chez des femmes positives pour l'ADN HPV, une vaccination HPV-16/18 n'accélère pas la clairance du virus et ne doit pas être utilisée pour traiter des infections prévalentes.

Trial Registration clinicaltrials.gov Identifier: NCT00128661

JAMA. 2007;298(7):743-753


De savoir qu'une infection avec un type de papillomavirus humain (HPV) sur environ 15 types oncogéniques nécessaireau développement d'un cancer cervical, a permis de mettre en œuvre des efforts de prévention primaire par l'intermédiaire d'une vaccination.1 Deux vaccins ayant pour base des particules de protéines virales HPV L1 (VLPs) sont en cours d'évaluation dans des essais cliniques à large échelle. 2-5 Un vaccin (Gardasil) est un vaccin candidat quadrivalent HPV-16/18 contre le cancer cervical et contient des VLP de deux types oncogéniques HPV, HPV-16 et HPV-18, mais aussi des VLP des types HPV 6 et 11, qui ne sont pas impliquées dans la pathogenèse du cancer cervical, mais sont associées à des verrues génitales bénignes. Ce vaccin a été approuvé pour une utilisation chez les femmes, âgées de 9 à 26 ans aux Etats-Unis et dans plusieurs autres pays. Le deuxième vaccin (Cervarix) est un vaccin candidat bivalent HPV-16/18 contre le cancer cervical qui contient des VLP provenant seulement de deux types oncogéniques HPV, HPV-16 et HPV-18. Ce vaccin a été approuvé en Australie. Une application pour être autorisé aux Etats-Unis et dans d'autres pays est en cours d'examen par la FDA (US Food and Drug Administration) et d'autres organismes réglementaires.

Il a été démontré que les vaccins basés sur des particules virales apportent une protection presque complète, spécifique du type, contre les infections par les types du HPV inclus dans le vaccin au cours des années initiales suivant la vaccination.2,3,6 Des preuves préliminaires suggèrent qu'au moins 1 des vaccins (le vaccin candidat bivalent HPV-16/18 contre le cancer cervical) pourrait apporter une protection partielle contre les types oncogéniques HPV phylogénétiquement associés à HPV-16/18 (types HPV 31 et 45).3 La protection contre l'infection initiale apportée par la vaccination avec les vaccins en cours d'évaluation est considérée comme étant régulée principalement par des anticorps neutralisants générés par la vaccination.7,8 Compatible avec ce concept, des taux élevés d'anticorps sont observés dans l'organisme et dans le tractus génital après vaccination.9-1

Les anticorps ne sont pas typiquement impliqués dans le traitement des infections intracellulaires après leur installation; toutefois, il a été démontré également que la vaccination par HPV induisait des réponses immunitaires cellulaires traditionnellement impliquées dans l'éradication des infections.10,12-15 Dirigées contre des cibles antigéniques appropriées, ces réponses à médiation cellulaire pourraient apporter certains bénéfices de la vaccination chez des individus déjà infectés. Compte tenu que l'infection par HPV dépend du génome viral présent dans les cellules de l'épithélium basal qui donnent naissance aux cellules des couches supérieures de et que la protéine L1 est seulement exprimée dans ces couches cellulaires supérieures, on ne sait pas si la réponse immune induite par le vaccin dirigée contre L1 aurait un effet curatif potentiel chez les individus.8

Les études animales ne sont pas en faveur de ces effets thérapeutiques de la vaccination HPV VLP, mais aucune donnée publiée chez l'homme n'existe qui réponde directement à cette possibilité.16

La plupart des infections à HPV, indépendamment du type, disparaissent spontanément, typiquement entre 6 mois et 2 ans.17 Le risque de progression vers une maladie in situ et un cancer invasif est plus important dans un petit sous-groupe de femmes ayant des infections persistantes au-delà de cette période.1 Il est important de savoir si la vaccination apporte un bénéfice thérapeutique aux femmes infectées dans les pays où le test de l'ADN HPV a été incorporé dans les programmes de dépistage du cancer cervical. 18,19 Les femmes dans ces programmes qui sont positives pour HPV peuvent désirer une vaccination au lieu d'attendre plusieurs mois pour déterminer si leur infection a disparu ou pour choisir des traitements basés sur une excision ou une ablation de la zone de transformation cervicale d'où provient le cancer.

Les protocoles de prise en charge actuels impliquant souvent de tester à nouveau les femmes positives pour le HPV dans les mois suivant un résultat initial positif pour le HPV avant que des décisions de traitement ne soient prises, la compréhension de l'impact de la vaccination sur la clairance virale au cours des 6 à 12 premiers mois suivant un premier résultat positif pour le HPV est importante. En cas d'efficacité pour éliminer des infections établies, il est raisonnable d'espérer que la vaccination pourrait agir dans ce délai de temps, compte tenu des taux de séroconversion presque complète et des taux élevés de réponse immune observés après 1 ou 2 doses de vaccin.10-12

Pour répondre directement à la question de savoir si les femmes positives pour l'ADN HPV doivent être encouragées à recevoir une vaccination HPV-16/18 dans le cadre d'une stratégie utile pour induire ou accélérer la clairance de leur infection, nous avons évalué si les taux de résolution des infections prévalentes à HPV sont affectées par la vaccination au sein d'un essai randomisé en cours au sein d'une communauté, mené au Costa-Rica.


METHODES

Recrutement et éligibilité

Les femmes incluses dans l'évaluation présente sont les participantes d'un large essai randomisé en cours portent sur 7466 femmes, conçu pour évaluer l'efficacité d'un vaccin HPV-16/18 VLP formulé avec l'adjuvant AS04 (Cervarix, GlaxoSmithKline [GSK] Biologicals, Rixensart, Belgium) contre une infection persistante spécifique des types HPV et associé à des lésions précancéreuses dues à HPV. Les participantes de notre essai clinique étaient des femmes, âgées de 18 à 25 ans, résidentes des provinces du Guanacaste et de Puntarenas au Costa-Rica qui étaient identifiées par un nouveau recensement de population. Les femmes identifiées par ce recensement étaient invitées à participer par lettre envoyée à domicile par les membres de l'étude. Les femmes qui venaient à une des 7 consultations de l'étude étaient dépistées pour vérifier leur éligibilité entre le 28 juin 2004 et le 21 décembre 2005.

Pour être éligibles dans cette étude, les femmes devaient répondre aux critères suivants au moment de leur inclusion: âge 18 à 25 ans (inclus), résidence prévue dans la zone de l'étude pendant 6 mois après leur inclusion, capacité à parler ou comprendre l'espagnol, une bonne santé générale, déterminée par leurs antécédents et leur examen clinique et la volonté de fournir un consentement éclairé écrit.

