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  Vol. 299 No. 16, 23/30 avril 2008 TABLE OF CONTENTS
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Comparaison d’un stent à élution d’everolimus à un stent à élution de paclitaxel chez des patients atteints de maladie coronarienne

Un essai randomisé

Gregg W. Stone, MD; Mark Midei, MD; William Newman, MD; Mark Sanz, MD; James B. Hermiller, MD; Jerome Williams, MD; Naim Farhat, MD; Kenneth W. Mahaffey, MD; Donald E. Cutlip, MD; Peter J. Fitzgerald, MD, PhD; Poornima Sood, MD, MPhil; Xiaolu Su, MS; Alexandra J. Lansky, MD; for the SPIRIT III Investigators

JAMA. 2008;299(16):1903-1913


RÉSUMÉ

Contexte Un stent mince, en cobalt-chrome, libérant de l'everolimus, agent antiprolifératif, d'un polymère fluoré non adhésif et durable, s'est montré prometteur dans les études préliminaires sur l’amélioration clinique et angiographique des patients atteints de maladie coronarienne.

Objectif Evaluer la tolérance et l'efficacité d’un stent à élution d’everolimus comparées à stent à un stent à élution de paclitaxel largement utilisé.

Schéma, environnement et patients L’essai SPIRIT III, essai prospectif, randomisé, en simple aveugle, et comparatif incluant des patients dans 65 centres universitaires et généraux des USA entre 22 juin 2005 et 15 mars 2006. Les patients comprenaient 1002 hommes et femmes subissant une intervention coronaire percutanée pour des lésions de 28 mm ou moins de longueur sur un vaisseau cible ayant 2.5 et 3.75 mm de diamètre. Un suivi angiographique était programmé à 8 mois chez 564 patients et a été réalisé chez 436 patients. Un suivi clinique a été effectué à 1, 6, 9, et 12 mois.

Interventions Les patients étaient randomisés selon un rapport 2:1 pour recevoir un stent à élution d’everolimus (n=669) ou de paclitaxel (n=333).

Principaux critères de jugement Le critère primaire de jugement était la non infériorité ou la supériorité de la perte tardive angiographique intra-segment. Le critère secondaire était l’évaluation d’une non infériorité des échecs du vaisseau cible (décès cardiaque, infarctus du myocarde, ou revascularisation du vaisseau cible) à 9 mois. Un autre critère final secondaire était l’évaluation des événements cardiaques indésirables majeurs (décès cardiaque, infarctus du myocarde, ou revascularisation de la lésion cible) à 9 et 12 mois.

Résultats La perte tardive angiographique du segment était significativement moins importante dans le groupe everolimus comparé au groupe paclitaxel (moyenne, 0.14 [écart-type, 0.41] mm contre 0.28 [écart-type, 0.48] mm ; différence, –0.14 [IC 95%, –0.23 à –0.05] ; P<0.004). Le stent everolimus était non inférieur au stent paclitaxel pour l'échec du vaisseau cible à 9 mois (7.2% contre 9.0%, respectivement ; différence, –1.9% [IC 95%, –5.6% à 1.8%] ; risque relatif, 0.79 [IC 95%, 0.51 à 1.23] ; P<0.001). Le stent everolimus comparé au stent paclitaxel a permis d’obtenir des réductions significatives des événements cardiaques indésirables majeurs composés, les deux à 9 mois (4.6% contre 8.1% ; risque relatif, 0.56 [IC 95%, 0.34 à 0.94] ; P=0.03) et à 1 an (6.0% contre 10.3% ; risque relatif, 0.58 [IC 95%, 0.37 à 0.90] ; P=0.02), en raison d’un nombre moindre d'infarctus du myocarde et de procédures de revascularisation de la lésion cible.

Conclusions Dans cet essai randomisé et prospectif, à large échelle, un stent à élution d’everolimus comparé à un stent à élution de paclitaxel a permis une réduction de la perte tardive à l’angiographie, des taux non inférieurs d'échecs du vaisseau cible, et moins d'événements cardiaques indésirables majeurs au cours du suivi d’un an.

Trial Registration clinicaltrials.gov Identifier: NCT00180479


En élargissant la lumiere artérielle et en scellant les plans de dissection, l'implantation d’un stent améliore l'obstruction au flux coronaire sur le site d’atteinte athéroscléreuse. Cependant, les lésions de la media entraînent une hyperplasie néo-intimale excessive chez environ 20% à 30% des patients soignés par des stents métalliques nus, ce qui a comme conséquence une récidive ischémique rendant souvent nécessaire une ré-hospitalisation pour intervention coronaire percutanée ou pontage coronaire.1. Les stents à élution médicamenteuse combinent les propriétés mécaniques d'échafaudage des stents métalliques avec la libération à un site spécifique d'un agent antiprolifératif conçu pour empêcher la réponse vasculaire aux lésions artérielles, réduisant de ce fait la resténose. La libération de paclitaxel et de sirolimus, régulée par un polymère sur un site spécifique a montré pouvoir prévenir la croissance des tissus après implantation du stent coronaire et améliorer la survie sans événement au long cours par rapport aux stents métalliques nus.2,3 Cependant, une resténose se produit toujours, et l’incidence des thromboses, particulièrement après la première année d'implantation, est augmentée avec ces stents à élution médicamenteuse comparés aux stents métalliques nus, 4,5 en raison d’une probable endothélialisation tardive et incomplète.6,7

Des stents à élution médicamenteuse plus récents sont conçus avec pour objectif une meilleure tolérance et efficacité, ou les deux, comparés aux dispositifs précédents. L’everolimus, un immunosuppresseur semi-synthétique de macrolide, est un analogue de la rapamycine, qui se lie au FKBP12 cytosolique puis à la cible des mammifères de la rapamycine, bloquant ainsi les effets stimulants des facteurs de croissance et des cytokines, qui sont libérés après lésions vasculaires. En conséquence, la progression du cycle cellulaire est bloquée entre les phases G1 et S, empêchant la cellule musculaire lisse de proliférer.8

Il a été montré que l’everolimus prévenait la vasculopathie de l’allogreffe cardiaque, 9 qui ressemble histologiquement à une hyperplasie néo-intimale qui se développe après implantation du stent coronaire.10 Un stent à élution d'everolimus a été conçu où le médicament est libéré à partir d’un polymère fluoré biocompatible bien enrobé sur un profil mince (0.0032 dans une épaisseur de 0.0813 mm), contenu dans un stent cobalt-chrome flexible (7.8-µm), non adhésif. Les études précliniques ont montré une endothélialisation plus rapide avec ce stent comparé aux stents à élution de sirolimus et de paclitaxel.11 A la suite de ces résultats favorables avec ce dispositif dans une étude randomisée à petite échelle et de taille modérée réalisée en Europe, 12,13 l’essai à grande échelle SPIRIT III a été mené pour évaluer un stent à élution d'everolimus par rapport au stent à élution de paclitaxel largement utilisé chez les atteints de maladie coronarienne.


