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  Vol. 299 No. 10, 12 mars 2008 TABLE OF CONTENTS
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Vénus et Cupidon


Figure 1
Lucas Cranach (1472-1553) Vénus et Cupidon, ©Musée de l’Ermitage, Saint Petersbourg

Lucas Cranach, un des grands peintres représentant la renaissance allemande, ayant vécu à l’époque de la Réforme de Martin Luther, est actuellement revisité.

Car, si ses tableaux ont volontiers illustré des scènes de l’Ancien Testament, ou de la mythologie grecque, ils ont surtout marqué par leur érotisme qui leur a va lu d’être longtemps bannis des musées.

Actuellement se tient à Londres une exposition qui lui est dédiée et où sont montrés de nouveaux tableaux notamment une Vénus qui fait actuellement encore couler beaucoup d’encre.

Sa facilité à peindre (il a peint plus de 60 tableaux de Vénus apparaissant dans la tenue la plus naturelle) lui a valu de bâtir une fortune considérable et Cranach fut l’un des hommes les plus riches de Wittenberg.

Admirablement doué pour la diplomatie, il a su faire passer des tableaux d’un érotisme non dissimulé aussi bien chez les protestants de Luther, dont il était un ami et dont il a réalisé le portrait, qu’auprès des prélats catholiques dirigeants de son époque.

Au milieu d’une représentation de la Sainte Famille et du martyre de Sainte Catherine, Lucas Cranach a toujours su insérer une vénus au teint pâle, au regard malicieux.

Dans le tableau Vénus et Cupidon, le mince voile transparent ne cache rien des attraits de la déesse et le thème lui-même à une époque de réforme religieuse sévère aurait pu déclencher les foudres des réformistes. Il n’en a rien été et Lucas Cranach, à la production prodigieuse, au point où il est aujourd’hui dans tous les musées du monde, a continué sa carrière jusqu’à sa mort en 1553.

Propriétaire d’une pharmacie et d’une imprimerie, mais aussi d’un immense atelier, Cranach poursuit sa vie de bourgeois bien pensant et est élu à trois reprises bourgmestre de Wittenberg.

Il conserve sa charge de peintre de la cour sous les électeurs Jean-Constant et Jean-Frédéric, pour lesquels il peint des nus bibliques et mythologiques à l’érotisme plus qu’allusif.

La fidélité sans bornes de Cranach le fait accompagner en captivité son protecteur Jean-Frédéric, après la bataille de Mühlberg. Il reste avec lui de 1550 à 1552 avant de revenir à Weimar. Il y meurt l’année suivante après avoir produit plus de 400 œuvres.

Après sa mort, son fils Lucas Cranach le jeune lui succède et continue son activité dans son atelier.

Lucas Cranach est à redécouvrir à Londres au-delà de l’image sage que l’on a voulu donner pendant des années de ce peintre de la Renaissance allemande.

Jean Gavaudan, MD







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