Les critères spécifiques d'exclusion à l'inclusion comprenaient les états d'immunodéficience chronique nécessitant un traitement; les antécédents de réaction allergique à tout vaccin ou tout état significatif allergique, une allergie suspectée ou des réactions aux composés du vaccin ou au latex; des antécédents de vaccination contre le virus de l'hépatite A ou d'infection par le virus de l'hépatite A; des antécédents d'administration récente (<6 mois) et à long terme d'immunosuppresseurs ou d'immuno-modulateurs ; et le refus d'utiliser une méthode efficace de contraception pendant la période couvrant la phase de vaccination de l'essai (chez les personnes sexuellement actives). L'inclusion de femmes enceintes était remise jusqu'au moins le 3ème mois suivant l'accouchement et en l'absence d'allaitement au sein.

Aucun dépistage de l'ADN HPV ou des anticorps n'était réalisé avant l'inclusion/vaccination. L'essai a été revu et approuvé par les comités d'éthique du National Cancer Institute aux Etats-Unis et par le INCIENSA (Instituto Costarriciense de Investigacion y Ensenanza en Nutricion y Salud) au Costa-Rica.

Données et recueil des échantillons avant la randomisation/vaccination

Un questionnaire sur les facteurs de risque était donné à toutes les participantes éligibles qui désiraient participer. Un examen gynécologique était effectué chez toutes les femmes sexuellement actives, au cours duquel les cellules exfoliées étaient recueillies dans un médium liquide (Cytyc Corp, Marlborough, Massachusetts) pour une évaluation cytologique Thinprep (Cytec Corp) et pour une recherche d'ADN HPV, de Chlamydia trachomatis, et de Neisseria gonorrhoeae. Des échantillons sanguins étaient aussi recueillis chez tous les participants avant la randomisation et la vaccination ; des échantillons sériques étaient aussi recueillis à partir de ces échantillons pour recherche d'anticorps HPV.

Randomisation/Vaccination

Les femmes de notre essai étaient randomisées en aveugle dans le centre pour recevoir soit le vaccin HPV-16/18 VLP avec l'adjuvant AS04 ou un vaccin contre le virus de l'hépatite A comprenant un antigène viral inactivé par alun (Havrix, GSK Biologicals). Les vaccins de l'étude et des témoins étaient délivrés de façon randomisée par des nombres d'identification au moment de l'étiquetage chez le fabricant. Le personnel de l'étude dans le centre d'étude au Costa-Rica randomisait les participantes en assignant chaque participante éligible au nombre d'identification suivant du vaccin disponible de manière séquentielle. Le protocole demandait l'administration d'une dose de vaccin à chacune des trois consultations de l'étude: à l'inclusion, un mois après la dose initiale (extrêmes permis, 21-120 jours), et 6 mois après la dose initiale (extrêmes permis, 121-300 jours). A la consultation du 6ème mois, il était conseillé à toutes les femmes sexuellement actives de recueillir ellesmêmes un échantillon cervico-vaginal à l'aide d'un écouvillon en Dacron. Les cellules exfoliées recueillies étaient stockées dans une solution Preservcyt et utilisées pour un test ADN HPV. A la suite de ce recueil, les femmes qui, à l'entrée de l'étude, avaient des signes soit de cellules squameuses atypiques de signification incertaine positives pour HPV au test d'hybridation moléculaire utilisant des sondes ARN HPV chimioluminescentes (the Hybrid Capture 2 [HC2] test; Digene Corp, Silver Spring, Maryland) soit des lésions intra-épithéliales squameuses de faible grade, avaient un examen gynécologique. Au moment de cet examen, un échantillon cervical était aussi recueilli par un médecin et conservé dans une solution Preservcyt.

Suivi

A la suite de la phase initiale de vaccination, toutes les participantes devaient retourner à l'une des consultations de l'étude environ un an après l'inclusion (visite du 12ème mois). Au moment de cette consultation annuelle de dépistage, un examen gynécologique était effectué (chez les femmes sexuellement actives) et les cellules exfoliées étaient recueillies par un médecin pour évaluation cytologique et un test d'AND HPV de manière similaire à celle décrite pour l'inclusion. Un suivi supplémentaire des participantes au-delà de la période de 12 mois est en cours.

Suivi de la tolérance

Les participantes restaient à la consultation pendant 30 à 60 minutes après chaque vaccination. La réactogénicité et les événements indésirables étaient enregistrés auprès de toutes les participantes au cours de la période et au cours de la semaine suivant chaque vaccination par des visites à domicile pour un échantillon randomisé d'environ 10% des participantes. Les événements indésirables et des informations sur les grossesses étaient aussi activement recueillis chez toutes les participantes à chacune des consultations de suivi. De plus, un numéro de téléphone gratuit, continuellement disponible grâce au personnel clinique, pouvait être appelé et les participantes pouvaient appeler ce numéro entre les consultations si un problème médical se développait.

Un comité de surveillance des données et de la tolérance (DSMB) mis sur pied par le National Cancer Institute pour surveiller l'essai se réunissait régulièrement pour évaluer les données de tolérance en session fermée (date de la réunion la plus récente: 19 juin 2007). Le DSMB a recommandé la continuation de l'essai. Le statisticien de l'étude (S.W.) participait aux revues de ses sessions fermées sur les tableaux résumés des événements indésirables par groupe, mais n'était pas impliqué dans la formulation des recommandations finales du DSMB. L'essai en cours étant encore en aveugle, les autres investigateurs et le personnel du site n'ont eu aucun accès aux données de tolérance par groupe de traitement; en conséquence, aucune donnée de tolérance n'est présentée ici. Les données de tolérance et les principaux résultats d'efficacité prophylactique seront rapportés lorsque l'analyse finale de l'essai principal sera commencée.

Test ADN HPV

Un test sur l'ADN du papillomavirus humain était effectué sur les échantillons de l'inclusion (pré-vaccination) à l'aide d'un aliquot de 2 ml de cellules exfoliées conservées dans une solution Preservcyt. Le test était pratiqué à l'aide d'une sonde B (conçue pour détecter 13 types oncogéniques HPV incluant les types 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59, et 68) selon les instructions du fabricants dans un laboratoire situé à l'Université du Costa Rica à San José.20

Un test ADN HPV basé sur une PCR à large spectre était réalisé par le laboratoire Delft Diagnostics (Delft, Pays-Bas) à l'aide d'une procédure précédemment décrite utilisant une amplification à l'aide de déclencheurs SPF10 et par une détection immuno-enzymatique de l'ADN des amplimères, avec, en cas de positivité, un typage utilisant un test type ligne analyse de sonde (LiPA) et un système de détection line blot (Inno-LiPA HPV genotyping assay SPF10 system, version 1, Labo Bio-medical Products, Rijswijk, Pays-Bas).21-23 Le test LiPA détecte 25 génotypes HPV (6, 11, 16, 18, 31, 33, 34, 35, 39, 40, 42, 43, 44, 45, 51, 52, 53, 54, 56, 58, 59, 66, 68/73, 70, et 74). Ce test était réalisé sur un aliquot de 0.5 ml de solution Preservcyt prélevée d'un échantillon cytologique avant les préparations de lamelles pour diminuer le risque d'altération. De plus, en utilisant l'ADN extraite du même aliquot, et pour s'assurer que les infections HPV-16 et HPV-18 n'étaient pas manquées, tous les échantillons qui étaient positifs pour l'ADN HPV au test immuno-enzymatique SPF10 ADN, mais négatifs pour HPV-16 ou HPV-18 au LiPA, étaient testés pour l'ADN HPV-16 et HPV-18 à l'aide de déclencheurs spécifiques du type, comme précédemment décrit.23,24