METHODES

Population de l’étude, description du dispositif et protocole

SPIRIT III était un essai prospective, multicentrique, randomisé, en simple aveugle, et comparative dans lequel 1002 patients ayant une ou deux lésions de novo des artères coronaires natives (maximum 1 lésion par artère coronaire épicardique) étaient randomisés selon un rapport 2:1 en vue de recevoir un stent à élution d’everolimus à base de polymère (XIENCE V; Abbott Vascular, Santa Clara, Californie) ou de paclitaxel à base de polymère (TAXUS EXPRESS 2; Boston Scientific, Natick, Massachusetts). Les patients âgés de 18 ans ou plus ayant un angor stable ou instable ou une ischémie inductible subissant une intervention coronaire percutanée étaient pris en compte pour inclusion.

Les critères d’exclusion cliniques incluaient une intervention percutanée du vaisseau cible soit avant soit programmée au cours des 9 mois suivant la procédure index; l’intervention dans un vaisseau non cible 90 jours avant ou programmée dans les 9 mois suivant la procédure index; une brachythérapie antérieure coronaire à tout moment; un infarctus aigu ou récent du myocarde avec des taux élevés des biomarqueurs cardiaques; une fraction d’éjection ventriculaire gauche inférieure à 30%; une transplantation d’organe antérieure ou programmée; une chimiothérapie en cours ou programmée pour affection maligne; une maladie immunologique ou auto-immune connue ou la prescription de traitement immunosuppresseurs; l’utilisation d’anticoagulation chronique ; les contre-indications ou une allergie à l’aspirine, l’héparine, et la bivalirudine, les thiénopyridines, l’everolimus, le cobalt, le chrome, le nickel, le tungstène, l’acrylique, ou les fluoropolymères, ou au produit de contraste iodé qui ne pouvait pas être prémédiqué ; une chirurgie programmée dans les 9 mois suivant la procédure, nécessitant l’arrêt des antiplaquettaires; un nombre de plaquettes inférieur à 100 000 cells/µl ou supérieur à 700 000 cells/µl, un nombre de leucocytes inférieur à 3000 cells/µl, une créatininémie supérieure à 2.5 mg/dl (pour convertir en µmol/l, multiplier par 88.4), ou une dialyse ou une maladie hépatique; un saignement majeur récent, une diathèse hémorragique ou une objection aux transfusions sanguines; un accident vasculaire cérébral ou un accident ischémique transitoire au cours des 6 mois ; des états de comorbidité qui limitaient l’espérance de vie à moins d’un an ou qui pouvaient modifier l’observance au protocole; un résultat positif au test de grossesse, la lactation, ou une grossesse programmée au cours de l’année suivant l’inclusion ; et la participation à une autre étude d’investigation qui n’avait pas encore atteint son critère primaire. L’étude été approuvée par le comité de revue institutionnel de chaque centre participant et les patients consécutifs, éligibles ont signé un consentement éclairé écrit.

Avant le cathétérisme, un électrocardiogramme était réalisé, les taux de créatine phosphokinase et des isoenzymes étaient mesurés, et 300 mg ou plus d’aspirine étaient administrés. Une dose orale de 300 mg ou plus de clopidogrel était recommandée avant la procédure et dans tous les cas dans l’heure suivant l’implantation du stent. Une anti-coagulation au cours de la procédure était effectuée par de l’héparine non fractionnée ou de la bivalirudine suivant la norme des soins, et l’utilisation des inhibiteurs IIb/IIIa était laissée à la discrétion de l’opérateur. L’éligibilité angiographique était évaluée à la suite de la prédilatation obligatoire. Le diameter du vaisseau de reference de tous les lésions de l’étude devait être entre 2.5 mm et 3.75 mm, et la longueur de la lésion devait être de 28 mm ou moins, à la fois par estimation visuelle, représentant les dimensions de la lésion on-label pour lesquelles le stent à élution de paclitaxel est approuvé par la FDA (US Food and Drug Administration) aux Etats-Unis. Les autres critères d’exclusion angiographiques incluaient les lésions ostiales ou de l’artère gauche principale; les lésions des bifurcations avec soit une branche latérale ayant plus de 50% de sténose ou plus de 2mm de diamètre soit une prédilatation requise; un aspect proximal tortueux excessif, une angulation de la lésion ou une calcification, ou une thrombose; une lésion située dans une portion d’un greffon de pontage; une sténose de diamètre inférieur à 50% ou 100%; ou la présence de lésions supérieures à 40% de sténose dans le vaisseau cible ou la probabilité qu’une intervention additionnelle percutanée serait nécessaire au cours des 9 mois.

Après confirmation de l'éligibilité à l’angiographie, une randomisation par téléphone était faite dans des blocs aléatoirement alternatifs de 3 et 6 patients employant un système automatisé de réponse vocale, stratifié en fonction de la présence d’un diabète, d’un traitement programmé bitronculaire, et du site de l’étude. Dans cet essai les stents everolimus étaient disponibles en diamètres de 2.5-, 3.0-, et 3.5 mm, avec des longueurs de 8, 18-, et 28 mm. La gamme complète des stents paclitaxel manufacturés aux Etats-Unis était disponible, allant de 2.5 à 3.5 mm de diamètre pour 8 à 32 mm de longueur. Une longueur appropriée de stent était choisie pour suffisamment couvrir environ 3 mm de tissu sains sur chaque côté de la lésion. Chez les patients recevant des stents multiples pour une lésion simple, un chevauchement de 1 à 4 mm de stent était recommandé. D’autres stents à l'étude étaient autorisés pour des dissections des bords supérieures à un type C ou des résultats suboptimaux, et une dilatation post hoc était laissée à la discrétion de l’opérateur.

Après la procédure, un électrocardiogramme était fait et les taux d'enzymes cardiaques étaient mesurés. Le protocole recommandait que les patients reçoivent indéfiniment de l’aspirine (≥80 mg/jour) et du clopidogrel (75 mg/jour) pour 6 mois au minimum. Un suivi clinique était programmé à 30 (±7) jours, 180 jours (±14), 240 jours (±28), 270 jours (±14), 365 jours (±28), puis annuel (jours ±28) pendant 5 ans. Bien que les opérateurs n’aient pas été par nécessité en aveugle pendant la procédure d'implantation du stent, le patient et le personnel impliqué dans les évaluations de suivi est resté en aveugle tout au long de la période de suivi, avec un manuscrit normalisé d'entrevue pour le suivi destiné à réduire les biais. Un suivi angiographique spécifié par le protocole était programmé à 240 jours (±28) chez les 564 premiers patients inclus. Parmi ces patients, une échographique intra-vasculaire juste après l'implantation du stent et durant le suivi était prévue chez 240 patients dans les centres choisis.

