Contexte Les études antérieures sur les associations
du génotype de l'apolipoprotéine E (apoE) et de la maladie
coronaire ont été dominées par de petites études
susceptibles de présenter des biais.
Objectif Faire une nouvelle évaluation des associations des
génotypes de l'apoE aux taux circulants de lipides et au risque
coronaire.
Sources des données Nous avons conduit une
méta-analyse incluant à la fois des études
publiées et des études précédemment non
rapportées, à l'aide de MEDLINE, EMBASE, BIOSIS, Science
Citation Index, et de la base de données Chinese National Knowledge
Infrastructure publiée entre janvier 1970 et janvier 2007, des listes
de référence d'articles récupérés et un
registre des études pertinentes.
Sélection des études Quatre-vingt deux études
sur les taux de lipide (86 067 participants sains) et 121 études sur
les événements coronaires (37 850 cas et 82 727 témoins)
ont été identifiées le focus principal
prédéfini étant mis sur les études ayant au moins
1000 participants sains pour les lipides et celles ayant au moins 500
événements coronariens.
Extraction des données Les informations sur les
fréquences des génotypes, les taux de lipides, les
événements coronariens, les caractères biologiques et de
population ont été enregistrés indépendamment par
deux investigateurs et/ou fournies par les investigateurs de
l'étude.
Résultats Dans la comparaison la plus extrême, les
personnes ayant le génotype 2/2 avaient 1.14 mmol/l
(intervalle de confiance à 95% [IC], 0.87-1.40 mmol/l [44.0 mg/dl; IC
95%; 33.6-51.1 mg/dl]) ou environ 31% (IC 95%, 23%-38%) de moins pour les
valeurs moyennes du cholestérol des lipoprotéines de basse
densité (LDL-C) que celles ayant un génotype 4/4. Il
y avait des relations approximativement linéaire des génotypes
apoE (dans l'ordre suivant 2/2, 2/3, 2/4,
3/3, 3/4, 4/4) entre le LDL-C et le risque
coronaire. La relation avec le cholestérol des lipoprotéines de
haute densité était inverse et basse et celle avec les
triglycérides était non linéaire et largement
confinée au génotype 2/2. Par rapport à
3/3, les rapports de cotes pour la maladie coronaire
étaient de 0.80 (IC 95%, 0.70-0.90) chez les porteurs 2 et 1.06
(IC 95%, 0.99-1.13) pour les porteurs 4.
Conclusions Il y a des relations approximativement linéaires
des génotypes apoE à la fois avec les taux de LDL-C et le risque
coronaire. Par rapport aux personnes ayant un génotype 3/3,
les porteurs 2 ont un risque inférieur de 20% de maladie
coronarienne et les porteurs 4 ont un risque légèrement
supérieur.
JAMA.
2007;298(11):1300-1311