Les échantillons à l'inclusion (pré-vaccination) et les échantillons recueillis aux consultations du 6ème et 12ème mois étaient testés par une méthode de PCR. Pour les consultations à l'inclusion et au 12 mois, les échantillons cervicaux recueillis au cours de l'examen gynécologique étaient utilisés. Pour la consultation du 6ème mois, les échantillons cervico-vaginaux recueillis par les femmes étaient utilisés. De plus, pour le sous-groupe de femmes qui avaient eu un examen gynécologique au moment de la consultation du 6ème mois, les échantillons cervicaux recueillis au cours de l'examen gynécologiques étaient utilisés pour le test d'ADN HPV par PCR.

Chez 672 femmes ayant recueilli leurs échantillons et en ayant recueillis par le médecin à la consultation de 6 mois, un degré important de concordance a été observé pour les résultats HPV pour ces deux types d'échantillons. L'accord et les valeurs K pour la détection du HPV entre les échantillons recueillis par les patientes et ceux par les médecins ont été de 96.0% and K =0.86 (McNemar P=0.56, sans donner d'indication directionnelle) pour HPV-16 et 97.6% et K =0.81 (McNemar P<0.99) pour HPV-18. L'accord global (tous types) a été de 89.4% avec K =0.59 (McNemar P=0.19). Compte tenu de ce haut niveau d'accord, les résultats des tests HPV à l'aide des échantillons auto-recueillis ont été utilisés pour définir le statut HPV à la consultation du 6ème mois.

Test de recherche d'anticorps HPV-16/18

Un test d'immuno-absorption immuno-enzymatique a été utilise pour évaluer les échantillons sériques recueillis chez les participantes à l'inclusion (pré-vaccination) pour chercher les anticorps dirigés contre HPV-16 et HPV-18, à l'aide de méthodes précédemment décrites.10 Le test a été effectué à GSK Biologicals à Rixensart, Belgique.

Test de recherche de l'ADN du

Chlamydia trachomatis et Neisseria gonorrhoeae. La presence d'une infection par C trachomatis et N gonorrhoeae était déterminée par un test cherchant la présence d'ADN de ces agents pathogènes dans un aliquot de 2 ml de cellules exfoliées recueillies à l'inclusion (pré-vaccination) et conservées dans une solution Preservcyt. La méthode HC2 a été utilisée selon les instructions du fabricant.25 Un test a été réalisé dans un laboratoire situé à l'Université du Costa Rica.

Analyse statistique

Les analyses de données étaient dirigées par les co-investigateurs principaux de l'étude (A.H. et R.H.) et le statisticien de l'essai (S.W.). Les analyses étaient effectuées par un personnel programmateur au centre de prise en charge des données de l'essai (Information Management Services Inc, Silver Spring, Maryland) sous contrat direct et supervision du National Cancer Institute et traitées selon les procédures opérationnelles standards qui s'assurent de la conservation de la procédure en aveugle et de l'intégrité globale de l'essai. Les investigateurs, le personnel de l'étude et les participantes ne connaissaient pas l'assignation des participantes dans les groupes de vaccin.

Des comparaisons entre les groupes d'étude en fonction des caractéristiques générales ont été faites à l'aide d'un test du chi-2 pour les variables catégorielles et par le test de Wilcoxon pour les variables continues. Chez les femmes infectées, 42.6% avaient plus d'un type de virus HPV à l'inclusion. Nous avons choisi d'utiliser une infection plutôt qu'une femme comme unité de l'analyse en raison de notre intérêt pour la clairance des types individuels HPV.

Nous avons évalué les catégories suivantes HPV : HPV-16; HPV-18; HPV-16/18 (HPV-16 et/ou HPV-18); types HPV des espèces alpha-9, en excluant HPV-16 (types HPV 31, 33, 35, 52, et 58); types HPV des espèces alpha-7, en excluant HPV-18 (types HPV 39, 45, 59, et 70; HPV-68 n'a pas été envisagé dans cette catégorie car le LiPA ne peut différencier HPV-68 de HPV-73); les types oncogéniques HPV autres que ceux des espèces alpha-7 et alpha-9 (types HPV 51, 56, 66, et 68/73); et types non oncogéniques HPV (types HPV 6, 11, 34, 40, 42, 43, 44, 53, 54, et 74). Par ailleurs, nous avons évalué la positivité HPV par un test HC2 à l'inclusion, car l'évaluation de ce groupe est pertinente d'un point de vue de prise en charge clinique.

Le pourcentage de clairance a été évalué indépendamment à la consultation du 6ème mois (après deux doses de vaccin) et à la consultation du 12ème mois (après 3 doses de vaccin). La clairance virale d'un type spécifique du HPV était définie comme l'impossibilité de détecter à la consultation du 6ème et du 12ème mois un type HPV qui était présent avant la vaccination. Pour l'analyse de la clairance virale chez les femmes qui étaient positives HC2 à l'inclusion, la clairance virale était définie par l'absence aux consultations du 6ème et 12ème mois des types HPV détectés à l'inclusion par un test spécifique de type par PCR. Celles qui étaient positives à l'inclusion ou lors du suivi par analyse HC2 mais négatives pour tous les types spécifiques testés (HC2-positive/SPF10-positive/LiPA négative) étaient considérées comme positives pour un type inconnu.

Les femmes qui étaient positives pour un type inconnu à l'inclusion et au cours du suivi étaient considérées comme ayant une infection persistante (n=13 ou 0.5% de toutes les infections à 6 mois; n=13 ou 0.7% de toutes les infections à 12 mois). Les femmes positives à l'inclusion pour un type inconnu qui étaient positives pour un HPV connu à la visite de suivi étaient considérées comme ayant éliminé leur infection initiale et comme ayant acquis une nouvelle infection (n=46 ou 1.7% de toutes les infections à 6 mois; n=31 ou 1.5% de toutes les infections à 12 mois). Identiquement, les femmes positives à l'inclusion pour un type connu qui étaient positives pour un type inconnu à la consultation de suivi, étaient considérées comme ayant éliminé leur infection initiale et acquis une nouvelle infection (n=89 ou 3.3% de toutes les infections à 6 mois; n=98 ou 4.9% de toutes les infections à 12 mois).