Gestion des données

Des moniteurs d'étude indépendants vérifiaient sur place 100% des données sur les formulaires des rapports de cas. Les données étaient stockées dans une base de données conservée par Abbott Vascular. Tous les événements cardiaques indésirables majeurs étaient jugés par un comité indépendant en aveugle par rapport à la randomisation thérapeutique après examen des documents sources originaux. Un deuxième comité clinique des événements en aveugle par rapport à la randomisation effectuait une adjudication post hoc de la thrombose du stent utilisant les définitions de l’Academic Research Consortium.14 Un conseil de surveillance des données et de la tolérance examinait périodiquement en aveugle les données de la tolérance, recommandant chaque fois que l'étude continue sans modification. Des analyses indépendantes centralisées angiographiques et échographiques intra-vasculaires étaient effectuées par des techniciens en aveugle par rapport à la randomisation thérapeutique et aux résultats cliniques suivant des méthodes validées et précédemment décrites.15,16

Critères et définitions

Le critère primaire de jugement était la perte tardive du segment à 240 jours (définis par une différence du diamètre luminal minimal évalué juste après la procédure et lors du suivi angiographique, mesuré dans la limite des marges, 5 mm proximales et 5 mm distales par rapport au stent). Pour éviter un regroupement entre les lésions des resténoses chez les patients recevant des stents pour lésions multiples 17 (qui aurait exigé une correction avec des équations d'estimation généralisées à plusieurs niveaux), le protocole spécifiait que, pour les patients chez qui 2 lésions étaient traitées, une seule lésion (la lésion analysée) serait aléatoirement choisie par ordinateur pour l'analyse de la perte tardive. Toutes les lésions randomisées étaient incluses dans les analyses pour tous les autres critères angiographiques.

Le critère secondaire principal était l’échec par ischémie du vaisseau cible à 270 jours, défini par un critère composite comprenant les décès cardiaques (où une cause cardiaque ne pouvait pas être exclue), les infarctus du myocarde (ondes Q ou non), et les revascularisations du vaisseau cible en raison d’une ischémie par intervention coronaire percutanée ou par pontage coronaire. La revascularisation du vaisseau cible (ou de la lésion) était considérée comme étant due à une ischémie en cas d’association avec un résultat fonctionnel positif, une sténose du diamètre du vaisseau cible (ou de la lésion) de 50% ou plus par analyse quantitative du laboratoire central avec symptômes ischémiques, ou une sténose du diamètre du vaisseau cible (ou de la lésion) de 70% ou plus avec ou sans ischémie documentée.

Un autre critère secondaire pré-spécifié incluait les événements cardiaques indésirables majeurs à 9 mois et à 1 an, définis par un critère composite comprenant les décès cardiaques, l’infarctus du myocarde, ou la revascularisation du vaisseau cible en raison d’une ischémie. L'infarctus du myocarde était défini comme le développement d’une nouvelle onde Q pathologique de 0.4 seconde ou plus en durée dans deux dérivations contiguës ou plus ou par une élévation des taux de créatine phosphokinase à plus de 2 fois les valeurs normales avec des taux positifs de créatine phosphokinase MB. La thrombose du stent était définie prospectivement par la protocole par un syndrome coronaire aigu avec preuve angiographique du thrombus dans ou adjacent à une lésion cible précédemment traitée ou, en l'absence d'angiographie, par tout décès non expliqué ou infarctus du myocarde aigu avec élévation du segment ST ou des nouvelles ondes Q dans la zone de la lésion cible se produisant durant les 30 jours. Une resténose binaire était définie par une sténose du diamètre de 50% ou plus de la lésion traitée lors du suivi angiographique. Les autres paramètres angiographiques et d’échographie intra-vasculaire étaient définis comme précédemment décrits.15,16

Méthodes statistiques

L’essai avait la puissance pour mettre en évidence une non infériorité pour le critère primaire de perte tardive du segment à 8 mois chez les patients de la cohorte angiographique de suivi, et pour le critère secondaire d’échec du vaisseau cible en raison d’une ischémie à 9 mois chez tous les patients inclus. En accord avec la FDA, une non infériorité pour la perte tardive du segment serait déclarée si la limite supérieure de l'intervalle de confiance unilatéral à 97.5% de la différence ne dépassait pas un delta de 0.195 mm de la perte tardive de la lumière du segment observée avec le stent paclitaxel, équivalent à un test unilatéral avec {alpha}=0.025. En émettant l’hypothèse d’une perte tardive moyenne de 0.24 (écart-type, 0.47) mm pour les deux stents, avec un suivi angiographique effectué pour 338 lésions dans le groupe everolimus et 169 lésions dans le groupe paclitaxel, l’essai avait une puissance de 99% pour démontrer une non infériorité pour la perte tardive du segment. Un test séquentiel de supériorité était pré-spécifié si une non infériorité pour la perte tardive était atteinte. Une non infériorité pour l'échec du vaisseau cible en raison d’une ischémie était déclarée si la limite supérieure de l’IC à 95% unilatéral de la différence ne dépassait pas un delta de 5.5% des taux d’événements majeurs observés dans le groupe paclitaxel. En présumant un taux d'échec du vaisseau cible de 9.4% pour les deux stents, avec un suivi clinique de neuf mois effectué chez 660 patients randomisés pour recevoir un stent à élution d’everolimus et chez 330 patients pour recevoir un stent à élution de paclitaxel, l’étude avait une puissance de 89% pour démontrer une non infériorité pour l'échec du vaisseau cible. Une non infériorité avec la puissance pré-spécifiée du critère primaire et du critère secondaire devait être observée pour que l’essai soit considéré réussi, et comme tel les deux ont été considérés comme critères principaux de jugement.

Les variables catégorielles étaient comparées par le test exact de Fisher. Les variables continues sont présentées sous la forme de moyenne (écart-type) et ont été comparées par un test t. Le plan d'analyse statistique prévoyait que toutes les analyses primaires et secondaires seraient effectuées sur la population en intention-de-traiter, comprenant tous les patients randomisés dans l'étude, indépendamment du traitement réellement reçu. Cependant, les patients perdus de vue lors du suivi chez qui aucun événement ne s'était produit avant les temps de suivi n'ont pas été inclus dans le dénominateur pour les calculs des critères binaires. Des courbes de survie utilisant toutes les données disponibles de suivi ont été également construites pour les variables temps-à-événement à l’aide d’évaluations de Kaplan-Meier et comparées par un test du log-rang. Un test de supériorité a été fait après démonstration d’une non infériorité pour les critères primaire et secondaire18 et pour tous les critères secondaires en utilisant un {alpha} bilatéral =0.05. Toutes les analyses statistiques ont été exécutées en utilisant une version SAS 9.1.3 (SAS Institute Inc., Cary, Caroline du Nord).


RESULTATS

Patients et inclusions

Entre les 22 juin 2005 et 15 mars 2006, 1002 patients ont été inclus dans 65 centres des Etats-Unis et randomisés pour recevoir un stent à élution d’everolimus (n=669) ou de paclitaxel (n = 333) (FIGURE 1). Un patient du groupe paclitaxel n'a pas signé le consentement éclairé; ses données sont donc indisponibles. Les caractéristiques à la ligne de base étaient comparables entre les 2 groupes de patients (TABLEAU 1), à l’exception d’un angor légèrement plus instable dans le groupe paclitaxel (P=0.02). Le nombre moyen de lésions stentées a été de 1.2 (écart-type, 0.4) dans chaque groupe ; 2 lésions ont été traitées chez 15.4% de patients dans chaque groupe, tandis que le reste a eu une lésion traitée. Les caractéristiques des lésions mesurées par angiographie coronaire quantitative étaient également semblables entre les 2 groupes (Tableau 1).


Figure 1
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Figure 1. Distribution des patients et suivi dans l’essai SPIRIT III

Avant la période de l’année de suivi, 14 des 669 patients (2.1%) randomisés vers le stent everolimus ou se sont retirés (n=5) ou ont été perdus de vue (n=9), et 12 des 333 patients (3.6%) randomisés vers le stent paclitaxel ou se sont retirés (n=4) ou ont été perdus de vue (n=8).

a Le suivi à 9 mois a été effectué à 270 jours (±14) ; suivi de douze mois, à 365 jours (±28).



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Tableau 1. Caractéristiques initiales de la population de l’étude


Résultats de la procédure et de l’angiographie

Comme le montre le TABLEAU 2, la longueur totale du stent par lésion a été légèrement plus grande dans le groupe everolimus, probablement en raison des longueurs disponibles de ce stent pour correspondre avec précision à la lésion. Réciproquement, la pression d'implantation a été légèrement inférieure dans le groupe everolimus. Les autres variables procédurales ont été bien assorties entre les groupes. Les mesures angiographiques aiguës après la procédure n'ont pas également été significativement différentes entre les 2 groupes.


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Tableau 2. Procedural Results and Angiographic Outcomes


Le suivi angiographique à 8 mois a été complété chez 77% des patients éligibles (FIGURE 1). Le critère primaire de perte tardive du segment de la lésion analysée a été significativement moins important dans le groupe everolimus comparé au groupe paclitaxel (0.14 [écart-type, 0.41] mm [lésions n=301] contre 0.28 [écart-type, 0.48] mm [lésions n=134] ; différence, –0.14 [IC 95%, –0.23 à –0.05] ; Pnon inferiorité <0.001 ; Psuperiorité=0.004). La perte tardive intrastent dans la lésion analysée a été également de manière significative moins importante dans le groupe everolimus (0.16 [écart-type, 0.41] mm contre 0.31 [écart-type, 0.55] mm; différence, –0.15 [IC 95%, –0.25 à –0.04] ; Pnon inferiorité <0.001 ; Psuperiorité =0.006). Des résultats similaires ont été trouvés lorsque toutes les lésions ont été prises en compte (Tableau 2). En conséquence, de fortes tendances ont été présentes en faveur d’une réduction des resténoses binaires intra-stent et intra-segmentaire sous stent everolimus comparé au stent paclitaxel (Tableau 2). Aucun anévrisme n'était présent à 8 mois dans l'un ou l'autre groupe.

Observations de l’échographie intra-vasculaire

Les données échographiques intravasculaires volumétriques ont été disponibles à 8 mois pour 101 lésions dans le groupe everolimus et 41 dans le groupe paclitaxel. Le stent everolimus comparé au stent paclitaxel eu permis une hyperplasie néo-intimale significativement moindre (10.13 [écart-type, 11.46] mm3 contre 20.87 [écart-type, 31.51] mm3, P=0.04) et d’obstruction en pourcentage de volume (6.9% [écart-type, 6.4%] contre 11.2% [écart-type, 9.9%], P=0.01). Les études échographiques intravasculaires appariées immédiatement après la procédure et lors du suivi ont été disponibles pour 90 lésions dans le groupe everolimus et 43 dans le groupe paclitaxel. En comparant les stents everolimus et paclitaxel, il n'y a eu aucune différence significative détectée des taux de mise en place inachevée du stent ou d'accomplissement de la procédure (34.4% contre 25.6%, respectivement ; P=0.33) ou à 8 mois (25.6% contre 16.3%, P=0.27). Une mise en place incomplète et tardive du stent a été peu fréquente dans les deux groupes (1.1% contre 2.3%, P=0.54).

Résultats cliniques

À 30 jours, il y a eu une tendance à moins d'infarctus du myocarde chez les patients randomisés pour recevoir le stent everolimus comparé au stent paclitaxel (7/667 de patients [1.0%] contre 9/330 [2.7%], respectivement ; risque relatif, 0.38 [IC 95%, 0.14 à 1.02] ; P=0.06), avec des taux comparables de décès cardiaque (0% dans les groupes) et de revascularisation de la lésion cible (3/667 patients [0.4%] contre 1/330 [0.3%], respectivement ; risque relatif, 1.48 [IC 95%, 0.15 à 14.21] ; P<0.99). À 9 mois, les stents everolimus comparés aux stents paclitaxel étaient non inférieurs pour le critère secondaire principal d'échec du vaisseau cible en raison d’une ischémie (47/657 patients [7.2%] contre 29/321 [9.0%], respectivement ; différence, –1.9% [IC 95%, –5.6% à 1.8%] ; risque relatif, 0.79 [IC 95%, 0.51 à 1.23] ; Pnoninfériorité<0.001 ; Psupériorité=0.31). Une tendance non significative a également été présente à 1 an pour une réduction de 24% d'échec du vaisseau cible chez les patients randomisés dans le groupe everolimus par rapport aux groupe paclitaxel (56/653 patients [8.6%] contre 36/320 [11.3%], respectivement ; risque relatif, 0.76 [IC 95%, 0.51 à 1.13] ; P=0.20). L’utilisation du stent everolimus par rapport au stent paclitaxel a permis des réductions significatives du critère secondaire composé comprenant les événements cardiaques indésirables majeurs, à la fois à 9 mois (30/657 patients [4.6%] contre 26/321 [8.1%] ; risque relatif, 0.56 [IC 95%, 0.34 à 0.94] ; P=0.03) et à 1 an (39/653 patients [6.0%] contre 33/320 [10.3%] ; risque relatif, 0.58 [IC 95%, 0.37 à 0.90] ; P=0.02).