L'efficacité du vaccin pour éliminer le virus (clairance virale) (VEVC), une mesure du pourcentage de réduction (ou d'augmentation) des taux d'infections observées lorsque le groupe vaccin HPV est comparé au groupe contrôle, était définie par (Pr [persistance virale dans le groupe témoin]-Pr [persistance virale dans le groupe vaccin HPV])/Pr (persistance virale dans le groupe témoin)=1-(Pr [persistance virale dans le groupe vaccin HPV]/Pr [persistance virale dans le groupe témoin])=1-RR, où Pr représente la probabilité de persistance à un moment d'intérêt (6 ou 12 mois) et RR est le rapport de probabilité (risque) de persistance dans les deux groupes. Des intervalles de confiance (IC95%) à 95% autour des estimations VEVC ont été informatisés à partir des IC pour le RR.

Une méthode généralisée des équations d'estimation a été utilisée pour prendre en compte l'absence possible d'indépendance entre les clairances dans l'analyse de plus d'une infection chez la même patiente.26

Les estimations du pourcentage d'infections qui ont disparu de l'analyse généralisée des équations d'estimation peuvent donc être légèrement différentes des pourcentages crus. Nous présentons VEVC contre la persistance de plusieurs catégories de HPV aux consultations de 6 mois et 12 mois de même qu'une analyse restreinte aux femmes qui avaient reçu toutes les doses de vaccin et celles ayant des signes d'un type unique HPV à l'inclusion. D'autres analyses ont été effectuées pour évaluer VEVC stratifiées en fonction des paramètres d'intérêt suivants à l'inclusion : anticorps HPV-16/18 (positive pour l'un ou l'autre vs négatifs pour les deux), observations cytologiques (cellules squameuses normales vs atypiques de signification incertaine), charge virale HC2 (valeurs relatives unité, 0-<2.0, 2.0-<50, et ≥ 50), mois depuis le début de l'activité sexuelle (0-36 mois, 37-72 mois, et ≥ 73 mois), utilisation de contraceptifs oraux ou injectables (utilisation actuelle vs utilisation non actuelle), tabagisme (fumeurs actuels vs fumeurs non actuels), et observations chlamydia/gonorrhée (positives pour l'un ou l'autre ou négatives pour les deux).


RESULTATS

Population de l'étude

Au total, 7466 femmes ont été incluses et randomisées (FIGURE). Pour l'évaluation actuelle, nous avons exclu 4 femmes qui avaient reçu par erreur les deux types de vaccin. Chez les 7462 femmes restantes, 3726 ont été randomisées dans le groupe vaccin HPV et 3736 dans le groupe témoin. Au total, 1594 femmes (775 dans dans le groupe vaccin HPV et 819 dans le groupe témoin) n'ont pas été incluses dans l'évaluation actuelle car elles n'avaient pas eu de relation sexuelles à l'inclusion (n = 1591) ou parce qu'un examen gynécologique ne pouvait être effectué pour d'autres raisons (n=3). Cent-dix femmes de plus (60 dans le groupe vaccin HPV et 50 dans le groupe témoin) ont été exclus en raison de preuves de lésions intra-épithéliales squameuses de haut grade ou d'atteinte plus sévère à l'inclusion, ayant entraîné leur envoi à une unité de colposcopie pour évaluation et possible traitement. Ce groupe a été exclu pour éviter tout effet d'une suppression de traitement sur la persistance virale.


Figure 1
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Figure.. Distribution des participantes

HPV correspond à papillomavirus humain ; PCR, réaction en chaîne à la polymérase.

aRésultats non disponibles au moment de l'arrêt des données (arrêt des données : 29 mars 2007, pour la base de données cliniques ; 26 juin 2006, pour la base de données sur le questionnaire des facteurs de risque; 25 avril 2007, pour la base de données HPV PCR; et 17 juillet 2006, pour la base de données sérologique HPV-16/18).

bL'analyse de clairance des infections Hybrid Capture 2-positives détectées à l'inclusion étaient basées sur 666 femmes dans le groupe vaccin HPV et sur 663 femmes dans le groupe témoin, ainsi qu'il est décrit dans la section "Méthodes" du texte.

cInclut 134 femmes (56 dans le groupe vaccin HPV et 78 dans le groupe témoin) qui n'avaient pas de résultats HPV PCR disponibles à la consultation des 6 mois.


Parmi les 5758 participantes restantes, 2376 (41.3%; 1194 dans le groupe vaccin HPV et 1182 dans le groupe témoin) étaient positives pour l'ADN HPV à l'inclusion dans l'étude avec le SPF10/LiPA ou par PCR avec déclencheur spécifique du type HPV-16/18. Un typage individuel n'a pu être obtenu chez 455 autres femmes (7.9%) (SPF10-positives/LiPA-négatives et négatives à la PCR avec déclencheur spécifique du type HPV-16/18. Un typage individuel n'a pu être obtenu chez 455 autres femmes (7.9%) (SPF10-positives/LiPA-négatives et négatives à la PCR avec déclencheur spécifique du type HPV-16/18); ces femmes n'ont pas été incluses dans les analyses principales car l'évaluation de la clairance virale nécessite une connaissance des types spécifiques HPV impliqués. Parmi les 2376 femmes positives pour HPV à la SPF-10/LiPA lors de l'inclusion, 321 (162 dans le groupe vaccin HPV et 159 dans le groupe témoin) ont été exclues des analyses principales, car elles n'avaient les résultats disponibles de la PCR pour le HPV lors de leur consultation des 6 mois. Les résultats de la PCR manquaient pour ces 321 femmes en raison de leur absence aux consultations (n=285) ou d'interruption d'étude (n=33) ou parce que les résultats de la PCR n'étaient pas encore disponibles au laboratoire d'analyses (n=3).

Par rapport aux femmes incluses dans l'analyse, les 321 femmes exclues, tendaient à être légèrement plus jeunes (âge moyen, 20.6 ans pour celles exclues vs 21.3 ans pour celles incluses ; P<0.001) mais étaient comparables par rapport au nombre de partenaires sexuels sur une vie moyenne (P=0.12), à la fréquence des observations cytologiques anormales à l'inclusion (P=0.64), au pourcentage d'individus ayant de multiples infections (P=0.16), et à la distribution des groupes d'analyse HPV (P=0.29). Un taux plus faible d'orientation pour colposcopie après inclusion a été observé chez celles exclues de l'analyse (5.9% vs 15.7% chez celles incluses; P<0.001). Ces 321 femmes étaient comparables par groupe pour l'âge (P=0.34), le nombre sur une vie de partenaires sexuels (P=0.54), le pourcentage de participantes orientées vers une colposcopie au cours de suivi (P=0.25), le pourcentage de patientes ayant de multiples infections (P=0.70), et la distribution des groupes d'analyse HPV (P=0.25). Un nombre plus important de de cytologies anormales à l'inclusion a été observé dans le groupe vaccin HPV (36.6% vs 25.2%; P=0.03).