Comme le montre le TABLEAU 3, il n'y a eu aucune différence significative entre le stent everolimus et le stent paclitaxel pour les taux de décès à un an (toutes causes, cardiaques, ou non cardiaques) ou d'infarctus du myocarde (tous, avec onde Q ou non). De même, il n'y a eu aucune différence significative entre les 2 dispositifs pour les taux de thrombose intra-stent, précoce (≤30 jours) ou tardives (>30 jours), que ce soit par analyse selon la définition pré-spécifiée du protocole ou suivant les définitions post hoc de l’Academic Research Consortium. Il n'y a également eu aucune différence statistiquement significative pour les taux de revascularisation de la lésion cible, de revascularisation du vaisseau cible, ou d'échec du vaisseau cible entre les 2 stents à 1 an. Comme le montre la FIGURE 2, la différence entre les courbes de risque pour les événements cardiaques indésirables majeurs est devenue évidente dans la période précoce après la procédure en raison de moins d'infarctus du myocarde dans le groupe everolimus, puis s’est prolongée plus loin entre le 6ème et 12ème mois en raison de moins procédures de revascularisation de la lésion cible dans le groupe everolimus. Parmi les 15 et 12 patients des groupes everolimus et paclitaxel qui ont eu une revascularisation de la lésion cible en raison d’un événement ischémique tel que défini par le protocole à 1 an, 5 et 4 patients, respectivement (33.3% dans chaque groupe) ont seulement eu une revascularisation sur la base d'une sténose du diamètre supérieure à 70% à l'angiographie coronaire quantitative. À 365 jours, de l’aspirine était prise par 94.9% et 92.4% des patients recevant des stents everolimus et des stents paclitaxel, respectivement (P=0.15), et un thiénopyridine (clopidogrel ou ticlopidine) par 71.2% et 70.4%, respectivement (P=0.82).


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Tableau 3. Résultats cliniques à 1 an

Abréviations: ARC, Academic Research Consortium.14

a Selon le plan d'analyse statistique, comme le critère composite de l'échec du vaisseau cible et des événements cardiaques indésirables majeurs incluait seulement les décès cardiaques, les patients présentant les décès non cardiaques ont été exclus du dénominateur.



Figure 2
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Figure 2. Courbes de temps-à-événement pour les décès cardiaques ou infarctus du myocarde, revascularisation de la lésion cible, événements cardiaques indésirables majeurs, et échec du vaisseau cible chez des patients randomisés vers un Stent Everolimus et un stent Paclitaxel

Les taux d'événement présentés ici ont été calculés par méthodes de Kaplan-Meier et comparés au test du log rank et différent légèrement de ceux du texte et du tableau 3, qui ont été calculés en tant que variables catégorielles et comparés à un test exact de Fisher. Dans chaque panel, le nombre initial à risque pour le stent paclitaxel diffère du nombre randomisé parce qu’un patient n'a pas signé de consentement éclairé. IC indique l'intervalle de confiance ; HR, rapport de risque.


Analyse des sous-groupes

Une analyse linéaire post hoc avec un test formel d'interaction a été effectuée pour explorer si la réduction du critère primaire de perte tardive intra-segmentaire à 8 mois avec le stent everolimus comparé au stent paclitaxel était consistante dans les sous-groupes majeurs (dans lesquels le diabète et le nombre de vaisseaux traités avaient été pré-spécifiés). Comme le montre la FIGURE 3, il n'y a eu aucune interaction significative entre la randomisation thérapeutique et les résultats angiographiques parmi les 7 sous-groupes, à l’exception de l'âge. Une analyse de régression logistique avec un test d'interaction a été également effectuée pour explorer si la réduction des événements cardiaques indésirables majeurs avec le stent everolimus comparé au stent paclitaxel à 1 an était consistante dans les sous-groupes importants. Comme le montre la FIGURE 4, il n'y a eu aucune interaction significative entre la randomisation thérapeutique et les résultats à 1 an dans les 8 sous-groupes, à l’exception des patients ayant un diabète. La réduction relative des événements cardiaques majeurs avec les stents d'everolimus a été comparable à celle des stents de paclitaxel chez les patients subissant et ne subissant pas l'angiographie lors du suivi à 8 mois. Chez les patients de la cohorte du suivi angiographique, une revascularisation de la lésion cible dans le groupe everolimus et le groupe paclitaxel ont été nécessaire chez 15 patients sur 368 (4.1%) contre 12 sur 181 (6.6%), respectivement (risque relatif, 0.61 [IC 95%, 0.29 à 1.29] ; P = 0.21), tandis que dans la cohorte de suivi non angiographique, les taux de revascularisation de la lésion cible ont été de 7 sur 285 (2.5%) contre 6 sur 139 (4.3%), respectivement (risque relatif, 0.57 [IC 95%, 0.19 à 1.66] ; P=0.37).


Figure 3
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Figure 3. Analyses de sous-groupe du critère primaire de la perte tardive angiographique intra-segment à 8 mois chez les patients randomisés vers un stent everolimus versus un stent paclitaxel

La probabilité pour l'interaction représente la probabilité pour une interaction entre l'effet variable et relatif du traitement. IC indique l'intervalle de confiance ; DAG, artère antérieure descendante gauche; RVD, diamètre du vaisseau de référence.



Figure 4
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Figure 4. Analyses de sous-groupe des taux à un an des événements cardiaques indésirables majeurs chez des patients randomisés vers un stent everolimus versus un stent paclitaxel

La probabilité pour l'interaction représente la probabilité pour l'interaction entre l'effet variable et relatif du traitement. IC indique l'intervalle de confiance ; DAG, artère antérieure descendante; RVD, diamètre du vaiseau de référence.

a Analyse a limité aux patients suivant un traitement d'une lésion unique.



COMMENTAIRE

Cette étude prospective, randomisée, à grande échelle, en simple aveugle, et comparative démontre qu'un stent à élution d’everolimus comparé aux résultats d’un stent à élution de paclitaxel couramment employé a permis une réduction significative de la perte tardive intra-segmentaire à l’angiographie à 8 mois, avec des taux à 9 mois non inférieurs d'échec du vaisseau cible en raison d’un problème d’ischémie. Aussi, les 2 obligations pré-spécifiées de la FDA exigées pour que l’étude soit considérée comme réussie ont été remplies. La réduction de la perte tardive a été confirmée par les résultats de l’échographie intra-vasculaire, qui a démontré une réduction d’environ 50% de l’hyperplasie néo-intimale volumétrique. En conséquence, bien que l’essai n'ait pas eu la puissance pour montrer une réduction de la resténose angiographique binaire, une forte tendance était présente en faveur du stent everolimus.

Notamment, le stent everolimus comparé au stent paclitaxel eu permis une réduction significative de 42% des événements cardiaques indésirables majeurs à 1 an. En soi, la présente étude est la première étude pivot randomisée démontrant une augmentation de la survie sans événement avec un nouveau stent comparé aux 3 stents à élution médicamenteuse disponibles dans le commerce aux Etats-Unis dans ce type de lésions indiquées (celles pour lesquels le traitement avec un stent à élution médicamenteuse est approuvé par la FDA). Comme il a été défini dans cette étude, les événements cardiaques indésirables majeurs sont une mesure composite de la tolérance (décès cardiaque et infarctus du myocarde) et d'efficacité du stent (revascularisation de la lésion cible), qui est plus spécifique de l’impact du stent que ne l’est l'échec du vaisseau cible (qui inclut l'occurrence d’une revascularisation du vaisseau cible éloignée de la lésion de cible, qui ne devrait pas être affectée par l’implantation du stent). La réduction des événements cardiaques indésirables majeurs composés avec le stent everolimus est attribuable à moins d’IDM sans onde Q après la procédure et de revascularisations tardives de la lésion cible en raison de la réduction de la resténose. À cet égard, les résultats de SPIRIT III confirment et prolongent ceux (300 patients) de l'épreuve randomisée à plus faible échelle SPIRIT II, dans laquelle les taux sur un an des événements cardiaques indésirables majeurs (utilisant la même définition) étaient réduits de 9.2% avec un stent paclitaxel à 2.7% avec stent everolimus (P=0.04), également en raison d’un nombre moins important de décès cardiaques, d’infarctus du myocarde, et de réduction de la revascularisation de la lésion cible.19 La réduction de la myonécrose liée à la procédure avec le stent everolimus peut résulter d’un nombre moins élevé de branches latérales affectées en raison d’un polymère plus mince (7.8 µm contre 16.0 µm) et de largeur totale polymère plus stent (89 contre 148 µm) comparée au stent paclitaxel, 20 bien qu’une étude angiographique détaillé soit requise pour confirmer cette possibilité. D'une manière primordiale, il n'y a eu aucune différence significative dans l'occurrence de la thrombose du stent au cours de l’année entre ces 2 dispositifs, bien que cette étude ait été de faible puissance pour évaluer sûrement cet événement ; aussi, un suivi à plus long terme est nécessaire, car un risque d’un accroissement de thrombose du stent avec les stents à élution médicamenteuse peut émerger au delà d’un an.4 Le taux inférieur de revascularisation de la lésion cible avec le stent everolimus comparé au stent paclitaxel peut être directement attribué à la réduction de la perte tardive et à une sténose du diamètre moins importante lors du suivi de la lésion cible, comme il a été récemment décrit.21

La réduction de la perte tardive intra-segment avec le stent everolimus comparé au stent paclitaxel a été consistante dans les multiples sous-groupes majeurs, excepté après stratification selon l’âge. Aucune différence significative des résultats angiographiques n'a été présente entre les 2 stents chez les patients jeunes, tandis que la randomisation vers le stent everolimus à la place du stent paclitaxel a été associée à une réduction marquée de la perte tardive chez les patients âgés. Etant donné l’absence d’interaction avec le diamètre du vaisseau cible et la longueur de la lésion, l’explication de cette observation n'est pas évidente. A noter, aucune interaction n'était présente entre le statut diabétique et la perte tardive angiographique, ce qui correspond à une réduction significative de la perte tardive du segment avec le stent everolimus comparé au stent paclitaxel chez les patients avec et sans diabète. En revanche, une interaction significative était présente entre le diabète et le type de stent pour le critère cardiaque principal des événements indésirables, une observation qui contribue aux rapports contradictoires des études antérieures sur la tolérance et l'efficacité relative des stents à élution de paclitaxel comparés aux stents à élution de sirolimus chez les patients diabétiques.22-25 Cependant, cette différence était la conséquence d’un taux de 62% inférieur d'événements cardiaques indésirables majeurs chez les patients diabétiques traités avec un stent paclitaxel comparés aux patients sans diabète également traités avec un stent paclitaxel, une conclusion peu probable qui peut être due seulement au hasard. Les différences entre les 2 dispositifs étaient également moins évidentes dans des vaisseaux plus larges (qui, comparés aux petits vaisseaux, peuvent pouvoir supporter une hyperplasie néo-intimale plus importante avant que le seuil ischémique soit atteint) 21 et pour des lésions plus longues (qui, comparées à des lésions plus courtes, peuvent avoir une plus grande probabilité statistique de resténose dans une zone, en dépit d’une hyperplasie néo-intimale volumétrique moins importante). Par ailleurs, aucune différence de l'effet bénéfique du stent everolimus comparé au paclitaxel stent n'a été évidente pour la réduction de l'occurrence des événements cardiaques indésirables majeurs en fonction de l'âge. Tous ces résultats de sous-groupes doivent être pris en compte pour générer une hypothèse, car l'analyse des sous-groupes manquait en soi de puissance et des ajustements statistiques n'ont pas été faits pour les comparaisons multiples entraînant des observations « faux positifs » possibles.26

Les forces et les limitations de la présente étude doivent être considérées. Que des événements cardiaques indésirables majeurs composés aient pu maintenant être réduits avec un stent à élution d’everolimus comparé à un stent à élution de paclitaxel dans 2 études randomisées consécutives effectuées dans différents établissements de différentes zones géographiques (Etats-Unis versus l'Europe et Asie Pacifique) 19 augmente la probabilité que cette observation soit réelle. En dépit de l'effet de dilution d'inclure une revascularisation du vaisseau cible dans le critère évaluant l’échec du vaisseau cible, une tendance était également présente vers une réduction de 24% de cet critère composé à 1 an sous stent d’everolimus. Par ailleurs, les résultats cliniques et angiographiques avec le stent paclitaxel dans la présente étude étaient semblables ou meilleurs que ceux observés dans des études antérieures avec ce dispositif chez des patients et sur des lésions comparables, 2 et en tant que telle une contre-performance du stent contrôle n’explique pas cette observation. Cependant, alors que SPIRIT III est la plus grande étude réalisée jusqu'à présent avec un stent à élution d’everolimus, les événements cardiaques indésirables majeurs n'étaient pas le critère primaire de cette étude (ni de SPIRIT II), et cette conclusion ne peut donc pas être considérée définitive jusqu'à ce qu’elle soit vérifiée dans l’avenir par une étude randomisée ayant une puissance adaptée. L’étude actuelle était également de faible puissance pour examiner si un stent everolimus réduit la revascularisation de la lésion cible, la revascularisation du vaisseau cible, et l'échec du vaisseau cible aussi bien que l'occurrence d’événements peu fréquents concernant la tolérance, comparé à un stent paclitaxel. Qu’un suivi angiographique ait été effectué chez 43.5% de patients dans l’étude actuelle soulève des questions sur le fait de savoir si la perte tardive plus importante avec le stent paclitaxel comparé au stent everolimus peut avoir entraîné la réalisation d’une plus grande proportion de procédures excessives de revascularisation dans le premier groupe («réflexe oculosténotique "), 27 bien qu'une tel biais n'ait pas été évident dans l'analyse des sous-groupes. Les considérations logistiques ont exclu de placer l'opérateur en aveugle par rapport au type de stent, bien que l’évaluation clinique de suivi, le laboratoire central et le personnel des événements cliniques aient été en aveugle par rapport au groupe de randomisation et qu’une ischémie documentée ou une sténose grave à l’analyse quantitative ait été exigée d’être présentes pour la déclaration de la revascularisation de la lésion ou du vaisseau cible. Les résultats de l’étude actuelle ne peuvent pas être prolongés aux types de patient et de lésion exclus de l’inclusion. En outre, les données de notation complètes du dépistage ne sont pas disponibles, la proportion de patients subissant l'intervention coronaire percutanée éligibles pour inclusion dans cette étude est donc inconnue. En conclusion, l'étude actuelle n'a pas été conçue pour obtenir d'autres bénéfices potentiels du stent à élution d’everolimus, comme une plus grande flexibilité et utilisation dans des anatomies coronaires complexes.