Le nombre final de femmes dans les analyses HPV PCR a été de 2055 (1032 dans le groupe vaccin HPV et 1023 dans le groupe témoin ; P=0.84). Ces femmes avaient au total 3467 infections à l'inclusion (1730 dans le groupe vaccin HPV et 1737 dans le groupe témoin ; P=0.91).

Au total, 1671 femmes (825 dans le groupe vaccin HPV et 846 dans le groupe témoin; P=0.61) avaient les résultats de la PCR disponibles à la consultation du 12ème mois, dont 134 femmes (56 dans le groupe vaccin HPV et 78 dans le groupe témoin) n'avaient pas de résultats de la PCR disponibles à la visite du 6ème mois. Les résultats de la PCR n'étaient pas disponibles chez 705 femmes en raison de consultations manquées (n=456) ou d'interruption de l'étude (n=65), ou parce que les résultats de la PCR n'étaient pas revenus du laboratoire d'analyse (n=87), ou parce que la consultation du 12ème mois n'avait pas été menée au moment de cette analyse (n=97).

Parmi les 705 femmes exclues, 341 (48.4% vs 0 chez celles incluses dans l'analyse; P<0.001) avaient des données du 12ème mois manquantes en raison de leur orientation vers une colposcopie après leur entrée dans l'étude. En conséquence, les femmes exclues de cette analyse du 12ème mois différaient de celles incluses pour certains facteurs comme l'orientation vers une colposcopie, l'âge moyen (20.9 ans vs 21.4 ans; P<0.001), le nombre moyen sur une vie de partenaires sexuels (2.9 vs 2.7; P=0.002), la fréquence d'observations anormales cytologiques à l'inclusion (62.8% vs 16.1%; P<0.001), et le pourcentage de personnes ayant des infections multiples à HPV (50.1% vs 40.2% ; P<0.001). Toutefois, ces différences n'ont pas été différentielle selon les groupes d'étude; les 705 femmes étaient comparables selon le groupe pour l'âge (P=0.22), le nombre de partenaires sexuels sur une vie (P=0.77), les observations cytologiques anormales à l'inclusion (P=0.93), le pourcentage de participantes orientées vers une colposcopie au cours du suivi (P=0.50), le pourcentage de patientes ayant de multiples infections (P=0.24), et la distribution des groupes d'analyse HPV (P=0.10).

Différentes exclusions ont été appliquées pour l'analyse basée sur les résultats à l'inclusion du test HC2, car l'intention de cette analyse spécifique était d'examiner les effets du vaccin dans un groupe de femmes positives pour HPV par un test clinique HC2. Chez 5758 femmes ayant eu un examen gynécologique non orientées vers une colposcopie à l'inclusion, 3711 (1866 dans le groupe vaccin HPV et 1845 dans le groupe témoin) ont été exclues car elles étaient HC2-négatives, 181 (92 dans le groupe vaccin HPV et 89 dans le groupe témoin) ont été exclues car les résultats du test HC2 étaient manquants à l'inclusion, et 104 (59 dans le groupe vaccin HPV et 45 dans le groupe témoin) ont été exclues car elles étaient positives pour HC2 mais négatives aux résultats de la PCR.

Au total, 1762 (874 dans le groupe vaccin HPV et 888 dans le groupe témoin) étaient positives pour HPV ADN à la fois au test HC2 et par PCR. Le groupe final de cette analyse comprenait 1520 femmes sur ces 1762 chez lesquelles les résultats des analyses HPV étaient disponibles à la consultation du 6ème mois (752 dans le groupe vaccin HPV et 768 dans le groupe témoin; P=0.68). Au total, 1169 de ces femmes (574 dans le groupe vaccin HPV et 595 dans le groupe témoin; P=0.54) avaient aussi des résultats HPV PCR disponibles pour la consultation du 12ème mois, dont 101 femmes (43 dans le groupe vaccin HPV et 58 dans le groupe témoin) qui n'avaient pas de résultats HPV PCR disponibles à la consultation du 6ème mois. Les dates d'arrêt des données pour ces différents composants des données de l'étude ont été les suivantes: base de données cliniques, 29 mars 2007; questionnaire sur les facteurs de risque, 26 juin 2006; base de données HPV PCR, 25 avril 2007; et base de données sur la sérologie HPV-16/18, 17 juillet 2006.

Les caractéristiques des participantes incluses dans cette analyse ont été comparées entre les groupes. Les résultats sont résumés dans le tableau 1. Les 1088 participantes du groupe vaccin HPV et les 1101 participantes du groupe témoin étaient comparables pour l'âge à l'inclusion, le nombre de partenaires sexuels sur une vie, les observations cytologiques à l'inclusion, le pourcentage de participantes orientées vers une colposcopie au cours du suivi, le pourcentage de patients ayant des infections multiples, et la distribution des groupes d'analyse HPV. Le nombre de doses reçues et les intervalles entre l'inclusion et les consultations à 1 mois, 6 mois et 12 mois étaient aussi comparables parmi les groupes (Tableau 1).


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Tableau 1.. Caractéristiques des participantesa

Abréviation: HPV, papillomavirus humain.

aLes données sont exprimées sous la forme de nombre de (%) participantes sauf indication contraire. Les données incluent toutes les femmes dans les analyses de 6 et 12 mois, dont les 134 femmes évaluées dans la seule analyse à 12 mois. Une femme du groupe vaccin HPV avait 26 ans à l'inclusion; 7 femmes (1 du groupe vaccin HPV et 6 du groupe témoin) avaient des informations manquantes sur le nombre de partenaires sexuels dans une vie; 8 femmes (4 du groupe vaccin HPV et 4 du groupe témoin) avaient des résultats cytologiques manquants.

bL'orientation vers une colposcopie après inclusion dans l'étude trial était basée sur les preuves de lésions intra-épithéliales squameuses de faible grade ou sur la présence cellules squameuses atypiques HPV positives de signification incertaine à

cl'inclusion et à la visite de 6 mois ou sur des preuves de lésions intra-épithéliales squameuses de haut grade ou une maladie plus sévère à la consultation de 6 mois. Le chiffres dans les groupes d'analyse HPV additionnés donnent plus que le total du nombre de femmes car certaines femmes avaient des infections multiples. Les pourcentages étaient calculés pour le niveau d'infection.


Clairance virale du HPV

Les taux de clairance virale aux consultations du 6ème mois et du 12ème mois et les estimations VEVC pour HPV-16, HPV-18, et HPV-16/18 combinées sont présentés dans le tableau le TABLEAU 2.


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Tableau 2.. Clairance virale et efficacité du vaccin pour la clairance virale dans les groupes d'étude HPV-16 et HPV-18 à 6 mois et 12 mois de suivi.

Abréviations: IC, intervalle de confiance; HPV, papillomavirus humain.

aPourcentages calculés à l'aide de méthodes généralisées d'équations d'estimation et pouvant donc varier des pourcentages bruts.

bHPV-16/18 est défini par HPV-16 et/ou HPV-18.

cToutes les doses sont définies par 2 doses au 6ème mois et 3 doses au 12ème mois.


A la consultation du 6ème mois, les taux de clairance étaient de 27.3% vs 27.5% pour HPV-16, 46.1% vs 44.7% pour HPV-18, et 33.4% vs 31.6% pour HPV-16/18 chez les participantes qui avaient respectivement reçu les vaccins HPV et le vaccin contrôle. A la consultation du 12ème mois, les taux de clairance chez les participantes dans le groupe HPV et le groupe contrôle, étaient respectivement de 43.9% vs 45.9% pour HPV-16, 59.3% vs 60.7% pour HPV-18, et 48.8% vs 49.8% pour HPV-16/18.

Il n'y a pas eu de preuve que la vaccination HPV ait modifié significativement les taux de clairance virale; les estimations VEVC allaient globalement de - 0.2% à 2.5% à la consultation du 6ème mois et de -3.7% à -2.0% à la consultation du 12ème mois. Pour les infections HPV-16/18, les estimations VEVC étaient de 2.5% (IC 95%, -9.8% à 13.5%) à la consultation du 6ème mois et de -2.0% (IC 95%, -24.3% à 16.3%) à la consultation du 12ème mois. Aucune preuve significative d'un effet thérapeutique du vaccin n'a été observée dans les analyses restreintes aux femmes ayant reçu toutes les doses du vaccin ou chez celles ayant la preuve d'une seule infection HPV à l'inclusion (Tableau 2). Nous n'avons observé aucune preuve des effets du vaccin lorsque nous avons stratifié l'analyse sur les caractéristiques d'inclusion dans l'étude reflétant l'étendue de la maladie, dont les résultats des anticorps HPV-16/18, les résultats cytologiques et la charge virale HPV (TABLEAU 3). De même, aucune preuve des effets du vaccin n'a été observée dans les analyses stratifiées en fonction des autres paramètres d'inclusion dans l'étude pouvant influencer potentiellement les taux de clairance et l'efficacité du vaccin, dont le temps écoulé depuis le début des rapports sexuels, l'utilisation d'un contraceptif, le tabagisme et une infection concomitante à C trachomatis ou N gonorrhoeae (Tableau 3).


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Tableau 3.. Clairance virale et efficacité du vaccin sur la clairance virale de HPV-16/18 par groupe d'étude à 6 mois et 12 mois de suivi stratifiée par facteurs sélectionnésa

Abréviations : IC, intervalle de confiance; HC2, Test Hybrid Capture 2; HPV, papillomavirus humain.

aHPV-16/18 est défini par HPV-16 et/ou HPV-18.

bLes pourcentages sont calculés à l'aide de méthodes généralisées d'équations d'estimations et peuvent donc varier des pourcentages bruts.


Le TABLEAU 4 montre les résultats des analyses qui ont évalué les taux de clairance virale et les VEVC pour les catégories HPV autres que HPV-16 et HPV-18. Les taux de clairance virale à la consultation du 6ème mois pour ces autres catégories HPV étaient plus élevés que pour HPV-16 en particulier, allant de 44.6% à 61.1% dans le groupe témoin; les taux de clairance à la consultation du 12ème mois allaient de 59.2% à 78.1%. Il n'y a pas eu de preuve que la vaccination HPV diminuait significativement les taux de clairance virale (les estimations VEVC allaient de -7.6% à 7.6% à la consultation du 6ème mois et de -8.7% 12.2% à la consultation du 12ème mois).


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Tableau 4.. Clairance virale et efficacité du vaccin sur la clairance virale pour les autres catégories de HPV par groupe d'étude aux suivis de 6 et 12 mois.

Abréviations : IC, intervalle de confiance; HC2, Test Hybrid Capture 2; HPV, papillomavirus humain.

aLes pourcentages sont calculés à l'aide de méthodes généralisées d'équations d'estimations et peuvent donc varier des pourcentages bruts.



COMMENTAIRES

Nous avons évalué l'effet d'une vaccination de type HPV VLP sur la clairance virale chez les participantes de notre étude d'efficacité au Costa Rica alors qu'elles étaient porteuses d'une infection prévalente au moment de la vaccination. L'essai avait l'avantage d'être effectué au sein de la communauté (les participantes étaient identifiées par un recensement de la population) et randomisée. Nos résultats montrent que le taux de clairance virale sur une période de 12 mois n'est pas influencé par la vaccination. Globalement, les estimations VEVC obtenues ont été proches de 0%, et les IC à 95% (ex, -24.3% à 16.3% pour HPV-16/18 à 12 mois) suggèrent que, même si la vaccination procure un certain bénéfice, il est probablement faible. Les estimations de puissance post hoc sont de 82%, 98% et 99% pour évaluer l'hypothèse que l'efficacité du vaccin pour la clairance de HPV-16/18 à 12 mois est respectivement de 30%, 40%, ou 50%.

Ces observations ont d'importantes implications cliniques. Ainsi, dans les pays où l'évaluation de l'ADN HPV est incorporé dans le dépistage du cancer du sein et les efforts de prévention,19 les femmes adultes ayant un frottis cervical anormal induit par une infection par le HPV et/ou positives pour un type oncogénique HPV au test HC2 peuvent avoir un intérêt à recevoir un vaccin HPV pour traiter leur infection existante. Nos résultats montrent que les praticiens ne doivent pas encourager l'utilisation des vaccins L1 VLP dans ce but. Bien que les vaccins VLP HPV aient peu de probabilité de procurer des bénéfices dans le traitement des infections prévalentes, les femmes ayant des infections établies peuvent en bénéficier individuellement dans d'autres indications. Du point de vue de la population (ou de la santé publique), il n'est toutefois pas sûr que, chez les femmes infectées par le HPV, le bénéfice résiduel pour prévenir une infection par les types HPV du vaccin auxquels les femmes n'ont pas été exposées, serait suffisant pour rendre une vaccination nécessaire. Toutefois, les HPV étant des virus communs très fréquents auxquels les femmes sont typiquement exposées au cours des mois initiaux ou des années suivant le début des rapports sexuels,1 la vaccination des femmes après leur exposition et leur infection (c-à-d., après le pic d'exposition) apporte probablement moins de bénéfice que la vaccination des femmes avant leur exposition initiale. Ceci contraste avec les autres approches de prévention du cancer cervical (frottis cervical et test par ADN HPV), dont les bénéfices sont plus élevés lorsque les femmes sont plus âgées lorsque le pic typique d'acquisition du HPV et la clairance (c-à-d., >30 ans) sont pris pour cible de l'évaluation.27 L'examen du niveau de bénéfice procuré par une vaccination HPV des femmes qui ont passé leur pic d'exposition est actuellement en cours d'évaluation dans plusieurs essais d'efficacité clinique.