En résumé, dans cette étude randomisée à grande échelle et prospective, un stent à élution d’everolimus comparé à un stent à élution de paclitaxel dans des lésions de novo d'artères coronaires natives a permis une réduction de la perte tardive angiographique, une non-infériorité de l’échec du vaisseau cible, et moins d'événements cardiaques indésirables durant le suivi d’un an.


Informations sur les auteurs

Correspondance: Gregg W. Stone, MD, Columbia University Medical Center, The Cardiovascular Research Foundation, 111 E 59th St, 11th Floor, New York, NY 10022 (gs2184{at}columbia.edu).

Affiliations des auteurs: Columbia University Medical Center and The Cardiovascular Research Foundation, New York, New York (Drs Stone et Lansky); St Joseph Medical Center, Towson, Maryland (Dr Midei); Wake Medical Center, Raleigh, North Carolina (Dr Newman); St Patrick Hospital, Missoula, Montana (Dr Sanz); The Heart Center of Indiana, Indianapolis (Dr Hermiller); Presbyterian Hospital, Charlotte, North Carolina (Dr Williams); EMH Regional Medical Center, Elyria, Ohio (Dr Farhat); Duke Clinical Research Institute, Durham, North Carolina (Dr Mahaffey); Harvard Clinical Research Institute, Boston, Massachusetts (Dr Cutlip); Stanford University Medical Center, Stanford, California (Dr Fitzgerald); Abbott Vascular, Santa Clara, California (Dr Sood et Ms Su).

Contributions des auteurs: Le Dr. Stone a eu un accès complet à toutes les données de l'étude et accepte la responsabilité de l'intégrité des données et de l'exactitude de l'analyse de données.

Conception et schéma de l’étude: Stone, Hermiller, Sood.

Recueil des données: Midei, Newman, Sanz, Hermiller, Williams, Farhat, Mahaffey, Sood.

Analyse et interprétation des données: Stone, Williams, Cutlip, Fitzgerald, Su, Lansky.

Rédaction du manuscrit: Stone, Sood.

Revue critique du manuscrit: Midei, Newman, Sanz, Hermiller, Williams, Farhat, Mahaffey, Cutlip, Fitzgerald, Su, Lansky.

Analyse statistique: Su, Lansky.

Obtention du financement: Hermiller.

Aide administrative, technique ou matérielle: Newman, Sanz, Hermiller, Williams, Cutlip, Sood.

Supervision de l’étude: Stone, Sanz, Farhat.

Liens financiers: Le Dr. Stone a rapporté avoir reçu une bourse de recherches d'Abbott Vascular et Boston Scientific Corp et des honoraires de Medtronic. Le Dr. Hermiller a rapporté avoir travaillé comme conseiller pour Abbott Vascular et Boston Scientific Corp ; le Dr. Fitzgerald comme conseiller pour Abbott Vascular. Le Dr. Mahaffey a rapporté avoir reçu des bourses de recherche, des honoraires de consultation, et des honoraires comme orateur Amgen, Bayer, Daiichi, Genentech, Johnson & Johnson, Lilly, Novartis, Sanofi-Aventis, Sanofi-Synthelabo, et Scios, et des bourses de recherches d'Abbott Vascular, d'AstraZeneca, de Bioheart, de BMS, de Boehringer Ingelheim, de Boston Scientific, de Cardiokinetix, de Cierra, de Conor, de CORDIS, de Corgentech, d'Edwards, de GE Medical Systems, d'Innocoll, de KCI, de Medtronic, de Momenta, de Portola, de Sicel Technologies, et The Medicines Company. Aucune autre déclaration n'a été faite.

Financement/Soutien: Cette étude a été commanditée et financée par Abbott Vascular, Santa Clara, Californie. Abbott a fourni les stents à élution d’everolimus; les stents à élution de paclitaxel ont été achetés par voie commerciale.

Rôle du sponsor: Abbott Vascular a été impliqué dans la conception et la conduite de l'étude ; le recueil, la gestion, l'analyse initiale, et l'interprétation des données ; et a eu le droit à un revue sans obligation de modification du manuscrit. L'approbation du commanditaire n'a pas été exigée avant la soumission.

Analyse statistique indépendante: L'exactitude de l'analyse des données a été indépendamment vérifiée par Martin Fahy, MSC, Cardiovascular Research Foundation (CRF), filiale de Columbia University College of Physicians and Surgeons. (Le doyen de l'Université de Columbia est responsable de cette collaboration avec le CRF et autorise un comité de surveiller activement ces relations et les activités du CRF.) M. Fahy a reçu la base de données brute entière et a répliqué toutes les analyses rapportées dans le manuscrit, aucune anomalie n'a été découverte. Les résultats rapportés dans cet article sont les résultats basés sur cette analyse indépendante. Ni M. Fahy ni le CRF n'ont reçu de financement pour cette analyse indépendante.

Organisation de l’étude et investigateurs participants SPIRIT III : Comité scientifique: G. W. Stone (Investigateur principal) et A. J. Lansky, Columbia University Medical Center et the Cardiovascular Research Foundation, New York, New York; G. Johnson, K. Sudhir, G. Thompson, T. Engels, R. White, J. Coe, C. Lewis, et J. Doostzadeh, Abbott Vascular, Santa Clara, California. Ex-membre: C. Rogers (impliqué dans le développement du protocole et l’initiation précoce de l’essai), anciennement Brigham and Women’s Hospital, Boston, Massachusetts, actuellement avec Cordis Corp, Miami Lakes, Florida. Gestion des données: Abbott Vascular, Santa Clara, California; Paragon Biomedical, Irvine, California. Gestion des données et analyse biostatistique: Abbott Vascular, Santa Clara, California. Comité d’adjudication des événements cliniques: Duke Clinical Research Institute, Durham, North Carolina (événements primaires spécifiés par le protocole): K. Mahaffey (Director), J. Petersen (lead physician), M. Meyer (lead coordinator), R. Mehta, A. Goyal, T.Wang, D. Montgomery, A. Wright, P. Connolly, R. Doletski; Harvard Clinical Research In stitute, Boston, Massachusetts (adjudication des thromboses de stent selon des définitions de l’Academic Research Consortium): D. Cutlip (Director), C. Berger, L Epstein, S. Waxman, J. Markis. Bureau de surveillance de la tolérance et des données: Axio Research Company, Seattle, Washington; Brigham and Women’s Hospital, Boston, Massachusetts: D. Faxon (Chair); Clinimetrics Clinical Research Associates, San Jose, California: L. Pennelly; University of Kentucky, Lexington: D. Moliterno; University of Florida, Jacksonville: M. Costa; Campbell Heart Institute, Nashville, Tennessee: R. Piana. Laboratoire central angiographique: Cardiovascular Research Foundation, New York, New York: A. J. Lansky (Director), E. Cristea. Laboratoire central d’échographie intravasculaire: Stanford Center for Research in Cardiovascular Intervention, Palo Alto, California: P. Fitzgerald (Directeur). Centres d’étude, Investigateurs principaux, et coordinateurs principaux de l’étude: Baptist Medical Center Princeton, Birmingham, Alabama (A. Bouchard, W. Wade); Trinity Medical Center, Birmingham, Alabama ( J. Eagan, B. Williams); Arizona Heart Hospital, Phoenix (R. Strumpf, L. Grow); Scripps Memorial Hospital, La Jolla, California (R. Fortuna, S. Weaver); Good Samaritan Hospital, Los Angeles, California (R. Matthews, S. Mullin); Alta Bates Summit Medical Center, Oakland, California (R. Feldman, J. Ingram); Mercy General Hospital, Sacramento, California (M. Chang, S. Bordash); Poudre Valley Hospital, Fort Collins, Colorado (A. Doing, D. Robeson); Washington Hospital Center, Washington, DC (L. Satler, S. Pokharel); North Ridge Medical Center, Ft Lauderdale, Florida (A. Niederman, T. Kellerman); Baptist Hospital of Miami, Miami, Florida (R. Quesada, C. Hodgson); Emory Crawford Long Hospital, Atlanta, Georgia (H.A. Liberman, T. Sanders); Piedmont Hospital, Atlanta, Georgia (C. Brown, N. Flockhart); Saint Joseph’s Hospital of Atlanta, Atlanta, Georgia (M. Unterman, W. Knapp, P. Patel); Rush University Medical Center, Chicago, Illinios (G. Schaer, K. Abdul-Ahad); Elmhurst Memorial Hospital, Lombard, Illinois (M. Brottman, L. Elder); St John’s Hospital, Springfield, Illinois (G. Mishkel, P. Warren); The Heart Center of Indiana LLC, Indianapolis ( J. Hermiller, S. Gallagher); Jewish Hospital, Louisville, Kentucky (N. Xenopoulos, B. Henehan); Ochsner Clinic Foundation, New Orleans, Lousiana (S. Ramee, B. Hirstius); Brigham and Women’s Hospital, Boston, Massachusetts (L. Mauri, D. Manuelian); Johns Hopkins Hospital, Baltimore, Maryland ( J. Resar, K. Citro); Barnes-Jewish Hospital, St Louis, Missouri ( J. Lasala, K. Striler); Washington Adventist Hospital, Takoma Park, Maryland (M. Turco, D. Shaddinger); St Joseph Medical Center, Towson, Maryland (M. Midei, E. Yaker); St John Hospital and Medical Center, Detroit, Michigan (T. Davis, M. O’Bryan); Spectrum Health Hospital, Grand Rapids, Michigan (D. Wohns, H. Singh, K. Postema); Borgess Medical Center, Kalamazoo, Michigan (T. Fischell, J. Stauffer); Northern Michigan Hospital, Petoskey (L. Cannon, J. LaLonde); Abbott Northwestern Hospital, Minneapolis, Minnesota (M.Mooney, C. Stone); St Luke’s Hospital, Kansas City, Missouri (A. Grantham, C. Rutherford); North Mississippi Medical Center, Tupelo (B. Bertolet, K. Glenn); St Patrick Hospital,Missoula, Montana (M. Sanz,H. Boehm); Presbyterian Hospital, Charlotte, North Carolina ( J.Williams, A. Maganares); Duke University Medical Center, Durham, North Carolina ( J. Zidar, D. Glisson); Wake Medical Center, Raleigh, North Carolina (W. Newman, S. Darden); Wake Forest University Health Sciences, Winston-Salem, North Carolina (R. Applegate, T. Young); Nebraska Heart Hospital, Lincoln (D. Netz, R. Holcomb); Dartmouth- Hitchcock Medical Center, Lebanon, New Hampshire (A.V. Kaplan, L. Martel); Hackensack Medical Center, Hackensack, New Jersey (V. Sethi,M. Reid); The Valley Hospital, Ridgewood, New Jersey (C. Hirsch, K. Sayles); Presbyterian Hospital, Albuquerque, New Mexico (N. Shadoff, P. Nail); St Joseph’s Hospital Health Center, Liverpool, New York (R. Caputo, C. Lastinger); Long Island Jewish Medical Center, NewHyde Park, New York (B. Kaplan, B. Gonzales); Columbia University Medical Center, New York, New York (M. Collins, V. Laroche); The Christ Hospital, Cincinnati, Ohio (D. Kereiakes,D. White); Riverside Methodist Hospital, Columbus, Ohio (S. Yakubov, T. Edwards); EMH Regional Medical Center, Elyria, Ohio (N. Farhat, A. Giunta); Integris Baptist Medical Center Inc, Oklahoma City, Oklahoma (S. Prabhu, B. Pentrina); University of Oklahoma Health Sciences Center, Oklahoma City ( J. Saucedo, D. Beard); Sacred Heart Medical Center, Eugene, Oregon ( J. Chambers, D. Butler); Providence St Vincent Medical Center, Portland, Oregon (T. Caulfield, E. Johnson); Allegheny General Hospital, Pittsburgh, Pennsylvania (T. Farah, C. Harter); Pinnacle Health at Harrisburg Hospital, Wormleysburg, Pennsylvania (W. Bachinsky, A. Todd); Rhode Island Hospital, Providence (D. Williams, J. Muratori); The Miriam Hospital, Providence, Rhode Island (P. Gordon, L. DeSimone); Medical University of South Carolina, Charleston (C. Nielsen, B. Owens); Heart Hospital of Austin, Austin, Texas (R. Gammon, M. Robison); Medical City Dallas Hospital, Dallas, Texas (D. Brown, T. Goldston); The Methodist Hospital, Houston, Texas (N. Kleiman, H. Campbell); TexSan Heart Hospital, San Antonio, Texas (W. Wu, G. Carreon); Fletcher Allen Health Care, Burlington, Vermont (H. Dauerman, F. Straight); Swedish Medical Center, Seattle, Washington (M. Reisman, J. Hudacheck); St Luke’s Medical Center, Milwaukee, Wisconsin (P. Berstein, S. Oxborough).

Pour l’éditorial voir p 1952.


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