Il n'est également pas certain que la vaccination apporte un bénéfice aux femmes ayant une infection prévalente en augmentant leur résistance immunologique contre la réapparition (via réactivation ou réinfection) du même type viral dans le futur. Les femmes infectées par le HPV qui arrivent à éliminer leur infection, ont démontré une immunocompétence pour maîtriser une infection établie par le HPV, ces femmes peuvent attendre et peuvent maîtriser des infections ultérieures sans avoir besoin d'une vaccination. Il est possible en particulier d'émettre l'hypothèse que les réponses aux cellules T développées après une infection initiale par le HPV qui disparaît par la suite, seraient capables d'éradiquer de façon adéquate les infections virales ultérieures. Ceci reste un problème pour les investigations futures.

Dans l'analyse actuelle, nous avons évité d'évaluer les données cytologiques et/ou histologique obtenues après randomisation car pouvant compromettre l'objectif initialement déclaré de notre essai randomisé, à savoir évaluer l'efficacité du vaccin HPV-16/18 pour protéger les femmes sans infection HPV de développer des états précancéreux de haut grade ou un cancer. Nous ne pouvons donc éliminer formellement la possibilité que la vaccination prévienne la progression d'une évolution histo-cytologique. Toutefois, compte tenu que les taux de clairance virale ne diffèrent pas en fonction du groupe de traitement et qu'une infection virale persistante est le facteur prédictif le mieux documenté du risque de progression, il est improbable que la vaccination puisse avoir un effet significatif sur la vitesse de progression de la lésion.1,17

L'essai étant en cours et les investigateurs et le personnel des centres n'ayant pas accès aux données de tolérance selon les groupes de traitement, nous avons aussi évalué le profil de tolérance du vaccin dans cette analyse. Toutefois, les résultats d'efficacité provenant de l'analyse présente mettent en garde contre le bénéfice de la vaccination pour traiter les infections établis, indépendamment du profil de tolérance.

Compte tenu des données publiées suggérant que la tolérance globale du vaccin actue1,3,28 la question résiduelle principale est de savoir si la réactogenicité et les profils d'événements indésirables diffèrent selon le statut de l'infection par le HPV au moment de la vaccination. Les données destinées à évaluer ces questions directement seront disponibles après la levée de l'aveugle dans notre étude et dans les études en cours.

Nous avons évalué la clairance virale à 6 et 12 mois après inclusion. Alors que l'évaluation de la clairance virale à 6 mois avait l'avantage d'inclure plus de 85% des participantes avec une infection prévalente à l'inclusion par le HPV, elle jugeait de l'efficacité avant que la série complète des vaccinations soit administrée. Inversement, l'évaluation de la clairance virale à 12 mois avait l'avantage de juger des taux de clairance après la série complète de vaccinations, mais incluait seulement un faible pourcentage (70%) de participantes ayant une infection prévalente au HPV à l'inclusion. Il est rassurant de noter que les résultats étaient compatibles dans les deux approches.

Les résultats de notre étude basée sur une communauté apportent des preuves solides qu'il y a peu, ou pas, de bénéfice thérapeutique du vaccin dans la population que nous avons étudiée. Par ailleurs, nous ne voyons pas de raison de croire qu'il y ait ailleurs un bénéfice thérapeutique du vaccin, car l'effet biologique de la vaccination chez des femmes déjà infectées ne devrait par varier selon les populations. Nous notons qu'alors que les estimations sur l'efficacité du vaccin rapportées ici sont exactes, les estimations de la clairance absolue dans les groupes individuels de l'étude peuvent être trop élevées car nous avons exclus de l'analyse les femmes orientées vers une colposcopie; les infections chez ces femmes ont sans aucun doute moins de probabilité de disparaître que chez les femmes qui n'ont pas été orientées vers une colposcopie.

En résumé, nos résultats montrent que, chez des femmes positives pour l'ADN du HPV, une vaccination HPV-16/18 n'accélère pas la clairance du virus et ne doit pas être utilisée pour traiter les infections prévalentes.


Informations sur les auteurs

Correspondance: Allan Hildesheim, PhD, Division of Cancer Epidemiology and Genetics, National Cancer Institute, 6120 Executive Blvd, Ste 550, Rockville, MD 20852 (Hildesha{at}exchange.nih.gov); Rolando Herrero, MD, PhD, Proyecto Epidemiolgico Guanacaste, Torre La Sabana, 300 Oeste del ICE, Piso 7, Sabana Norte, San José, Costa Rica (Rherrero{at}amnet.co.cr).

Les affiliations des auteurs et une liste complète des investigateurs du Costa Rican HPV Vaccine Trial Group sont indiquées à la fin de cet article.

Contributions des auteurs: Les Drs Hildesheim, Herrero et Wacholder ont eu un accès complet à toutes les données de l'étude et acceptent la responsabilité de l'intégrité et acceptent la responsabilité de l'intégrité et de l'exactitude de l'analyse des données.

Conception et schéma de l'étude: Hildesheim, Herrero, Wacholder, Rodriguez, Bratti, Schiller, Dubin, Lowy.

Recueil des données: Hildesheim, Herrero, Rodriguez, Solomon, Bratti, Gonzalez, Porras, Jimenez.

Analyse et interprétation des données: Hildesheim, Herrero, Wacholder, Rodriguez, Solomon, Bratti, Schiller, Dubin, Lowy.

Rédaction du manuscrit: Hildesheim, Herrero, Schiller.

Revue critique du manuscrit: Hildesheim, Herrero, Wacholder, Rodriguez, Solomon, Bratti, Schiller, Gonzalez, Dubin, Porras, Jimenez, Lowy.

Analyse statistique: Hildesheim, Wacholder.

Obtention du financement: Hildesheim, Herrero, Dubin, Lowy.

Aide administrative, technique ou matérielle: Herrero, Solomon, Bratti, Gonzalez, Porras, Jimenez

Supervision de l'étude: Hildesheim, Herrero, Solomon, Bratti, Schiller.

Liens financiers: Les Drs Schiller et Lowy ont déclaré qu'ils ont été considérés comme les inventeurs des patentes du gouvernement des Etats-Unis du vaccin HPV, mais licenciées par GSK et Merck et ont droit à des royalties limitées, spécifiées par loi fédérale. Le Dr Dubin travaille chez GSK Biologicals, le fabricant du vaccin de cette étude. Aucun autre lien financier n'a été rapporté.

Costa Rican HPV Vaccine Trial Group: Proyecto Epidemiologico Guanacaste, Fundación INCIENSA, San José, Costa Rica: Mario Alfaro (cytologist), Manuel Barrantes (field supervisor), M. Concepcion Bratti (coinvestigator), Fernando Cardenas (general field supervisor), Bernal Cortés (specimen and repository manager), Albert Espinoza (head, coding and data entry), Yenory Estrada (pharmacist), Paula Gonzalez (coinvestigator), Diego Guillén (pathologist), Rolando Herrero (co-principal investigator), Silvia E. Jimenez (trial coordinator), Jorge Morales (colposcopist), Lidia Ana Morera (head study nurse), Elmer Pé rez (field supervisor), Carolina Porras (co-investigator), Ana Cecilia Rodriguez (co-investigator), Maricela Villegas (clinic physician); University of Costa Rica, San José : Enrique Freer (director, HPV diagnostics laboratory), Jose Bonilla (head, HPV immunology laboratory), Sandra Silva (head microbiologist, HPV diagnostics laboratory), Ivannia Atmella (microbiologist, immunology laboratory), Margarita Ramirez (microbiologist, immunology laboratory); National Cancer Institute [NCI], Bethesda, Maryland: Pam Gahr (trial coordinator), Allan Hildesheim (co-principal investigator and NCI co-project officer), Douglas R. Lowy (HPV virologist), Mark Schiffman (medical monitor and NCI co-project officer), John T. Schiller (HPV virologist), Mark Sherman (quality control pathologist), Diane Solomon (medical monitor and quality control pathologist), Sholom Wacholder (statistician); Science Applications International Corporation, NCI-Frederick, Frederick, Maryland: Ligia Pinto (head, HPV immunology laboratory), Alfonso Garcia-Pineres (scientist, HPV immunology laboratory); Women and Infants Hospital of Rhode Island, Providence: Claire Eklund (quality control cytology), Martha Hutchinson (quality control cytology); Delft Diagnostics Laboratory, Delft, the Netherlands: Wim Quint (HPV DNA testing), Leen-Jan van Doorn (HPV DNA testing); Data and Safety Monitoring Board: Steven Self (chair) Luis Diego Calzada, Ruth Karron, Ritu Nayar, Nancy Roach; Scientific HPV Working Group (external): Joanna Cain (chair), Diane Davey, David DeMets, Francisco Fuster, Ann Gershon, Elizabeth Holly, Silvia Lara, Raphael Viscidi, Henriette Raventos, Luis Rosero-Bixby, Kristen Suthers.

Financement/Soutien : L'essai Costa Rican HPV Vaccine est un travail de collaboration depuis longtemps entre les investigateurs du Costa Rica et le NCI. L'essai est sponsorisé et financé par le NCI (bourse N01-CP-11005), avec un financement du National Institutes of Health Office for Research on Women's Health, et mené avec le soutien du Ministry of Health of Costa Rica. Le vaccin était fourni pour notre étude par GSK Biologicals, grâce à un Clinical Trials Agreement avec le NCI. GlaxoSmithKline a également fourni un soutien pour tout ce qui concernait les besoins de soumission administratifs de la compagnie par une bourse FDA BB-IND 7920.

Rôle des sponsors : Les investigateurs NCI et Costa Rica sont responsables du schéma et de la conduite de l'étude, du recueil, de la gestion, de l'analyse et de l'interprétation des données ainsi que de la préparation du manuscrit. Le NCI et les investigateurs du Costa Rica ont pris les décisions finales éditoriales sur cette publication et les autres ultérieures; GSK a le droit de revoir et de commenter.

Autres contributions: Nous remercions les femmes de Guanacaste et Puntarenas, Costa Rica, qui ont participé à l'étude. Nous remercions aussi pour leur effort et leur dévouement le personnel du Costa Rica impliqué dans ce projet, dont Bernardo Blanco et son équipe (recensement); Ricardo Cerdas and Ana Hernandez (traitement des échantillons sanguins); Osman Lopez, Johnny Matamoros, Cristian Montero, Rafael Thompson, and Jorge Umana (coordinateurs de terrain); Su Yen Araya, Hazel Barquero, Hayleen Campos, Muriel Grijalba, Ana Cristina Monge, Ana Peraza, Diana Robles, Maria Fernanda Saenz, Dorita Vargas, et Jessica Vindas (coordinateurs cliniques); Paola Alvarez, Dinia Angulo, Ana Live Arias, Betzaida Barrantes, Marianela Bonilla, Jessenia Chinchilla, Marianela Herrera, Andrea Interiano, Viviana Loria, Rebeca Ocampo, Angie Ramirez, Libia Rivas, Jessenia Ruiz, Malena Salas, and Yesenia Vazquez (praticiens); Marta Alvarado, Ana Cristina Arroyo, Gloriana Barrientos, Diana Diaz, Marlen Jara, Maureen Matarrita, Maria Ester Molina, Elida Ordonez, Gina Sanchez, and Siara Villegas (infirmières); Arianne Castrillo et Vivian Lopez (éducation et coordinateurs de l'effort sur le terrain); Karla Coronado (coordinateur des rendez-vous); Ricardo Alfaro (coordinateur du contrôle de qualité); Charles Sanchez and Livia Romero (coordinateurs de centre de documentation); Eric Alpizar et Carlos Avila (coordinateurs des technologies d'information). Nous remercions particulièrement Sofia Elizondo, directrice exécutive de la Fondation 'n INCIENSA, et son équipe pour le soutien administratif. Nous remercions l'équipe des Information Management Services, Silver Spring, Maryland, responsable du développement et de la gestion du système de données utilisé dans cet essai et qui ont agi comme le centre de prise en charge des données de cet essai, en particulier Julie Buckland, Jean Cyr, Laurie Rich, et John Schussler. Nous remercions les contributions individuelles à Westat Inc, Rockville, Maryland, qui ont soutneu le développement et ont suivi le projet, dont Maribel Gomez, Kirk Midkiff, Kerrygrace Morrisey, et Susan Truitt. Nous remercions pour leur aide Carla Chorley, Troy Moore, Kathi Shea, et Heather Siefers pour l'établissement d'un dépôt pour les échantillons et pour les vaccins et pour leur aide continue dans la manipulation et l'acheminement des échantillons. Chez GSK Biologicals, nous remercions Anne Schuind, Kelechi Lawrence, Darrick Fuet and Bruce Innis pour leur contribution aux discussions concernant l'étude et Francis Dessy et Brigitte Colau pour l'évaluation des anticorps HPV-16/18.

Affiliations des auteurs: Division of Cancer Epidemiology and Genetics, Division of Cancer Prevention and Control, and Center for Cancer Research, National Cancer Institute, Bethesda, Maryland; Proyecto Epidemiologico Guanacaste, Fundacion INCIENSA, San José, Costa Rica; GlaxoSmithKline Biologicals, King of Prussia, Pennsylvania.


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